samedi 29 septembre 2012

Chronique : Devil Sold His Soul - Empire Of Light



Il m'aura été très difficile de chroniquer cet album. Déjà parce que les soucis intestinaux n'ont aucune pitié, ensuite parce que je m'attaque ici à un groupe que je respecte énormément et qui aura énormément compté dans ma culture musicale, et enfin parce qu'il y en avait énormément à dire sur ce troisième album de Devil Sold His Soul, qui s'avère être une suite logique au lumineux et planant "Blessed & Cursed", lui-même ayant surpris après un apocalyptique et destructeur "A Fragile Hope", un premier album qui a totalement mis KO la scène post-hardcore moderne, malheureusement un peu gâché par une production un peu limite. Avant sa sortie, l'album a été encensé par la critique anglaise et est-européenne. Quelques jours après sa sortie, un des chroniqueurs d'AlternativNews lui a même donné 5/5, une note qui aura été controversée. Et je dois avouer que j'en avais un peu peur, car les broadcasts montraient à 90% des passages mélodiques, loin de la lourdeur habituelle du groupe. Alors, vaut-il réellement tous ces éloges ? Est-il à la hauteur de l'énorme attente ?

Eh bien c'est simple, si il n'y avait qu'un mot pour décrire cet album, ce serait : "épique".

"Empire Of Light" s'avère être un condensé de tout ce que le groupe nous a servi jusque là, et une réussite aussi magnifique que surprenante. On navigue aussi bien entre la noirceur et la violence de "A Fragile Hope", et la lumière, les atmosphères de "Blessed And Cursed". Chaque caractéristique du groupe y a été rendue plus puissante que jamais. Ainsi, nous avons le droit à des morceaux complètement cathartiques et dissonants comme "No Remorse, No Regrets", ou "VIII", des expérimentations sinueuses qui flirtent avec le sludge comme "Time & Pressure" (et son explosion étourdissante, hypnotisante, abyssale de noirceur, qui progresse vers des arpèges post-rock magnifiques), à des somptueux morceaux mélodiques comme "A New Legacy", à un morceau d'abord très "metal" et ensuite de plus en plus lumineux dans la pure tradition DSHS ("Crusader"), et à des morceaux épiques comme "The Waves & The Seas" (et son "oh way-oh way-oh oh-way oooh" en chœur qui reste en tête pendant des heures), ou le morceau final de presque dix minutes, "End Of Days". Ça sonne finalement comme du DSHS qu'on aime ("Sorrow Plagues" peut en témoigner: première partie directe et énergique, plans atmosphériques, et une espèce de breakdown final lent et ravageur), avec de nouvelles choses, comme "Salvation Lies Within", un morceau très post-rock, essentiellement dirigé par un synthé, qui peut être en quelque sorte considéré comme une réponse au side-project de Ed Gibbs (Anatomy Of The Bear), ou le morceau "A New Legacy" qui se veut très mélodique, plus accrocheur qu'à l'accoutumée mais toujours très puissant. Puis dans l'ensemble de l'opus, on retrouve des passages soit bien plus directs, soit plus mélodiques. Le groupe ne veut donc pas se reposer sur ses lauriers, et ça se ressent. C'est majestueux, planant comme tout, Ed nous donne parfois l'impression de mimer Craig Owens (en témoigne la frissonnante "It Rains Down", ou "The Verge", ou il y chante comme un Dieu) ou Sam Carter, et nous fout une gifle aller-retour, avec un chant et un cri toujours plus impressionnants de force, de charge émotionnelle, et de beauté. Aussi varié cet opus soit-il, les fans de The Elijah comme de Rinoa, ou de Architects période The Here And Now (j'ai aimé cet album, "je vous emmerde et je rentre à ma maison") pourront s'y retrouver. Le groupe confirme, avec "Empire Of Light", son statut de leader sur la scène post hardcore atmosphérique (parmi d'autres, il est vrai). Je n'ai pas trouvé de défauts à cet album, sincèrement. Et tant mieux!

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Conclusion : Ma conclusion sera sous forme de réponse au 5/5 de Martin d'AlternativNews. Ce sera donc "oui et non". Un grand oui, car DSHS va encore plus loin dans sa musique et nous transporte toujours plus haut (et plus bas?). Le choix de la variété, risqué dans ce genre musical, passe très bien, et c'est clairement un album réussi, qui rend heureux le fan de DSHS que je suis, qui me fait frissonner par la puissance des chants et des instrus. Chaque morceau est un grand moment, promettant des sensations fortes. Mais je réponds aussi "non", car il manque LE déclic, LE petit quelque chose de différent, d'unique, qui jamais n'aura été tenté avant, qui parle à tous les cœurs, pour que le groupe mérite la note suprême, qui pour moi est plutôt à attribuer à un album voué à devenir un classique incontournable du genre, comme l'est devenu le groupe Envy, en étant l'un des précurseurs du mélange entre hardcore et post-rock, et dans une langue si difficile d'accès qu'est le japonais (il est cependant vrai que le public français à eu plus de facilités avec les nippons, étant l'un des plus gros admirateurs du pays au monde, surtout au niveau de la culture moderne). Peut être pour le prochain album, qui sait. Mais ceci dit, le groupe est loin de manquer de personnalité, et nous le prouve avec son empire de lumière, qui laisse passer bien des tempêtes. Un bien bel effort, pour un groupe décidément plein de ressources, prêts à nous faire vivre bien des grands huit émotionnels...

