mercredi 24 juillet 2013

Sed Non Satiata : "Mappō" en streaming intégral


Le groupe de screamo toulousain Sed Non Satiata a mis son troisième album Mappō en streaming complet. Il fût très attendu après son superbe S/T sorti en 2009, et le culte Le Ciel De Notre Enfance paru en 2005, et croyez-moi, il est à la hauteur de nos attentes, vraiment... Vous pouvez l'écouter via le lien ci-dessous ! Je compte chroniquer cet album dès que je le reçois dans ma boîte aux lettres. En attendant, bonne écoute et bon voyage !

lundi 15 juillet 2013

Chronique : We Are In The Country - Vinogradska


Bienvenue dans le côté punx du screamo, jeune padawan. Au diable le son sophistiqué, calibré, et les émotions forcées du hardcore gaylodique trendy, ici c'est la brutalité, la saturation, la sueur et les pleurs de rage qui vont faire mouiller tes oreilles et consumer ton cerveau. C'est l'acide qui va t'arracher la peau et décaper ton coeur quand tu t'y attendras le moins. Prêt pour le drame ?

We Are In The Country, c'est l'un des enfants de la scène lavalloise qui marche sur les traces de Birds In Row, le trio qui fascine les groupes locaux de par leur succès, leur authenticité et le soutien qu'ils leur apporte. Petite anecdote : un des membres du groupe Discorde (à qui j'ai récemment consacré un article) m'avait raconté que les gars de Birds In Row avaient récemment assisté à un concert que le groupe donnait dans leur ville, et avaient bien aimé leur son. Au même titre qu'à Caen et à Lyon il y a quelques années, Laval devient progressivement un nid de petits groupes screamo/post-hardcore qui ont tout pour devenir grands. En témoignent ces fameux petits gars de Discorde, ainsi que As We Draw, ou Piece Of Map.

Avec son nouvel EP, We Are In The Country nous montre clairement qu'il suit la bonne voie. Après un tout premier EP nommé A Groan From Our Graves passé un peu inaperçu ou ils cherchaient leur identité à travers un screamo à cheval entre mélodies et chaos, ils se sont révélés aux amateurs de skramz avec leur 1er album éponyme, aussi brut de décoffrage que sensible. Une vraie vibe "début 2000" s'échappe de cet album, nous rappelant les grands noms de l'époque : Louise Cyphre, Orchid, Ampere... Pour les plus jeunes, vous pouvez aisément faire le rapprochement avec les premières sorties de Loma Prieta (particulièrement avec Our LP Is Your EP). 

C'est donc avec un nouvel EP que les lavallois reviennent, un opus nommé Vinogradska. Ici, c'est clairement la (emo)violence qui est de mise, nous plongeant dans un screamo plus chaotique que jamais. Je vous parlais de Loma quelques lignes plus haut, eh bien ici on s'en rapproche également, avec ce son très saturé et direct ("Melmoth"). C'est toujours très punk, très rapide, très frontal. Pas de pitié pour les cœurs sensibles, ici on te fait pleurer et combattre à la mort. On braille à s'en brûler les cordes vocales, avant de s'en passer une autour du cou. Comme tout bon groupe de skramz qui se respecte, il y a bien sûr des calinous mélodiques qui font du bien par ci-par là (ah bah oui gamin, sinon c'est plus du screamo, pardi). Mais on est d'emblée rattrapé par les éruptions sonores acharnées ("Volition morte"). Cet océan de lave en fusion, ou la colère explose et gicle sur ta face, révèle nos sentiments enfouis de peine, de douleur. Une douleur extériorisée au plus haut point dans ces cinq titres (+ une minuscule intro) qui feront l'effet d'un astéroïde dans tes esgourdes. Les accalmies qui interviennent dans ce tourment sonore ne sont que plus traîtresses, faisant l'effet de piques encore plus grosses quand la rage est déjà à vif... Une belle surprise que ce Vinogradska, qui interprète à merveille cette "french way" que les Américains et les Japonais nous envient. Ce type d'exutoire musical se fait de plus en plus rare en France, alors plongez-vous dans la discographie de ce groupe, histoire d''avoir une nouvelle B.O pour casser des murs et pour se soulager quand la vie vous emmerde. Ma conclusion est tellement D4RK que j'en frissonne...

