mercredi 26 février 2014

We Came Out Like Tigers : Nouveau LP et nouveau single en streaming !


Je pense que la plupart d'entre vous vont découvrir We Came Out Like Tigers avec ce post. Originaire du Royaume-Uni, le groupe distille depuis 2011 un savant mélange entre screamo et black metal. De violons en blast beats, de cris éthérés en chants dépressifs, le groupe a su créer un univers qui lui est propre, très sombre, mais également distillé avec une implication peu commune dans leur musique et leurs opinions. Après une démo et un superbe LP Agelessness and Lack, le quartet revient cette année avec un nouveau disque : Ever-Crushed At Pecket's Well. Un titre de ce nouveau LP est en écoute sur la page Bandcamp de leur label Dog Knights Productions (LE label à suivre cette année). Nommé "Concrete Blocks Of Empathy", il correspond bien à ce que décrit le groupe sur sa page Facebook via un long statut solennel et sincère qui mérite le respect : "these are the five angriest, saddest songs we have ever written". Autant dire que j'ai hâte d'entendre les 4 autres morceaux... Le voici ici en écoute ! Et ci-dessous, vous pouvez également voir l'artwork de l'album. Rendez-vous le 13 Mars pour le streaming intégral, et le 14 Avril pour sa sortie !

mardi 25 février 2014

Découverte : Nouns (emo/indie/8-bit/post-punk/pop/WTF, USA)


Certains apportent un vent de folie dans l'emo. D'autres y mettent du shoegaze. Certains y ajoutent du screamo, d'autres y mettent des influences pop. Certains mettent même du synthé. Eh bien Nouns, lui, il fait tout ça en même temps. Découvert au hasard de mon flânage quotidien sur les internets, ce groupe est un total "what the fuck" musical. Leur musique est impossible à identifier. C'est aussi bien emo que shoegaze, 8-bit, post-punk, indie pop, spoken word... Une diversité folle habite leurs compositions, et des tonnes de groupes nous viennent à l'esprit en écoutant la musique totalement barrée, et néanmoins très forte, de la musique du quartet. Sur leur nouvel album Still, ils poussent encore plus loin leurs expérimentations, n'ayant pas peur de sortir des sentiers battus, sans pour autant que l'on se perde dans des changements incessants de style. Au contraire, on reste captivé par leur maîtrise de leur musique virevoltante et surprenante. Un vrai vent de fraîcheur qui vous fera rêver, danser, headbanger... Tout à la fois ! Faites-moi plaisir, allez écouter leurs deux albums, et laissez-vous surprendre !

dimanche 23 février 2014

Découverte : Headroom (emo/indie/puissance, UK)


Hep toi là ! Oui toi, qui aimes Title Fight, Basement, Daylight... Tu n'as pas encore écouté Headroom ? Bah moi non plus, avant ce soir. Je remercie infiniment un ami pour la découverte ! Avec leur premier EP 4 titres paru en Novembre 2013, on a affaire à un emo rugueux, puissant, chaleureux, et totalement prenant, avec de gros riffs hérités du hardcore. Les harmonies de voix sont touchantes au possible, et chaque chanson rentre dans la tête sans qu'elle n'en ressorte jamais.

"Do you miss
Do you miss this ?"

C'est parfaitement le genre d'emo que t'écouterais une tasse de café à la main en pensant à tes déceptions, tes rêves, et ce que t'aimes faire de tes journées. Je vous conseille vivement d'aller tendre l'oreille à ce premier effort éponyme, votre cœur et vos oreilles vous diront merci. Dog Knights Productions ne s'y sont pas trompés, en proposant dès demain cet EP en vinyle, et des t-shirts à l'effigie du groupe. Une de mes grosses surprises du moment, et un groupe à suivre de très près !

jeudi 20 février 2014

Frameworks : un teaser pour le nouvel album


La bonne nouvelle du soir ! L'un des groupes que j'attends le plus en 2014, j'ai nommé les jeunes pousses de Frameworks, nous préparent un album ! Le groupe a publié sur sa page Facebook un teaser de cet album, Loom, prévu pour le 29 Avril. Je suis persuadé que cet album sera à la hauteur des espérances de ceux comme moi qui avaient aimé les deux premiers EP du groupes, et leurs deux superbes morceaux présents sur le 4-way split avec Prawn, Droughts et Kittyhawk. Pour voir le teaser, c'est en dessous que ça se passe !


samedi 15 février 2014

American Football : Un nouveau disque ?