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Tracklist :
01. No Remorse, No Regrets
02. A New Legacy
03.VIII
04. It Rains Down
05. The Waves and the Seas
06. Sorrow Plagues
07. Time and Pressure
08. Salvation Lies Within
09. Crusader
10. The Verge
11. End of Days

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"Empire Of Light" est disponible en physique ici, et en digital ici (aussi disponible sur Amazon, entres autres).

Empire! Empire! (I Was A Lonely Estate) : Leur discographie en cadeau


L'excellent groupe indie/emo Empire! Empire! (I Was A Lonely Estate) offre depuis Mercredi dernier l'intégralité de sa discographie en libre-téléchargement sur leur page Bandcamp, et ce jusqu'à Mercredi prochain. Profitez-en pour les (re)découvrir et/ou pour checker les splits, EP's, ou albums que vous n'auriez pas de ce groupe qui fait partie de mes chouchous musicaux!

lundi 24 septembre 2012

Live report : La Dispute + Title Fight + Make Do And Mend + Into It. Over It. (La Boule Noire, Paris, 23/09/12)



Quelle belle affiche ce Dimanche, à la Boule Noire ! En effet, nous avons le droit ce soir à quatres représentations: Into It. Over It., Make Do And Mend, Title Fight, et La Dispute. Rien qu'à voir l'affiche, celle ci donnait des frissons...

Et des frissons, justement, on en aura eu avec le premier set, celui de Into It. Over It. (autrement dit Evan Weiss, qui fait toutes ses chansons seul, à l'exception des batteries) qui nous interprétait ce soir-là quelques titres de sa consistante discographie, avec une passion communicative et un talent indéniable, qui a su emporter le public. Une belle entrée en matière, d'autant plus que le gars est très simple et nous a bien fait rire. Et cette voix...



Le groupe suivant était Make Do And Mend, qui a délivré un set carré, efficace, qui a bien fait bouger les premiers rangs. Leur guitariste était à fond dans son jeu, si bien qu'il nous donnait une douche de transpiration (et accessoirement des coups de manche de guitare). Nous avons même eu le droit à une petite surprise, avec l'interprétation du titre "Ghostal" avec Jordan Dreyer de La Dispute venu chanter son couplet. Malheureusement, la qualité du son laissant à désirer sur ce set, on ne l'entendait pas très bien...  Personnellement, ce set m'aura permis une ré-découverte de l'univers du groupe, et d'apprécier encore mieux leur musique énergique et puissante. entre rock alternatif, post-hardcore et punk-rock.



Petite entracte pour reprendre des forces au bar, avant de repartir au combat pour la prestation de Title Fight qui aura été excellente, peut être même la meilleure de cette soirée ! Les premiers rangs étaientt fous, les gens se jetaient les uns sur les autres, ça pogotait, ça stage-divait dans tous les coins ! Tout ceci pendant que le groupe, au top de sa forme, nous jouait le meilleur de sa discographie, dont le fameux "Head In The Ceiling Fan", leur titre très planant extrait de "Floral Green", leur dernier album. Une prestation inoubliable !



Enfin, le clou du spectacle, les tant attendus La Dispute, bien sûr ! Et le groupe a parfaitement rempli son contrat, entre émotions pures, explosions, et une communication entre Jordan Dreyer (très souriant par ailleurs, ça aide à l'appréciation) et le public au top, laissant chanter souvent ses fans avec lui. Le groupe s'est surtout concentré sur son dernier effort, "Wildlife" ("King Park" aura eu un effet "rouleau-compresseur" sur le public) même si nous aurons eu le droit à des furieuses interprétations de quelques titres de leur premier album, à savoir "Said The King To The River", "Andria", et "Bury Your Flame".





Je tiens à souligner la simplicité et la sympathie de tous les musiciens, et la qualité exceptionnelle de chacun des sets, ça sonnait à chaque fois comme sur CD, voire mieux, c'est là qu'on reconnaît la passion, la sincérité, le talent de chacun de ces musiciens...

Au final, nous avons eu le droit à une soirée un peu courte (c'est toujours court, quand on aime ^^), mais intense, ou personne ne nous aura déçu, et ou les premiers rangs auront profité un maximum de l'instant, quand derrière, c'était terrifiant de monotonie... Je regretterais seulement le son assez hasardeux du set de Make Do And Mend. C'est avec des souvenirs pleins la tête et une rencontre bien cool avec les membres de Dead Sailors que je quitte la salle avec mon meilleur pote, qui confirmera mes dires sur cette soirée qui a fait du bien au coeur de beaucoup de personnes, je n'en doute pas !

