lundi 20 octobre 2014

Les nouveaux albums de Pianos Become The Teeth et Restorations en streaming.



C'est dire à quel point je l'ai attendu ce nouvel album de Pianos Become The Teeth. Après le formidable LP The Lack Long After, l'un des tout meilleurs disques de l'alchimie screamo/post-rock de ces dernières années à mes yeux, les garçons de Baltimore reviennent cette année avec un disque bien loin de cette époque. Keep You est en effet beaucoup plus... Serein ? En effet, on dirait que Kyle Durfey (chant) est désormais en paix avec soi-même, mettant de côté son cri déchirant et sensible au possible, préférant miser sur un chant tout aussi sensible et tremblotant, mais plus enjoué, plus doux. Instrumentalement, c'est également plus pacifique, plus lumineux. On sent que les influences post-rock et indie ont largement pris le dessus. Plus question de screamo désormais, Pianos Become The Teeth est un groupe nouveau, qui va désormais officiellement déclencher les passions des petites nanas qui traînent sur Tumblr et qui écoutent La Dispute en boucle, chose qui commençait à devenir le cas depuis quelques temps, et surtout depuis le single "Hiding". Ça va faire râler les skramzeux, mais je suis sûr que la nouvelle mouture de PBTT va faire fondre le cœur des plus fragiles d'entre eux. Je vous avoue que j'ai pas mal de peine que le groupe se soit éloigné de ses influences originelles, et j'avais peur de me faire chier avec ce disque, en écoutant les extraits postés sur les Internets... Mais ce nouveau disque n'est pas à jeter. En effet, c'est dur d'accrocher au premier abord, mais c'est quand même bien beau au final. Le final "Say Something" n'est vraiment pas aussi épique que "I'll Get by", mais il réserve quand même sa dose d'adrénaline et de frissons. Ça s'écoute par ici, tranquillement, posé avec un café, les yeux fermés. Puis ensuite, tu iras t'écouter un autre nouveau disque, qui m'a fait avoir le zizi tout dur.




Alors là, gros coup de cœur. Le nouvel album de Restorations, le quintet de Philadelphia, reprend à merveille la formule atypique qu'il avait présenté avec LP2 : un punk rock teinté de shoegaze et d'un stadium rock à la Bruce Springsteen. Avec le nouveau disque, tout simplement nommé LP3, Restorations assume davantage son alchimie magique, avance en laissant parler ses amours musicaux de toujours. En gros, ils suivent le même chemin que Chamberlain avec son album The Moon My Saddle. C'est puissant et chaleureux au possible, aussi aérien et enivrant que rock'n'roll et tendu. Dès le premier titre "Wales", tu es tout de suite mis dans le bain. Des échos sur des guitares aussi gruffy que célestes, un spoken word d'une voix éraillée de crowner, et des solos de gratte qui alternent avec des tremolos-pickings pas loin du post-rock, le tout t'emmenant vers "Separate Songs", son country  (punk) rock avec de l'orgue et du soleil de fin de journée qui se finit avec quelques douces notes... Vraiment, cet album, c'est de la magie. C'est hyper éclectique, libre de toute étiquette. C'est simplement du vrai beau rock alternatif au final. Ça s'écoute et se ré-écoute par ici, et ça finira sûrement dans pas mal de top 10 des punxs de cette planète. Et peut-être dans le mien...

Bisous.

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