J’avais dit que je revenais en 2017 pour la renaissance du blog. Nous sommes en 2017, mais le blog n’a pas encore connu sa mutation, je triche un peu, car je viens enfin de rattraper mon retard sur l’écoute de ce disque, et j’en suis heureux. Cet éclair de conscience m’a permis de découvrir un disque que je suis par conséquent heureux de vous faire découvrir, tellement il rend ses lettres de noblesses à l’emo. Ce disque, c’est le premier album de Heritage Unit, Everything Made Obsolete. Je connais de mieux en mieux l’un des musiciens du groupe via les internets et un groupe Facebook de partage de musique ou se croisent plusieurs skramlords. Il s’agit d’Omar, et est un vrai mordu d’emo, et ne se cache pas de le dire assez souvent sur Facebook, et je le soutiens entièrement dans sa démarche… Il aime tellement ce genre musical qu’il le joue à merveille avec ses bandmates, avec une passion débordante. D’ailleurs, grâce à lui, j’ai découvert Boilermaker, et je l’en remercierais jamais assez.
Cet album d’Heritage Unit nous fait remonter le temps, vers cette époque où l’emo était encore du punk hardcore imprévisible, tendu au possible, mais ou la sensibilité se frayait un chemin, et donnait du sens et de la subtilité dans ce chaos. C’est ce qu’ont tenté de reproduire les garçons, en y ajoutant leurs influences plus « actuelles ». Et ça marche très bien : le groove, l’énergie, la tension, la surprise, la sueur, la folie, le stress, la spontanéité… Toutes ces émotions, ces caractéristiques se mêlent dans un fracas incontrôlé, mais pas désarticulé. Une rage adolescente, qui bout continuellement sur ce disque, en laissant s’échapper quelques instants de calme. Des compositions clairement inspirées par le post-hardcore à la Drive Like Jehu, par la colère sensible de Yaphet Kotto, et par l’emo pur jus early 90’s en règle générale.
Un cocktail détonnant, qui nous prend à la gorge dès le premier titre, « You don’t deserve my passion », et qui se fait moins acide en s’écoulant, à partir du morceau suivant, « Zero equals pedestral », l’un des tout meilleurs morceaux du disque, où l’on retrouve l’ensemble de l’univers du disque, des changements d’ambiance et de mood trépidants, entraînants, et ces cassures dignes d’un grand cru du post-hardcore qui donnent envie d’hurler, de détruire des trucs, à défaut de pouvoir faire la même chose avec la société et nos vies. On ne se perd pas dans des expérimentations qui seraient un peu trop personnelles, on est réellement dans de la spontanéité plus que de la technicité, au final. Ce qui en fait un disque accessible dans sa complexité. Comme un bon vieux disque de punk post-Revolution Summer :) . « Piss angel bathroom magic », au-delà de son titre random assez chouette, est un parfait moment d’intrigue, de tension, de post-hardcore haletant, en équilibre sur un fil conducteur qui ne cesse de menacer de céder, mais qui tient bon, malgré l’intensité qui ne fait que monter crescendo. Une intensité qui devient sarcastique sur « Don’t hesitate », où des rires malicieux et de l’entrain viennent se mêler au coup de poing sonore. « ha-ha, ha-ha-ha, begging boy, hands up, do a dance, clap your hands, clap your hands, do a dance! Is this sorta what you wanted ? »
J’ai été surpris par ce disque, que j’ai découvert après avoir bouclé mes tops de fin d’année, mais qui aurait eu toute sa place à l’intérieur, bien évidemment. Comme d’autres disques que j’ai oublié d’insérer dans ces tops d’ailleurs, haha. À priori, un nouveau disque sortira en 2017, il me tarde de le découvrir tant Everything Made Obsolete m’a fait plaisir. Il est autant anxieux qu’il est fun, et c’est pas souvent qu’on entend un contraste du genre et de qualité. Merci messieurs…
Bisous.
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I told you that I would return in 2017 for the rebirth of the blog. We are now in the new year, but the blog still have to reborn. So I’m cheating a little bit to share with you my crush of the very end of 2016. I finally listened to a record that many kids were crazy about in the US, and yo, it was a great decision. It’s an awesome worship to real emo, old-school post-hardcore, but with modern touches. This record, it’s the first full-length of Heritage Unit, Everything Made Obsolete. I know better and better one of the band’s dudes via the internets and a Facebook group where some skramlords are sharing some musical treasures and memes, he’s called Omar, and he’s 100% fan of emo. He’s so in love with it that he plays emo really well with his bandmates, with a considerable amount of passion, that’s why I write about them, tho. Thanks to him, I discovered Boilermaker.
This Heritage Unit album bring us back in a time where emo was an unpredictable kind of hardcore punk, tensed as possible, but where sensibility made its way, giving sense and subtlety to this chaos. This is what they tried to reproduce, by adding contemporary influences. And it works well : groove, energie, tension, surprise, sweat, craziness, spontaneity… All these emotions and characteristics mingle in an uncontrolled crash, but not disarticulated. An adolescent rage playing by adults, that continually boils on this record, but letting escape some vapors of calm. Some compositions clearly inspired by post-hardcore à-la Drive Like Jehu, by the sensitive anger of Yaphet Kotto, and by the whole early 90’s emo scene I guess…
An explosive cocktail, that takes us to the throat from the first song, « You don’t deserve my passion », and that becomes less acid by flowing from time to time. I think about the second song « Zero equals pedestral », one of the very best songs of the record, where we found most of what makes the sound of the album, these constant, hectic, catchy changes of mood and atmospheres, and these breaks worthy of a grand-cru of post-hardcore that makes us want to scream L O U D, to break stuff, for lack of being able to do the same with our societies and our lives… We’re not lost in too personal experiments, we’re really into that spontaneity of which I spoke above, rather than technical stuff, what makes it an accessible record in its complexity. Like a good old post-Revolution Summer punk record :) . Beyond its pretty nice random name, « Piss angel bathroom magic » is a perfect moment of intrigue, in balance on a thread that keeps threatening to yield, but it holds good, despite the intensity that only goes up crescendo. An intensity that becomes sarcasm on « Don’t hesitate », where malicious laughters team with that sound punch. « ha-ha, ha-ha-ha, begging boy, hands up, do a dance, clap your hands, clap your hands, do a dance! Is this sorta what you wanted ? »
I was surprised by this record that I discovered pretty late, after finishing my top albums of 2016, but this album had all its place inside. Like many others records I forgot to put on these tops, haha. A new record should be out this year, I can’t wait for it. Really, Everything Made Obsolete is a banger, funny and anxiousness at the same time, and it’s not often that we can head that kind of quality contrast… Yeah, thanks boys.
XOXO.
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