Les photos ont été prises par Elisabeth L., que je remercie beaucoup pour les photos!

lundi 17 septembre 2012

Deer Leap: Le premier album en ligne (Les oubliés du 17 Septembre)


Les américains de Deer Leap viennent de publier sur leur page Bandcamp leur premier album, nommé "Here, Home.". On les aurait presque oublié, avec cette journée de grandes sorties et de grands leaks! Et pourtant, leur emo-indie teinté de post-rock en vaut réellement la chandelle, cet album est un beau moment d'évasion, sincère et passionné comme tout. D'autant plus qu'il est à prix libre, alors profitez-en!

dimanche 16 septembre 2012

Découverte: hakobune


Que peut-on faire de plus planant encore que le post-rock ? Eh bien le drone, mes chers amis! Peut-être certains connaissent-ils quelques groupes influençant fortement la branche drone du (post) metal comme Boris, Jesu, ou Sunn O))) ?

Eh bien aujourd'hui, je veux vous faire découvrir hakobune. Sans majuscule. Ou plus précisément Takahiro Yorifuji. Cet artiste japonais, à la discographie longue comme un bras de basketteur afro-américain (sortir au moins cinq albums ou EP dans l'année est une vraie religion dans le drone japonais), officie dans un mélange entre musique ambiante, minimaliste, et drone. On titille parfois le dark-ambient, et le post-rock. Il nous offre, à chaque sortie, de formidables "soundscapes". Je me dis que celles-ci pourraient faire des samples absolument grandioses pour un groupe post-hardcore ^_^. 

Alors je vous préviens de suite, ce n'est pas forcément facile d'accès. Les derniers morceaux réalisés à ce jour par monsieur Yorifuji-san dure au minimum 10 minutes, et il n'est point question de chaos, de bourrinage ou de hardcore ici, tout est basé sur les sonorités ambiantes, naturelles, les bourdonnements spécifiques au drone, les sons relaxants, hypnotisants, éthérés. Et ce qu'une guitare peut produire de plus onirique.

J'espère, avec cet article, vous donner envie d'explorer l'univers de ce nippon, influencé par la nature, et vous permettre de belles échappées. Bon voyage! :)

PS: Sur la page Bandcamp de hakobune, il manque quelques opus sortis cette année. Les voici autrepart.

samedi 15 septembre 2012

Découverte: Robin Huqueleux



Qui puis-je donc vous faire découvrir ce soir? Eh bien ce sera Robin Huqueleux! Chanteur/guitariste du groupe Branson Hollis dont l'album se fait plus qu'attendre (le précieux, avec Matt Goldman aux manettes), c'est aussi un artiste solo, aussi bien photographe que graphiste, et naturellement musicien. Il vient de publier un titre, "Ice", qui fera partie d'un EP à venir, dont j'aurais certainement le plaisir de vous en donner un avis en avant-première. C'est dans une veine electro froide, spatiale, mais TELLEMENT loin des standards radio. J'aime bien ^^. Voilà ici sa page Bandcamp, ou vous trouverez ce titre, ainsi qu'un EP de remixes, ou il touche aussi bien à Crosses qu'à son propre groupe (c'est d'ailleurs magnifique, ce remix de Branson Hollis), en passant par Rihanna. Et accessoirement, vosu y trouverez aussi les sorties de son groupe. Enjoy!

Mike Rugg: Chronique sur le nouveau trolleur français en chef


On a tous vu des vidéos de Morsay, de Truand 2 La Galère, de Cortex, etc... On a tous connu Mickael Vendetta. Et on entend tous parler de Swagg Man, de plus en plus. Eh bien depuis quelques semaines, il faut faire avec Mike Rugg. J'en avais déja parlé il y a quelques temps, mais j'ai décidé d'étoffer le sujet. Surtout après cette interview ahurissante. Mais qui est-il, exactement? Résumé.

A la base, il est connu en tant que Djoul's, hurleur/chanteur du groupe français de post-hardcore mainstream Post Offense, un groupe médiocre. Voilà un titre extrait de leur premier EP ici, et un autre (dont je ne supporte pas le cri) issu de leur premier et dernier album ici. Un jour, le groupe annonce son split. On retrouvera plus tard le batteur dans le tout jeune groupe Our Theory, que je trouve personnellement pas mal du tout. Et un jour, Djoul's, sous le nouveau pseudonyme de Mike Rugg donc, annonce de nouveaux projets, que ça serait du lourd, etc... Mais il s'adresse alors en très grosse majorité à un public qui écoute majoritairement du metal, du hardcore, qui rejette la musique prêt-à-consommer, les soupes radiophoniques, dopées à la culture moderne, au sexe, à la frime... On s'attend peut-être à la rigueur à un projet dubstep, ça aurait pu être cool, qui sait. Et voilà qu'il nous sort son fameux clip "Allumer le feu". Il allait s'attendre à quoi, à ce que les métalleux, coreux et j'en passe, lui déroule le tapis rouge pour avoir complètement délaissé le style dans lequel il a toujours officié pour ce titre complètement dénué de sincérité, de beauté, de sens, bon juste à faire danser les pré-ados en chaleur et les hipsters ou autres "swagg"... ? Apparemment, oui.