Non, vous ne rêvez pas. Ceci est bien la maison illustrée sur la pochette de l'album éponyme culte de American Football. Et d'après cette image postée sur la page Facebook de leur label, Polyvinyl Records, on doit s'attendre à quelque chose de la part du groupe le mois prochain ! Mais que cela pourrait-il être ? Je pense qu'il est impossible d'espérer de nouvelles chansons. En revanche, on apprend via un commentaire posté sur cette photo qu'un membre du groupe emo culte a trouvé il y a quelques années une cassette contenant des chansons jamais parues et autres bonus, et que Polyvinyl Records avait l'intention de publier tout cela sur un LP (ou sur une ré-édition de l'album, d'après un podcast de Mike Kinsella réalisé par Washed Up Emo), chose qui sera donc peut-être réalité le mois prochain. Quoiqu'il en soit, j'ai extrêmement hâte de voir ce que nous réserve le groupe de Mike Kinsella !

vendredi 14 février 2014

Chronique : Ravin - S/T



On devrait se réjouir bêtement de ce 14 Février hein ? Ben non, moi j'm'en savonne le gland, j'irais cracher sur les statuts Facebook dégoulinants de niaiseries et de moutonneries de ces couples qui se ruent sur ce jour pour fêter leur amour, en un jour commun à des milliards de personnes, enlevant ainsi toute originalité, toute intimité à l'événement. Je vais bien évidemment me rappeler à ma solitude pesante en voyant tant de couples s'afficher égoïstement, faisant languir les âmes seules, comme si pendant un jour elles étaient la lie de cette société. Et puis pour me consoler vainement, j'irais sombrer dans le Ravin. Ouais, je me laisserais sombrer dans cet abyme de colère, de souffrance, de rage se déchirant violemment sur ce sol brinquebalant qu'on foule chaque jour qui passe de nos pieds d'argile. Des adjectifs qui décrivent parfaitement bien le premier EP de cette formation, side-project de membres de Last Tango Theatre (pour moi l'un des meilleurs groupes de post-hardcore français), et des cendres encore incandescentes de feu From Heaven We Fall. Un EP illustré par une fleur noire, représentant une nature morte, noircie, comme si elle fut carbonisée par ce feu ardent, virulent, qui s'annonce.

10 titres, 8 brûlots acerbes, flamboyants, une véritable érosion dans les paysages que tu t'imagines dans ta tête chaque jour. Une éruption de violence fataliste et dramatique, touchant au plus profond de notre être qui ne peut que s'agenouiller devant un tel assaut rythmique et émotionnel, ayant à peine le temps de respirer lors d'une interlude brute de décoffrage, ou l'on entend les petits défauts des instruments, ou tout sonne vrai, simple, beau. Une avalanche apocalyptique qui se meurt brutalement en même temps que toi, laissant derrière elle un dernier souffle, une sournoise mélodie, aussi attendrissante que funeste. Le peu de douceur qu'il reste se veut piquante, lacrymale, cathartique. Tu t'endors dans ces rêves désespérés de douceur, de tendresse, d'espoirs. Pour toujours.

Une fureur chaotique parsemée de mélodies continuellement déchirantes habite cet album étonnant de force et de contenu pour un tout premier effort. Pensez Ampere, Birds In Row, Loma Prieta. Ce disque est tout simplement une étoile filante, passant aussi vite que la lumière brillante qu'elle dégage, laissant derrière elle une traînée de lumière, les restes de ton esprit que l'astre aura dissout dans sa course folle vers une éternité bien sombre. Car oui, ce disque, tu risques de te le repasser encore et encore, une infinité de fois, en sombrant le plus loin possible dans la noirceur de ce ravin profond, pour ne plus jamais en ressortir, parce que tu t'y sentiras bien, paradoxalement, dans ce gouffre. De toute manière, "We don't give a fuck", ("Youth").

