lundi 27 février 2012

Découverte : Odds & Candor



Ca bosse, ca bosse, sur la scène post-hardcore français :D !!!

Aujourd'hui, j'ai découvert, par l'intermédiaire du blog Screams In His Face de mon meilleur ami, le tout premier morceau du groupe de screamo/post-hardcore/ambiant parisien Odds & Candor. Ce morceau, nommé "Invision", est en libre-téléchargement sur leur Bandcamp. Le tout y est, c'est très beau, aussi aggressif qu'atmosphérique, l'envie y est, et c'est bien bossé. Hier soir, ils participaient à leur tout premier concert en compagnie des excellents Totorro. J'espère le meilleur pour la suite à ce tout jeune groupe, auquel j'apporte mon soutien et sur lequel je compte pour nous mettre de grosses claques ;) !

samedi 25 février 2012

Découverte : Guns Of Brixton



Qui se rappelle de cette chanson, "L'Air Du Temps", cette magnifique chanson entre dub et post-hardcore du défunt groupe caennais Amanda Woodward? Ce mélange absolument parfait, que personne n'avait jamais osé, bizarrement... Jusqu'à ce que je découvre Guns Of Brixton. Quoi, la chanson des Clashs? Non, à des années-lumière de ça. Ce groupe, lui aussi originaire de Caen (eux et les gars d'Amanda Woodward étaient proches, d'ailleurs), officie dans une musique allant du post-rock au post-hardcore, en passant par un dub loin des stéréotypes du reggae de base pour camé, qui est ici plutôt spatial, atmosphérique et mélancolique. Et mon Dieu, l'alchimie est magique! Avec trois albums à leur actif, dont un préparation pour cette année, qui lorgnera encore plus vers le post-rock (le groupe cite comme influences pour celui-ci Mogwaï et Godspeed You! Black Emperor, rien que ça), ils ont pu s'imposer sur la scène post avec leur mélange unique, et pourtant évident. Je vous invite fortement à découvrir leurs compositions, qui sont vraiment à part dans le genre. Les trois albums du groupe sont disponibles en écoute intégrale sur leur Bandcamp. Bon voyage ;)!

mardi 21 février 2012

Chronique : Merge - Transmission EP


Aujourd'hui, c'est Mardi Gras. Il fallait bien l'honorer avec une bonne crêpe ;) Alors je me la joues "gastro-chronique". C'est donc le premier EP des Parisiens de Merge, Transmission, qui passe sur la table. L'artwork a été réalisé par Robin Huqueleux, chanteur dans l'absolument fabuleux groupe Branson Hollis. Alors, du happy meal ou de la haute gastronomie ? Sortez les couverts, et à table, le dîner va être servi !

On pourrait facilement se dire que Merge est un groupe de plus qui s'immisce dans la mouvance en abusant des clichés à la mode du style et nous délivrer un truc à la Shoot The Girl First, un CD sans consistance, sans sincérité, ni travail de fond, comme il en faut pour réussir à faire un "beau" post-hardcore. Mais la, c'est une surprise de taille qui m'attendait avec cet EP.