Dans cette fameuse interview, il explique que son single a été très mal reçu sur la scène metal française qu'il juge "fermée" plusieurs fois de suite. Je rejette totalement ses propos, la scène metal française est LOIN d'être fermée, elle rejette tout juste sa trahison, son nouveau style. Il a tout simplement retourné sa veste en se mettant à une electro-pop vulgaire, aussi banale qu'une autoroute, et bien sur vocodée. Ben ouais, sinon c'est plus aussi "swagg". Il y explique également respecter Matt Pokora, une des icônes de la pop française actuelle, pour ses choix, ainsi que le public qu'il a. Il peut, car même si la musique de cet artiste est très loin d'être ma tasse de thé, elle reste bien moins vulgaire et malsaine que celle de Mike Rugg. Et le public de Matt Pokora n'écoute quasiment pas de metal, et ce dernier n'as jamais joué dans un groupe de post-hardcore... Cherchez l'erreur.

Ce jeune homme vient juste de descendre encore un petit peu plus la scène metal au grand public. Celle à laquelle il a participé. Bon, c'était pas non plus le plus crédible, jugez plutôt. Un parfait "scene kid".

Je voulais aujourd'hui ajouter ma pierre à l'édifice érigé contre Mike Rugg, qui humilie la scène metal, qui a trahi la plupart des fans de son groupe, et qui par l'avenir essaiera de glorifier son passé "metal" et sûrement de vanter la scène "post-hardcore" pour justifier ses si beaux tatouages et son côté "TRV3 REBELZ". Ouais, celle qu'on trouve dans les torchons pour ados comme Rock One. Le mieux est de vous faire une idée par vous-même du spécimen.

vendredi 14 septembre 2012

Lifestory:Monologue : c'est fini


Cest avec une grande tristesse que je vous annonce que le formidable groupe canadien Lifestory:Monologue a décidé d'arrêter, suite à des choix de vie de Richard Nuttall, l'un des chanteurs du groupe. Dans une belle lettre postée sur leur Tumblr, ils expliquent les raisons précises de cette séparation, leur histoire depuis le début du groupe, et y offrent un ultime EP, composé de chansons inconnues, de démos, et de reprises. Un dernier, et beau cadeau. Ils y expliquent également qu'ils feront une dernière tournée, et que la plupart des membres du groupe vont s'impliquer dans de nouveaux projets musicaux. Plus d'informations en Novembre. 

Ce groupe va beaucoup me manquer...

lundi 10 septembre 2012

Chronique: When Icarus Falls - Aegean


Ah, When Icarus Falls. Je les ai découvert il y a quelques semaines, sur l'excellente page Facebook "Post-rock", avec un titre de leur 1er EP. J'avais totalement accroché à cet EP, au son abrasif, incisif, et en même temps très atmosphérique de celui-ci. J'avais alors une certaine attente sur ce nouvel album, "Aegean", qui apporte donc une nouvelle pièce à l'édifice du hardcore suisse déjà assez impressionnant (Nostromo, Elizabeth, Le Pré Ou Je Suis Mort, Lifeaswar...). J'ai déja beaucoup apprécié d'avoir reçu un véritable exemplaire de l'album (l'artwork est superbe, très cohérente avec les morceaux du CD, très beau boulot), et non un exemplaire promo, merci à eux ^^. Vont-ils me régaler davantage, nos petits suisses ?

Eh bien plutôt, oui. D'autant plus que le concept de l'album est très intéressant. Il est basé sur les travaux de Elisabeth Kübler-Ross, une psychiatre suisse renommée, qui avait décrit en 1969 les "cinq phases du mourir" : Le déni, la colère, le marchandage, la dépression, et l'acceptation.