Tracklist :
1. ~
2. Melmoth
3. Il n'y a pas de ciel
4. Everyone stands under his dome of heaven
5. Le reste est silence
6. Volition Morte

PS : Merci à Valentin (Man Is Not A Bird, ATELO/phobia) pour m'avoir recommandé ce groupe !


mardi 9 juillet 2013

Découverte : Discorde (screamo, Laval)


A défaut d'avoir trouvé une photo des membres, voilà la cover du premier EP de ce tout jeune groupe français : Discorde. C'est le bassiste du groupe qui m'a contacté pour me faire découvrir ce dernier, et je dois dire que je ne suis pas déçu de l'écoute. Influencés entre autres par le parcours des maîtres locaux Birds In Row, le quartet nous propose sur ce premier disque nommé La Messe Est Dite un skramz sombre, aussi grave qu'écorché. Le chant hurlé correspond d'ailleurs à ces qualificatifs. On peut aussi entendre dans ces compositions des spoken words déclamés sur un ton sec et insolent. L'ensemble est parfois un peu fragile mais ceci est dû à la jeunesse du groupe, il y a fort à parier que les prochains sons seront plus mâtures. Mais honnêtement, je trouve que le groupe a déjà façonné un univers qui lui est propre : Une poésie fataliste, et une noirceur permanente, que ce soit dans les mélodies ou les incursions punk, sans jamais basculer dans l'inévitable mode "twinkle" du moment. Pour les rapprocher de quelques groupes en particulier, pensez donc à The Saddest Landscape, ou encore Mihai Edrisch. À vous désormais d'allez vous faire un avis en allant écouter ces 5 titres...

"Nous sommes les fils du béton armé 
Les enfants bâtards de l'homme pressé 
Les descendants de l’absinthe 
La genèse de vos craintes."


Disembarked : nouvelle chanson en ligne, "Hindsight"


Les suédois de Disembarked viennent de poster une vidéo pour leur nouveau single nommé "Hindsight". C'est intense et super beau, et c'est à écouter/visionner ci-dessous !


jeudi 4 juillet 2013

Chronique : Dead Sailors - LLuvia



Ça faisait longtemps que je l'attendais, ce disque... Quoi ? Ça fait juste un an ? Quand on aime on ne compte pas, na. Il faut dire que les Dead Sailors m'ont convaincu avec leur premier EP éponyme (ici, ma chronique de ce dernier), qui mélangeait déjà habilement emo et post-rock. Ils reviennent aujourd'hui avec un deuxième EP nommé LLuvia. Je l'ai découvert de la même manière que le précédent : Sous un ciel blanc et triste, laissant s'échapper une brise fraîche. Je vais me rendre compte que LLuvia accompagnera parfaitement ma matinée. J'ai l'impression qu'avec Dead Sailors, on joue avec les éléments... Oubliez le cliché du breton vivant sous la pluie, je vous présente la météo du soir !

... Jouer avec la pluie ?
C'est avec un premier titre reprenant le nom de l'EP que celui-ci commence. Des gouttes de pluie tombent au milieu de guitares tendres et légères. Un post-rock aérien mais pesant, qui mène doucement vers un grondement sonore. Un spoken word exécuté par Mathis et sa voix saturée, pleine de tourments... C'est avec une averse de sentiments forts et d'obscurité que l'on entre dans l'univers du disque... Ou qui sait, peut-être dans la tête de cet enfant levant les yeux au ciel que l'on voit sur la pochette ?

