jeudi 28 février 2013

Live report : A Lot Birds + Violet + The Butcher's Rodeo + Bufford Tannen @ Le Klub, Paris (27/02/2013)


C'était une affiche très intéressante qui nous était proposée hier soir au Klub (Paris). Décomposition : tout d'abord la tête d'affiche, A Lot Like Birds et leur post-hardcore progressif et expérimental, une sorte de "Dance Gavin Dance bis", en plus agressif et moins R'n'B. Ensuite, le groupe Violet, les rookies de chez Small Town Records et qui curieusement (ou pas) cartonne chez les jeunes femmes/filles. Suivi de The Butcher's Rodeo, le bulldozer rockin'hardcore de Paris, et enfin Bufford Tannen, la petite surprise post-hardcore parisienne de ces derniers jours. C'est d'ailleurs ces derniers qui lanceront le show, dans une salle minuscule mais remplie, peu réputée pour sa qualité de son.

C'est pourtant dans d'assez bonnes conditions sonores que les garçons joueront quelques titres qui auront conquis l'audience. Malgré quelques erreurs de justesse et d'accordage, le groupe était souriant, heureux d'être là et de rejouer sur scène après deux ans d'inactivité scénique. Deux ans d'absence qui expliquent aisément ces petits "à-côté" qui n'ont pas empêché d'apprécier le post-hardcore exigeant et touchant de la bande. On retiendra la prestation poignante de Stéphane (chant) sur la fameuse "I'll Keep Crawling', ou il n'a pas hésité à abandonner son micro pour hurler son texte au public. Musicalement situé quelque part entre La Dispute et la tête d'affiche de la soirée, le groupe se fera sûrement une place au soleil dans le microcosme post-hardcore français dans un avenir proche, et distille aujourd'hui de belles promesses. Un beau coup de coeur.

Place ensuite à The Butcher's Rodeo, et à la bagarre ! En effet, chaque prestation du groupe se transforme en bataille rangée entre mosheurs, ou au minimum en joyeux bordel. Eh bien ce soir, ça n'a pas manqué, le groupe (et le fan fou furieux souvent présent à leurs shows dont je souhaite retrouver la trace) nous ont offert un moment aussi addictif que chaotique, laissant peu de place au répit. Lorsque ça ne cognait pas, les têtes bougeaient frénétiquement, impossible de rester de marbre façe à la puissance de feu de la musique destructrice des garçons, et leur jeu de scène dément. On retiendra que le groupe bénéficiait d'un son meilleur que leur prestation précédente à la Mécanique Ondulatoire (Paris), nous permettant ainsi de mieux apprécier les morceaux et de capter l'intensité qui découlait de la prestation des bouchers. Surtout que les mecs ne sont jamais à bout de souffle, c'était carré du début à la fin, et ça fait plaisir. Une belle branlée à la testostérone !

C'est maintenant autour de la gay pride, HM HMM... Autour de Violet d'entrer en scène. Oui bon, laissez-moi troller en paix, haha ! Ce set fut la déception de la soirée. Concrètement c'était très bien parti, les mecs assuraient, défendaient bien leurs morceaux, nous avons eu le droit au single "The Brightside" issu de l'EP du même nom, et ça paraissait moins "teenager" que sur CD, plus sérieux et vivant, on jumpait, on chantait, tout ça. Mais frustration : le groupe a joué seulement quatre titres, et puis s'en va. Nous avions beau réclamer une chanson de plus avec la bonne humeur, les gars du groupe nous regardaient en rigolant et sont partis de la salle. Bien dommage pour une partie du public qui avait fait le déplacement pour eux, et assez irrespectueux tout court. Espérons que pour la prochaine fois, nous aurons le droit à plus de titres !

Et maintenant, voilà enfin les fameux A Lot Like Birds ! Et le moins que l'on puisse dire, c'est que l'on s'est tous pris une véritable claque. Le groupe était complètement déchaîné, livrant une prestation sans faille, cathartique et communicative. Une joyeuse piste de danse/mosh s'est installée, évoluant au rythme de la musique complexe et progressive du groupe, qui nous aura fait l'honneur de nous gratifier du génial titre "Vanity's Fair" pour clore ce set épique. Les morceaux du groupe étaient deux fois plus puissants que sur CD, les chanteurs n'ont pas fait une seule fausse note. C'était frappant de justesse, de passion et de force. Franchement, j'en aurais jamais attendu autant de ce groupe, j'ai vraiment hâte de les revoir encore. Mention spéciale à la publicité indirecte que Kurt Travis a fait au groupe de hardcore français Rise Of The Northstar en piquant la casquette d'un spectateur qu'il draguait amoureusement... Ou pas ;)

Une soirée riche en émotions et en sensations fortes, vecteur de belles découvertes, mais qui aura également été le vecteur d'une belle déception (Violet). J'espère à l'avenir revoir les Bufford Tannen pour une dose de frissons, revoir les oiseaux se poser sur la capitale, et les bouchers refaire quelques rôtisseries dans le secteur !

PS: Merci à Laura et à I-Scream Asso !

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