 Il faut savoir que au moment où je rédige la chronique, je suis en pause déjeuner, en plein soleil. Des conditions d'écoutes parfaites. Mais voilà, problème de taille, horreur infâme: du zouk et du ragga-dancehall, poussé à fond depuis une fenêtre voisine. Vite, une réplique !  "A Step Further" commence avec de lourdes notes de piano, qui saturent de plus en plus, nous emmenant vers de gros riffs tout aussi lourds et un cri perçant et surpuissant. C'est d'emblée très prenant et planant. Ce titre nous donne un bel aperçu de l'album. Ici, pas de fioritures ni de technicité folle, c’est crasseux, lourd, sombre, sludgy, mais toujours plein d'atmosphères post-hardcore frissonnantes. On enchaîne tout en douceur sur le titre "Aegean", qui débute tout en beauté, avant que le morceau n'explose assez vite. Je reste sans voix devant la puissance du cri de Diego, vraiment poignant, s'accordant à merveille avec l'atmosphère qui se dégage des instrus, dont celle-ci, influencée post-rock. J'aime beaucoup le plan avec les cymbales, qui monte doucement en puissance. Et j'aime l'instru qui prend tranquillement le temps de monter en puissance (et ce même quand le morceau explose), de laisser hurler Diego. Ce cri qui peut être aussi aigu que très gras (presque growlé, un peu comme chez Memories Of A Dead Man), plein de douleur, de vécu. Un petit coup de cœur. On enchaîne ensuite avec "Acheron - Eumenides", qui nous embarque dans une atmosphère mystérieuse, presque mystique. Ce titre me fait remarquer que j'aime beaucoup le jeu de batterie puissant et rythmé de cet album. Ce titre ne trahit pas ses prédécesseurs: tranquille, progressif, mais très lourd. Et puis cette basse diabolique... Le titre suivant, "The Asphodel Meadows (Part 1) se veut différent des titres précédents, car plus mélodique, et entièrement instrumentale. Et l'on retrouve le piano du début, toujours aussi sombre. Une sorte d'interlude, reposante, avant un nouveau brûlot, nommé "What We Know Thus Far (An Inner Journey)", qui reprend sur les terrains abrasifs et explosifs des premiers titres. Un nouvel ersatz de catharsis, de lourdeur, de chaos lent. Mais... C'est quoi ces "Hands up ! Hands up !" sur le plan instrumental ? Ah, c'est le zouk de l'immigré qui squatte le bureau d'en face. Il me gâche mon album, le con. Pas de problème, je pousse le volume à fond. Et il réplique en plus, EPIC FIGHT! Bref. Quelle surprise que le morceau suivant, "Tears Of Daedalus" ! Un morceau entièrement joué au piano, avec des violons sombres et mélancoliques, qui pourrait sans problème être un titre d'une B.O d'un anime ou d'un film. Et ce cri complètement possédé et désemparé, d'abord lointain, et qui ensuite explose à la face de l'auditeur... Comme un appel à l'aide. Vraiment magnifique, une superbe transition avec le titre final, "Hades", qui commence avec des guitares hypnotisantes, et toujours ce hurlement perçant et plein de rage, un des passages les plus violents de l'opus. Si j'oublie les affreuses vocalises de la chanteuse du CD de l'antillais d'en face qui me gâche le morceau, c'est un morceau qui fait unité avec les autres, toujours aussi puissant. Mais celui ci devient de plus en plus mélodique et ensoleillé au fur et à mesure que le morceau avance. Et c'est avec une victoire sans merci contre la musique du voisin que le morceau laisse échapper une toute belle envolée post-hardcore, avant de se laisser mourir sur un plan sludge gras et chaotique comme jamais.

Conclusion: Voilà des petits suisses qui m'ont bien calé ! Un remède très efficace contre le zouk ;). Cet album est dans l'ensemble très tranquille, mais est bouffé par le chaos, le noir, ce qui le rend justement dérangeant, mystérieux au possible. Les atmosphères post-hardcore passent comme une lettre à La Poste et donne de la puissance aux compositions. Mention spéciale aux deux morceaux de transition, notamment "Tears Of Daedalus" qui m'a vraiment touché et surpris, et au concept général de l'opus. Cet album est une belle confirmation pour le groupe, et un beau voyage, je n'en attendais pas moins. À mettre à fond quand votre voisin antillais allume sa stéréo, victoire garantie!


Tracklist:

01. A Step Further
02. Aegean
03. Acheron - Eumenides
04. The Asphodel Meadows (Part 1)
05. What We Know Thus Far (An Inner Journey)
06. Tears Of Daedalus
07. Hades

"Aegean" est disponible en physique ici.

Coups de coeur des deux semaines passées.


Moi et la ponctualité, décidément, ça fait pas 1. Je n'ai pas posté d'article concernant les coups de coeur que j'ai eu il y a deux semaines, alors je les relies (à nouveau) à ceux de cette semaine. Et hop, en avant les découvertes!