Ce disque, après tout, il sera bien plus réconfortant que la nana que j'aurais pas. Ni celle de mes rêves (qui passera peut-être par ici, qui sait), ni aucune autre. Juste cet album, encore et encore. Le skramz pour de vrai.


jeudi 13 février 2014

La Dispute : nouveau titre en écoute, "For Mayor In Splitsville"


Un nouvel extrait du prochain album de La Dispute, Rooms Of The House (sortie le 18 Mars) a été mis en ligne. Il marque une différence nette avec le son habituel du groupe. Nommé "For Mayor In Splitsville", il nous laisse découvrir un côté "mélodique" encore plus prononcé que ce soit dans le chant ou l'instru, sans pour autant délaisser leur rage, la tension permanente qui règne dans leur musique, et le chant scandé typique de Jordan Dreyer. Soit vous adorerez, soit vous détesterez. C'est à écouter juste en-dessous !

mardi 11 février 2014

Chronique : Merge - Elysion


Aaaah je te vois venir jeune garnement, à des kilomètres à la ronde, toi, sous ton t-shirt de groupe screamocrusthardcoresludgedoomsexesanslatex obscur de chez Throatruiner Records, la coupe hitlérienne qui s'hérisse, s'exclamant devant son écran du genre : "Mais putain, pourquoi il parle de ce groupe de poseurs sur le dico de l'emo ?" Bah ouais négro, tu vas lire sur ce site une chronique d'un groupe de post-hardcore "moderne" de mecs qui zonent à Citadium et à Landscape Rockshop, et je suis bien content de te la proposer. Et c'est pas parce que c'est des mecs gentils que je connais plutôt bien en vrai pour certains que j'ai choisi de défendre le skeud, mais bien parce que ça m'a flatté les esgourdes, et aussi parce qu'il m'a détendu parce que je stressais comme un connard dans le train qui m'emmenait voir une de mes meilleures amies a.k.a la plus belle fille du monde, même que c'était un jour de Juillet. Bref, ça on s'en tamponne le coquillard en esti, oublie pour cinq minutes tes clichés sur le metalcore parisien, Our Theory, tout ça, et permets-moi de te présenter un groupe qui en vaut la peine.

Merge c'est quoi ? Tout d'abord, c'est un challenger de taille dans la catégorie "band bashing" (une pratique très parisienne initiée par moi-même et quelques trublions de chez Old Town Bicylette et Gazers, qui consiste la plupart du temps à illustrer/détourner le nom d'un groupe dans un .jpg absurde, comme celui-ci), aux côtés de ATELO/phobia. On a pu notamment voir passer les "olol c vrémen de la merge mdr", ou alors "j'm bokou la verge, eeeuh merge lel". En dehors de ces blagues qui méritent la chaise électrique tout nu et tout mouillé, Merge c'est cinq personnalités bien trempées dont un chanteur, Anthony, qui était le frontman originel de The Prestige. Originaire de Paris, le groupe est un peu sorti de nulle part en 2011 avec son premier EP nommé Transmission. Avec un line-up ayant évolué, voyant arriver Louis (alias El Pimptatoo) à la guitare, Charly à la basse et Kazu qui est passé à la batterie, les parisiens, qui ont réussi en un an à se tailler une petite réputation sur la scène française et même jusqu'en Amérique à force de persévérance, arrivent avec un premier album, Elysion, dont l'histoire est chargée de galères et de mérite. À la hauteur du potentiel du groupe, il ne sombre à la fois ni dans les clichés du metalcore, ni dans la quête du "true hardcore", et pourrait bien faire décoller la carrière des garçons. Récit d'un album que j'attendais de pied ferme...