... Jouer avec l'orage ?
Le titre suivant, "In My Arms", montre bien que le ton semble s'être endurci dans la musique de Dead Sailors. Le grondement devient hurlement. Hurlement des guitares. On retrouve un chant aussi plaintif qu'enjoué (et toujours ces spoken words pleins d'émotions), l'atmosphère générale est plus lourde et oppressante, mais l'alternance happy/sad qui fait le succès du genre emo aujourd'hui se retrouve clairement ici ! Eh oui attention, la musique du groupe devient certes plus sombre, mais jamais violente... En témoigne ces accalmies réconfortantes qui surgissent entre deux éclairs.

...Jouer avec le vent ?
Le titre suivant va d'ailleurs nous rappeler au bon souvenir des instants lumineux et rafraîchissants de la musique des bretons. "Breath", illustré par un clip, porte bien son nom. Une vraie bouffée d'air, pour un morceau aussi catchy que grave. C'est dans cette alchimie que réside la vraie personnalité de la musique du groupe. Mêler de douces brises aux rafales de vent. Mêler des passages scandés et hurlés, à des passages chantés avec plus de douceur et de chaleur. On notera qu'on retrouve un certain jeu de "réponse" entre le chant de Mathis et le cri de Corentin (batterie). Avec tout ça, ce titre m'évoque un peu leur petit chef-d'oeuvre nommé "At The Hospital"... La même délicatesse, la même puissance, les mêmes frissons.

... Jouer avec le soleil ?
Cet EP se finit comme sur le précédent, car "Dive" nous plonge dans une envolée post-rock lumineuse, bien loin des averses du premier titre. Après une belle ascension, le morceau s'adoucit, le temps de laisser Mathis nous accompagner vers la fin du morceau, et une dernière explosion des guitares, une dernière turbo-propulsion dans les cieux ensoleillés, avant qu'un dernier chœur nous fasse redescendre sur Terre. Lorsque  le morceau se jouait dans mes oreilles, un beau soleil s'est levé, succédant au blanc triste...

C'est un deuxième effort réussi que j'ai eu le grand plaisir de découvrir, reprenant le meilleur de ce que l'on a pu entendre sur le premier EP. Le groupe semble vraiment trouver sa voie, son style, et leur musique va toujours autant droit au cœur. Mais j'ai toujours l'impression que les morceaux passent trop vite... Est-ce parce que l'on ne voit pas le temps passer en écoutant ceux-ci ? Je me dis que si les titres que l'on connait du groupe étaient plus longs, il n'y aurait peut-être pas la même saveur, et sûrement pas la même urgence qui caractérise aussi le son des Vannetais... LLuvia est donc une preuve supplémentaire du talent des garçons, qui jouent avec passion la musique qu'ils aiment, une passion qui se communique rapidement à l'auditeur. Rendez-vous sur le prochain disque pour encore plus de frissons ? :)


lundi 1 juillet 2013

Découverte : Vukari (black metal / post-rock)


Vukari, c'est le nom de ce tout jeune groupe originaire de Chicago que m'a fait découvrir aujourd'hui un ami fan de musique black metal. Leur musique est un superbe voyage entre (cascadian) BM et post-rock. On pourrait sans mal les rapprocher à un deafheaven plus sombre et plus brut, qui aurait tout de même conservé son côté étourdissant et onirique. Et puisque dans presque tout les albums de BM qui se respectent, il y a une histoire, voici celle qui constitue leur premier album, nommé Matriarch. Il narre l'histoire d'une esclave Slave achetée par un prince Germanique qui lui promet la liberté et la prospérité, mais qui sera loin de tenir ses promesses et pire, qui l'exploitera, noyant la demoiselle dans la déception. 

Je vous laisse découvrir la fin de l'histoire en écoutant cet album ! C'est ma découverte du soir et je vous invite à y tendre l'oreille !


Dead Sailors : L'EP LLuvia en ligne


Les vannetais de Dead Sailors ont mis en ligne leur nouveau et second EP LLuvia en ligne. Comme avec le précédent EP il contient quatre titres, et c'est toujours un 90's emo/post-rock touchant et spatial, à caler entre Caspian et Native. Ma chronique arrive bientôt !

Vous pouvez lire ma chronique du premier EP de Dead Sailors ici :)