Je commence avec les groupes du terroir. Tout d'abord, Every Reason To..., et son post-hardcore presque chaotique nourri au sludge. C'est lourd, c'est sans pitié, c'est très bien foutu, et c'est même rock'n'roll! Après un premier album éponyme très convaincant, sorti en 2005, ils sont revenus six ans plus tard avec "Anonyme Anonyme", leur second album. Cet album est une vraie belle surprise, on y retrouve le postcore/sludge rythmé, lourd et chaotique du combo, mais avec des (beaux) textes en français, et une évolution un poil plus mélodique. J'adore et adhère totalement, et désormais je le suis aveuglément. Ah, notre belle scène française :)! Ensuite, je ne manquerais évidemment pas de parler du leak (en HQ, s'il vous plaît!) du nouvel album de Title Fight, nommé "Floral Green". J'ai prévu de l'acheter lors du concert avec La Dispute, Make Do And Mend et Into It. Over It. le 23 Septembre, donc pour le moment je peux bien me contenter de ça, haha! En tout cas, quel excellent album! Le tempo est ralenti, mais on a toujours affaire à du pop-punk nourri à l'emo/indie à la voix "grizzly". C'est plus lourd, plus atmosphérique, et on a même le droit à un morceau hypnotisant à la limite du shoegaze, avec "Head In The Ceiling Fan". Je le redis, excellent album! On passe ensuite au niveau supérieur avec We'll Die Smiling, un groupe anglais officiant dans un mélange détonnant entre mathcore et screamo. C'est comme un coup de marteau en pleine tête, en gros. Leur nouvel EP "New Objectivity" est sorti il y a peu chez les excellents Holy Roar Records. Si vous avez toujours rêvé d'un mix entre The Dillinger Escape Plan et The Saddest Landscape, c'est ici! Je peux aussi citer la grosse claque punk hardcore française nommée The Boring. Ils n'inventent rien, mais nous joue avec une classe indéfinissable et avec passion le tout meilleur du hardcore mélodique, avec une belle dose d'émotions. Leur troisième album, "Craving For Change", sera disponible dès le 20 Septembre. Les fans de Comeback Kid et Touché Amoré devrait aimer sans souci! En stock, j'ai également le nouvel album éponyme de Gallows. Un nouveau chanteur fraîchement venu d'Alexisonfire plus tard (qui au passage a progressé au chant), on peut constater que le groupe ne rigole toujours pas, en nous livrant une nouvelle grosse tatane. Un peu plus direct que les prédécesseurs, mais toujours aussi bon! Enfin, j'ai découvert le groupe State Lines, et son premier album "Hoffman Manor", qui propose un pop-punk teinté d'indie, pour un rendu bien sympathique, super agréable à écouter sous le soleil, et pour donner la pêche, et le sourire.

Voilà, ma sélection est terminée, en espérant vous permettre de faire de belles découvertes, une fois de plus :) Cette nouvelle semaine risque d'être celle d'un leak que beaucoup de monde attend certainement de pied ferme, à savoir celui de "Empire Of Light" de Devil Sold His Soul. L'album sort Lundi prochain, et l'attente est de plus en plus dure! Surtout si l'on est français, que l'on a pré-commandé l'album, et que ces pré-commandes mettront facilement une à deux semaines à arriver dans nos boîtes aux lettres, sachant qu'elles seront expédiées Jeudi ou Vendredi... Qui cède au leak avec moi? ^^

jeudi 6 septembre 2012

Touché Amoré: un extrait du split avec The Casket Lottery


Le site NPR Music a publié un nouveau titre du groupe de post-hardcore/punk Touché Amoré, qui figurera sur leur split avec le groupe indie-emo The Casket Lottery, qui signera ainsi son grand retour après neuf ans de silence. C'est toujours aussi intense!

T'es en retard, Gérard: Envy - All The Footprints You've Ever Left And The Fear Excepting Ahead



Il existe des oeuvres qui auront chamboulé l'existence de chacun. Cinématographique, peinte, photographique, musicale... Des oeuvres qui bouleversent nos opinions, nos émotions, nos psychologies. J'ai eu le droit à ce choc, avec cet album. À l'aube des années 2000, celui-ci a changé la donne toute entière, si ce n'est les bases mêmes, d'un art marginal et controversé: la musique emo. Innocemment guidé par les recommandations de forumeurs lorsque je découvrais l'emo, je suis tombé sur cet album, sur Deezer. A l'époque, mon petit coeur de gamin de 16 ans naïf et perdu a reçu un électrochoc. Aujourd'hui, onze ans après sa sortie, et 4 ans après cette découverte, son impact et son évidence restent les mêmes. Là ou l'insouciance des années 1990 a été pulvérisée pile après l'épisode cyclonique de Noël 1999 en France (curieusement...), Envy préparait, avec cet album, le terrain au grand bug des années 2000, à la décadence, à la modernité assassine, au déclin de l'Humanité, des adieux aux espoirs, pour une plus belle renaissance. Et il disait au revoir à l'innocence, l'insouciance, la conscience de chacun.