Celui-ci débute par le morceau "Calypso". Ca tabasse sévèrement dès le début : des riffs imparables, une grosse mosh part, un scream grave et gras. Et voilà qu'Anthony nous délivre sa plus belle voix claire. Quelle surprise ! Ca faisait longtemps que je n'avais pas entendu une si belle voix dans le genre, et surtout en France. Sa voix nous emmène vers une partie instrumentale digne d'un Envy, une des nombreuses influences du groupe. Quelques secondes de calme, avant que le chant ne revienne. Je n'ai jamais entendu une si belle cohérence entre chant clair et mélodies atmosphériques, de quoi titiller les maîtres de l'exercice, The Elijah, Jonny Craig (certainement en beaucoup plus sérieux), et Daryl Palumbo ne sont pas loin ! Le tout nous emmène délicatement vers l'explosion des guitares, des voix claires et hurlées, pour une fin toute en douceur. Magnifique mise en bouche ! Après l'entrée passée, passons maintenant au plat de résistance. "In This Ghost Town" poursuit sur cette lancée, ca démarre fort, et Anthony sublime l'ensemble de sa voix, les mélodies s'entremêlent, ca bastonne, et les passages atmosphériques sont parfaitement intégrées. Victor, à la batterie, se démêne comme un beau diable. Soulignons tant qu'on y est le boulot formidable sur cet EP de Julien et Brice, les guitaristes, et le (très bon) jeu de basse de Kazu, bien audible, ce qui fait du bien ! On enchaîne sur "Ecclesiast", un morceau plus direct, plus aggressif. C'est plus commun, mais très maîtrisé, c'est carré, et on sent la patte aérienne du groupe qui change tout. Le petit spoken word crasseux sur la fin est bien classe, j'adhère ! Vient ensuite le digestif. "In Details", bien plus qu'un interlude, un chef-d'oeuvre de 2mn30 composé par Kazu, également tête pensante du groupe. Histoire de le savourer au mieux, ce morceau est arrivé pile au bon moment dans mes oreilles : sous un plein soleil doux, avec le chant des oiseaux, en passant devant tout un tas d'arbres nus. Ce morceau est juste... Merveilleux. Sobre, doux, et putain, tellement beau et atmosphérique. Imaginez-le avec la voix d'Anthony, une lente montée en puissance menant vers une explosion de guitares, une batterie martelée jusqu'au dernier souffle... Les mecs, jouez nous des morceaux avec ce type d'ambiance sur le prochain CD, c'est un ordre ! Celui-ci est bien trop court... Mais bon, c'est comme ça les desserts, toujours trop petits ;) ! Alors moi j'en réclame un autre ! Et c'est "Twelve/Nine", dernier morceau, qui s'en charge. Un départ du feu de Dieu, Anthony qui nous balance sa meilleure voix, sur une musique décidément bien à eux, toujours aussi entraînante et reposante à la fois.

Conclusion : Quel délicieux repas! L'EP se dévore vite... Beaucoup trop vite ! On en redemande, et du coup on fait tourner le skeud encore et encore... La recette fonctionne à merveille, le tout sonne comme une évidence, c'est d'une cohérence rare dans le genre, ça balance parfaitement entre ambiances et agressivité (le groupe le dit lui-même, leur musique n'est pas faite pour faire du mosh, c'est plutôt à écouter avec son casque, les yeux fermés, posé tranquillement chez soi ou dans le bus/train), c'est moderne, minutieux, et ça sonne surtout pas cliché pour un sou. Le rendu est digne des influences revendiquées par nos frenchies. On sent toute l'envie, la passion et l'acharnement du groupe dans chaque morceau, ainsi que la sincérité, d'ou à mon avis le high level de chaque musicien, et ça joue beaucoup pour l'appréciation des compos. Il faut plusieurs écoutes pour déceler toutes les perles que nous offrent l'opus, et pour apprivoiser le chant. Ensuite, ça passe tout seul ! Je vais faire mon chiant pour une chose : Un tout petit peu de travail sur les voix à l'avenir serait parfait (et encore, ça a son charme, je dis ça en bon fan d'emo midwest que je suis), déjà que la barre est haut placée, mais bon, le groupe est tout jeune, on peut pas demander la Lune non plus, et déjà, un tel EP pour un groupe né il y a un an, c'est juste phénoménal ! Voilà donc un nouvel, et grand espoir du post-hardcore français. Le chemin risque d'être long mais l'envie est là, et les retours montrent que le groupe trouvera rapidement son public ! J'attends donc Merge de pied ferme sur un CD que j'espère plus consistant et dans le même esprit, en misant encore plus sur le côté ambiant pour allonger les morceaux et leur donner encore plus de saveur, de quoi caler notre faim jusqu'au bout ! ;)

Tracklist :
1. Calypso
2. In This Ghost Town
3. Ecclesiast
4. In Details
5. Twelve/Nine

lundi 20 février 2012

Découverte : Merge, un groupe post-hardcore prometteur.


Hier soir, j'ai été contacté par Anthony, chanteur du tout jeune groupe français Merge (anciennement nommé Marie Kimberley), qui souhaitait me faire découvrir un morceau issu de leur premier EP, "Transmission", à venir le 16 Mars. Ce morceau s'appelle Twelve/Nine, et c'est du tout bon, on navigue entre post-hardcore ambient et plus aggressif, un peu comme si Underoath avait mangé Envy. On est pas loin des camarades de Doyle! Ce morceau est téléchargeable gratuitement sur Bandcamp, ou pour les flemmards, est en écoute ici.