Elysion, c'est un disque ou ils ne se prennent pas la tête à vouloir être les meilleurs de X ou Y scène, ils sont simplement eux-mêmes, donnant tout ce qu'ils ont dans les tripes et jouant ce qu'ils aiment, pour nous proposer un son aussi frais et catchy qu'agressif et planant. Un disque sincère qu'aura produit un collègue de leur scène, j'ai nommé Nicolas Delestrade (Novelists et ex-A Call To Sincerity, des groupes qui parleront fort bien aux kids qui suivent la scène metalcore), qui a ici fourni un travail de production remarquable faisant ressortir au mieux les différents univers qui constituent Elysion. Ils ont su allonger leurs compositions et mieux répartir leurs influences, comme je l'avais suggéré sur ma chronique de leur EP (oui, je l'avais encensé, oui c'était aux débuts du dico, je vous emmerde et je rentre à ma maison). Le gros bonus qualité de cet opus, c'est la voix d'Anthony, qui ressort justement davantage sur cet album. Imaginez Jonny Craig sans drogues qui aurait mangé un chanteur de screamo éthéré, et vous avez le petit gars (au sens propre comme au figuré) qui se démène comme un beau diable pour vous impressionner par sa puissance vocale et vous faire voyager un peu dans votre esprit, au gré des atmosphères que les instruments dessinent. Parce qu'on a certes affaire à un post-hardcore calibré et produit au millimètre, mais les influences du chanteur sont à chercher chez Glassjaw, Deftones, et dans les cris violents, aboyés, qui sortent des tripes (pensez par exemple à des gars comme Julien de Death Mercedes/Cowards) et celle des guitaristes plutôt chez Thursday, Underoath ou dans le post-rock. Tiens d'ailleurs, l'interlude "Divinia Comedia" ne rappelle-t'elle pas curieusement "Zero" d'Envy ?

L'une des autres raisons pour lesquelles on appréciera cet album, c'est pour le côté humain et spontané qui s'en dégage, qu'on a du mal à retrouver dans ce milieu. Le fait que tout ce que l'on entend n'est pas le fruit d'innombrables retouches venues d'un simple ordinateur, mais bien d'un groupe soudé, passionné, mené d'une main de maître par un bien courageux et tenace Julien (guitare). Il y a bien quelques insertions électroniques, mais pas question d'eurotrance dégueulasse ni de dubstep redondante (j'avoue qu'un petit break à la O-Zone entre deux arpèges, ça aurait été plutôt swaggy pour se donner un côté "Jacky La Déconne"), mais plutôt de légères programmations qui renforcent le caractère froid, astral et saccadé de leur musique. En gros, tu pourras pas casser du sucre sur leur dos parce que ça ressemble à Pierce The Veil ou Asking Alexandria, parce que ça vole bien plus haut. Et bien moins homosexuel. Bien que...

La variété est l'adjectif qui décrit le mieux Elysion. Des accents chaotiques et progressifs de "Wolf's Dagger" (avec Alex de The Prestige en guest, rien que ça) et "Cometa", aux envolées de "Us Against Our Cities" (même que je chante dans les choeuuurs, nananèèèère), en passant par la puissance glaciale de "Joy Illusion" (y'en a un qui a évidemment fait l'erreur de dire Joy Division sur la page Facebook de Merge, en parlant de cette chanson, ben c'était plus fort que moi, j'étais obligé de lui répondre en une image), et le superbe et surprenant final post-rock "Is This My Wish, Is This My Will" (la suite du titre "In Details" présent sur Transmission. Je me rappelle avoir réclamé une version longue de ce titre, mon vœu est exaucé, et je vous raconte pas ma joie quand j'ai découvert ce titre !), il y en a pour tous les goûts ! On navigue entre ambiances atmosphériques, de gros riffs metal et même presque rock'n'roll par moments, ou plus saccadés façon post-HxC, et couplets énergiques soutenus par le chant infaillible qu'il soit chanté ou hurlé.

La, j'en place une pour les rageux du skramz parigot : il est clair que l'on a le droit de défendre le côté TRVE du post-HxC, et à juste titre, mais on ne peut pas leur enlever la qualité du boulot fourni et les comparer à du vulgaire Risecore. Ni même vouloir les caser je sais pas ou, on s'en fout de ça. C'est un disque efficace, accrocheur, puissant, vraiment prenant, et une belle démonstration de force et de maturité. C'est également un album taillé pour le live, là ou la musique du groupe prend le plus de sens. Si vous voulez oublier que vous ne verrez probablement jamais Daryl Palumbo (Glassjaw) sur scène, Anthony réglera votre complexe en live ! Ne soyez pas surpris si vous entendez "Pink Roses" en plein milieu du set du groupe, haha ! Les parisiens n'ont pas loupé le chemin que je leur avait conseillé de prendre pour être au meilleur d'eux-mêmes, et bien leur en a pris... Alors ouais, bravo les gars, vous m'avez fait bien plaisir, et vous avez bien votre place entre Merchant Ships et Metronome Charisma dans mon smartphone.

Allez, un peu de pub maintenant (le résultat de la crétinerie de moi et d'un pote) :


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