Tout commence là ou la raison s'achève. Tout s'enchaîne vers le point "Zero". Une douceur violente, de doux larsens, une noirceur épileptique. Les prémices de la fin. Des nappes de synthés sombres, de guitares saturées, triturées, mélancoliques. Le nuage de la vérité s'approche. L'obscurité t'enveloppe alors... Sens-tu cette brise froide? Et sonne un encéphalogramme plat. Un coeur lâche. Il en reste dix à détruire. Et c'est précisemment là, avec "Farewell To Words", que la diction de l'ultime testament commence, que les morts hurlent leur vie, que les vivants hurlent à la mort, que les prières et les haines se croisent. Ça y'est. Un mur de guitares se dresse, un mur de larmes, un tsunami émotionnel. Et la déferlante qui s'en suit n'en est que plus dévastatrice. Elle s'écrase sur la plage, la plage vide et sombre de ton âme, une cavalcade lancée par une batterie folle, des hurlements destructeurs, pris d'un vécu et d'une charge émotionnelle absolument démentielle. Soudain, un changement de rythme. Tetsuya-sama sussure une dernière volonté, avant que le tout n'explose encore une dernière fois. Et de deux. Avec "Lies, And Release From Silence", on assiste à une troisième réplique du tsunami. Une secousse mélodique, un éboulement rythmique, et une accalmie onirique. Entre deux haines, la réflexion fait encore plus mal. Donc encore plus de bien. Mais on ne prévoit jamais les répliques. Nouvelle déferlante, encore, et encore. Sans arrêt, les martèlements de batterie se succèdent, les guitares deviennent des rouleaux-compresseurs. Revoilà une accalmie. Une petite douceur dans le chaos. Un petit mot, et on recommence. Un nouveau missile sur la plaine déserte et enneigée de ta pensée. On me compte plus les victimes. Le titre suivant, "Left Hand", m'amène à parler de ce terme: screamo. Un terme maintes et maintes fois utilisé à tort et à travers, dans la musique punk et metal. Ces onze morceaux le définissent à eux seuls. À un point que quand tu enchaînes ensuite sur un groupe comme Senses Fail, tu penses écouter une sous-merde, alors que Dieu seul à quel point j'apprécie ce groupe. "Left Hand", c'est donc l'un des meilleurs exemples de screamo qui soit, un des morceaux les plus urgents et violents de cet opus. Je lève la main droite, dites "je le jure". Que dire de plus quand tout est déja scandé. Que dire de plus sur ce riff de guitare puissant comme la foudre, qui enchaîne sur la fin du morceau. Ce morceau à la fois incontrôlé et maîtrisé. Ouais, du punk. Punk is not dead, mais toi si, et les autres avec. "A Cradle Of Arguments And Anxiousness" est la pour nous le rappeler. Mais là, de manière plus douce. Une revendication doublée d'un chant clair en fond. Bienvenue dans les oubliettes de l'emo punk. La ou la froideur, les émotions brutes et la mélodie se croise, provoquant à l'occasion une explosion chimique. Rythmique? La Terre a eu le Big Bang, l'emo du deuxième millénaire a eu ce morceau d'Envy. L'album atteint un premier paroxysme avec "Mystery And Peace". Une rage sèche, puissante, enchaînant sur de doux accords. Avant que le batteur ne martèle violemment huit fois son instrument, pour relancer la furie émotionnelle, la machine saccadée et mourante, qui peu à peu descend en régime. Puis le silence. Les arpèges. Une douceur apaisante. Le soleil le lève. Et là, Tetsuya se met à chanter paisiblement, sur une instru qui doucement se met en place, avant qu'une merveilleuse explosion n'ai lieu. La plus belle de toutes celles que j'ai pu entendre dans ma jeune vie. Tetsuya se laisse aller à son plus beau chant clair, sur un magnifique plan mélodique, avant l'explosion ultime, une furie hardcore mélodique plus belle que mille cieux étoilés, immense de puissance, de grâce. Mais les nuages ne sont jamais bien loin. Le ciel s'assombrit, l'instru s'alourdit, le cri devient plus urgent, désespéré. Un de mes trips musicaux les plus intenses qui soit, un morceau qui se doit de rester dans les annales de la scène hardcore. Un de plus sur cet album. Allez, continuons. Vous êtes toujours sur Terre? "Invisible Thread" démarre sur un spoken word, sur fond de dialogues sourds. Le spoken word est vite rejoint par un mur de son surpuissant. Et nous entrons ainsi dans le morceau le plus violent de l'album, et sans doute dans l'enchaînement d'accords post-rock les plus noirs jamais exécutés. Tetsuya s'égosille à plein poumons sur un hardcore vindicatif, emmené par des arpèges sombres, qui nous mène vers une cavalcade instrumentale majestueuse à la limite du black metal, qui revient ensuite sur la rythmique hardcore originelle du morceau. La résistance est décimée, les forces armées ont le champ libre pour attaquer. C'est ainsi que "The Spira Manipulation" déboule. Un emo-punk saccadé, qui devient vite hurlé. Un morceau complexe et puissant, un peu plus lumineux que les autres. J'aime beaucoup la lignée mélodique mais tout de même violente de ce morceau. Nous voilà ensuite arrivé vers un nouveau trésor: "A Cage It Falls Into". Le morceau commence tout en douceur, tel un tout beau morceau d'indie-emo, monte progressivement en puissance, avant qu'un martèlement fou de batterie nous emmène vers une nouvelle explosion sonore, un déchaînement organisé, entrecoupée d'accalmies semblables à l'intro, tout en sonnant radieux. Quand tout se meurt, il reste une lueur: l'espoir. Mais "The Light Of My Footprints" amène bien vite le brouillard qui viendra dissimuler toute lumière. En effet, il s'agit la d'un morceau mélancolique, clair, mais toujours surpuissant. On y retrouve des lignes de chant clair semblables à celles de "Mystery And Peace", histoire de donner toujours plus de frissons. Le morceau se finit tout en douceur, sur de doux accords, qui nous apaisent. Nous endorment. Quelques petits coups de batterie, une petite phrase parlée, et le ton change. Nous venons de passer à la dernière chanson de l'album, "Your Shoes And The World To Come", qui finit l'album de la meilleure des manières: en achevant mentalement (voire même physiquement) l'auditeur. Le morceau continue sur la douceur amenée par le titre précédent, quand soudain, un grand coup de guitare lourde et dissonante vient briser l'harmonie, qui continue tout de même, et qui monte en puissance, au milieu d'autres coups secs. Et soudain, de majestueux arpèges se lèvent, qui passeraient presque pour des violons, soulignant la mélodie qui continue, qui continue... Avant que tout ne s'emballe, et que les derniers mots, les derniers accords ne soient lâchés. Rien n'arrêtera plus le groupe, dans une furie screamo déchirante, et une accalmie vite stoppée par un larsen, et le hurlement tremblant et pris par la tristesse de Tetsuya, qui laissera ensuite une dernière fois exploser le morceau, pour un dernier assaut merveilleux, dévastateur. Un dernier cri, puis plus rien. Tout s'arrête. Laissant place à une outro acoustique, une dernière douceur. Et voilà.