Merge a ouvert entre autres pour La Dispute, ou Dance Gavin Dance. Espérons qu'ils iront loin, en tout cas, voilà un groupe prometteur de plus sur la scène post-hardcore française !

PS : La chronique de l'EP est à venir ;)


mardi 14 février 2012

Envy : deux reprises au piano.

Les empereurs du screamo venus du Japon ont posté, via leur page Facebook, deux reprises au piano par un anonyme très habile de ses mains (nommé "phoenixstriker" sur YouTube). Il reprend "Chain Wandering Deeply" et "Color of Fetters", issues du mythique album (parmi tant d'autres) "A Dead Sinking Story". Je vous laisse admirer, et vous laissez transporter.

Espérons qu'il reprendra des chefs d'oeuvres comme "Scene", "Your Shoes And The World To Come", ou bien "Farewell To Words" avec son instrument, qu'on puisse avoir un nouvel "heargasm" ! ;)



Voilà les deux covers en question. Y'a plus qu'à :).

lundi 13 février 2012

Chronique : A Call To Sincerity - Foundations


La scène française nous réserve bien des surprises, décidémment !

 Après le post-hardcore Deftonien de Holding Sand, le virage metal/hardcore de Tess, le retour aux racines hardcore de Black Bomb A, voilà encore du lourd ! Aujourd'hui, j'ai découvert par surprise la sortie du premier album de A Call To Sincerity , après un EP, Acts, qui montrait bien ce dont la bande était capable : Un metalcore aussi brutal qu'aérien. L'album poursuit sur cette voie, en misant plus sur un son direct que sur la technicité ou la mélodie. En gros, la ou croyait reconnaître August Burns Red, même si il y en encore, on passe maintenant plus du côté de The Ghost Inside ou For The Fallen Dreams, leurs influences revendiquées. Ou même du tout meilleur de A Day To Remember.

Dès le premier morceau, "Get Out Alive", on a affaire à des guitares "rouleau-compresseur", des cris saturés et éraillés (désespérés quelque fois, comme sur le titre "...Our World"), à la limite du growl, comme on l'aime dans le hardcore moderne. Sur les morceaux de cet album, on retrouve toujours de la technicité, mais dispersée comme il le faut, entre breakdowns lourds, et superbes parties mélodiques (certains riffs sont à la limite du post-rock), même si le groupe n'invente rien à ce sujet. Et surprise, on est submergé de gang vocals, ces saletés si entraînantes ;) ! Leur musique n'invente rien, mais chaque influence est mélangée avec partimonie, on ne sent aucune coupure, tout va ensemble et s'enchaîne parfaitement. On navigue entre ambiances, mélodies planantes, et rapidité metal/HxC écrasante (batterie martelée, enchaînement d'accords parfait).

Conclusion : Au final, ceux qui été conquis par l'EP seront ravis à l'écoute de cet album, A Call To Sincerity confirme, et évolue droit dans leurs bottes. Toutefois, il y a aussi quelques petites défauts (la perfection, c'est nul) : Ca se répète un peu, et les morceaux se détachent pas vraiment les uns des autres. On reste un peu sur le même ton tout le long de l'opus. Mais c'est tout de même super agréable à écouter, et le groupe maîtrise très bien son sujet. De plus, on sent la sincérité et l'envie du groupe d'en découdre, chacun est à fond derrière son instrument/son chant.

Et ils sont les premiers Français du genre à ma connaissance, alors Cocorico !
Mention spéciale au morceau "Through Horizons" :)


Tracklist:

1. Get Out Alive
2. Deceiver
3. At the Edge of...
4. ...Our World
5. The Novelist
6. A Misunderstanding
7. Through Horizons
8. Whispers
9. Mayhem
10. Walking Straight Across Bad Omens

L'album, sorti le 13 Février, est sorti en indé, et est disponible ici ou chez les bons disquaires. L'intégralité de l'album est disponible en streaming sur YouTube.