Prenez le temps de réfléchir quelques heures, à l'expérience que vous venez de vivre, et ensuite, dites-moi comment allez-vous...

Me concernant, à chaque écoute de cet album, j'en ressort bouleversé, la gorge nouée, le coeur vide, les yeux embués, et la tête ailleurs. Cet album est tout simplement mon CD préféré, bien que chaque album/EP du groupe soient formidables, de plus en plus planants et expérimentaux au fur et à mesure des sorties. Aujourd'hui, sur les compositions du groupe, le post-rock a pris le dessus sur le hardcore urgent et saccadé du début, mais il est encore là, plus lumineux certes, mais encore et toujours là. Grâce à ma chère et tendre princesse, j'ai assisté au concert d'Envy en Octobre 2011, à La Maroquinerie (Paris), je peux vous assurer qu'une décennie après cet album, le groupe a gardé la même énergie, le même plaisir à jouer, et a conservé sa jeunesse (et ce rien qu'au niveau vestimentaire. Ils ressemblaient presque à ces kids mi-punk mi-skateurs qui traînent sur la place de la Bastille, haha!). Un live d'Envy est une expérience intense. Sauf lorsque qu'un mec terminé à la bibine vous drague et vous donne des fessées... "All the footprints..." est ce que l'on appelle en Amérique: "a masterpiece". Toute personne sensible fan de musique extrême ne peut qu'adhérer à cet album. Sincèrement, si vous ne connaissez pas cet album, allez l'écouter, je vous promets que cela vaut le coup. Pour moi, la renaissance de l'emo, elle a commencé là. Et cet album restera à jamais l'une des oeuvres les plus puissantes du hardcore moderne. Et une pièce essentielle de ma vie.

lundi 3 septembre 2012

Découverte: Treebeard


Ceci est sans doute une de mes plus belles découvertes de cette année, que je dois à AlternativNews (leur article est à consulter ici). J'en ai encore des frissons... Je vous présente le groupe Treebeard. Ce groupe, originaire de Ashland, Missouri (USA), est entrain de prendre tout le monde de court avec son tout premier EP (nommé "Here Are The Answers"), en écoute sur AbsolutePunk. Mais pourquoi donc cet engouement? Parce que ces gars mélangent à peu près tout ce qu'un fan de la scène emo actuelle adore, avec passion et talent: des parties vocales absolument fabuleuses (aussi bien au chant qu'au cri), des atmosphères post-rock, des influences emo-indie marquées, des parties de piano, une atmosphère générale très planante et brumeuse... Le groupe se rapproche fortement de Circa Survive (je pense notamment aux performances vocales des deux chanteurs, proches de celle d'Anthony Green sur le 1er EP de Saosin et sur "Juturna" de Circa Survive, comme le fait remarquer AlternativNews), et tutoie parfois les sommets vocaux de Craig Owens. L'EP sort demain, alors jetez-vous dessus, vous ne le regretterez sûrement pas! En tout cas, moi, je suis sous le charme...

samedi 1 septembre 2012

General Lee: Le nouvel album disponible


Depuis minuit aujourd'hui, le nouvel album de General Lee, nommé "Raiders Of The Evil Eye", que j'ai eu l'honneur de pouvoir chroniquer, est disponible en écoute intégrale et à l'achat sur leur page Bandcamp. Et ça vaut le détour. Le groupe recherche un label pour une sortie de l'album en physique (CD et vinyle). N'hésitez pas à en parler autour de vous!