mercredi 31 décembre 2014

Le top album/EP 2014 du dictionnaire de l'emo.



Comme tout le monde, je me prête à la tradition de fin d'année. Et cette année fût extrêmement riche en sorties musicales, et ceux dans tout les domaines ! Tellement riche que, ayant choisi de faire un top 20 LP et un top 5 EP, j'ai également choisi de faire un top 20 des disques qui auraient amplement mérités leur place dans ces deux tops... Eh ouais, carrément. À savoir que mis à part les albums que j'ai illustré en grand avec leur cover, mes coups de cœur de cette année ne sont pas classés par ordre de préférence, je les ai tous autant aimé !

Je vous avoue que cette année, je suis totalement passé à côté de pas mal de choses sur la scène emo, je n'ai que très peu écouté le nouveau Empire! Empire! I Was A Lonely Estate!, je n'ai pas été embarqué dans le buzz autour de The Hotelier, et je n'ai pas suivi non plus l'engouement autour des reformations de The Jazz June et Braid qui en ont tout les deux profité pour sortir un nouvel album... Alors que celles de Mineral et American Football m'ont rendu fou ! Je vais rattraper tout ça en 2015 ! En 2014, j'ai surtout été captif au screamo, au shoegaze, la musique lourde et pesante en règle générale et au post-rock sous plusieurs variantes, et ça se ressent sur mes tops. LE disque qui m'a touché, ému, qui m'a fait hérisser les poils tout haut, c'est Reverie Lagoon: Music For Escapism Only de Seahaven. Ces mecs ont sorti un disque formidable, ou ils se sont entièrement renouvelés, sortant allègrement des codes de leur scène pour sortir un album construit pour faire s'évader, comme son nom l'indique. C'est un disque réussi, bourrés de tubes, d'une maturité étonnante. Mais derrière, il y a également eu beaucoup de disques qui ont apporté quelque chose de nouveau à leur style, avec une personnalité forte, un univers prenant... Je pense notamment à l'orchestre math-pop Audiorama des français de Mermonte, au Still de Nouns, cet arlequin tout foufou sur lequel tu peux retrouver du post-punk, du shoegaze, du 8-bit, de l'emo... Et à Totem des lyonnais de Bâton Rouge, un des meilleurs disques de la scène post-hardcore française depuis bien longtemps. Et puis il y a aussi le S/T de Ravin, l'album screamo qui m'a le plus retourné le cœur, celui sur lequel j'ai plus déprimé avec Another Language de This Will Destroy You, LE disque de "doomgaze" comme ils aiment se catégoriser eux-mêmes. 2014 a été vraiment impressionnante en termes de sorties, une des meilleures années depuis longtemps, en 2015 s'annonce tout aussi conséquente niveau disques qui risquent de poutrer, voyez ma liste d'attentes pour vous en rendre compte ;)

Et vous, c'est quoi vos disques de l'année ? Lesquels vous ont marqué ? Lesquels vous ont déçus ? N'hésitez pas à réagir dans les commentaires !

Bisous, et bonne année à toutes et à tous ! Faites gaffe avec l'alcool, prenez un vieux téléphone tout pourri ce soir si vous passez le réveillon en ville et laissez le smartphone tout beau à la maison, soyez avec des gens de confiance, et prenez soin de vous !

LPs

Seahaven – Reverie Lagoon: Music For Escapism Only




















Bâton Rouge – Totem
Mermonte – Audiorama
Totorro – Home Alone
Sport – Bon Voyage
This Will Destroy You – Another Language
Crows-An-Wra – Kalopsia
Restorations – LP3
Sore Eyelids – For Now
Nothing – Guilty Of Everything
Ravin – S/T
Sorority Noise – Forgettable
Cheatahs – S/T
As We Draw – Mirages 
Nouns – Still
La Dispute – Rooms Of The House
Yob – Cleaning The Path To Ascend
Code Orange – I Am King
Corbeaux – Hit The Head
Pianos Become The Teeth – Keep You

EPs :

Nothing / Whirr - Split




















Old Soul / Nic – Split  
Death Of Lovers – Buried Under A World of Roses  
Gazers / Fleshword / Viscera – Split 
Avion – S/T

Les 20 disques que j'aurais voulu caler dans mon top :

The Tidal Sleep - Vorstellungskraft




















Jessica 93 - Rise
Killeur Calculateur - S/T
Whirr - Sway
Lingua Nada - Goodbye Ally Airships
Plèvre - S/T
Anna Sage - The Fourth Wall
'68 - In Humor And Sadness
Plebeian Grandstand - Lowgazers
Vi Som Älskade Varandra Så Mycket - Den Sorgligaste Musiken I Världen
Full Of Hell - Full Of Hell / Merzbow
Slow Bloom - EP
Xerxes - Collision Blonde
Punch - They Don't Have To Believe
Posture & The Grizzly - Busch Hymns
Lonely Animals - Let This Love Until I'm Gone
Nous Étions - La Manière Noire
Lovechild - In Heaven, Everything Is Fine / Migraine Music
All The Best Tapes - S/T
United Nations - The Next Four Years

Mes attentes pour 2015 :

Man Is Not A Bird, Thrice, Bien À Toi, Caspian, And So I Watch You From Afar, deafheaven, Brand New, Loma Prieta, Touché Amoré, Title Fight, Turnstile, Suis La Lune, Ravin, Revok, Valley, Lingua Nada, Sed Non Satiata, Carrion Spring, Their / They're / There... 

Et j'en oublie sûrement ! ;)

samedi 27 décembre 2014

Avec "For Now", Sore Eyelids fait fuzzer tes feels et invente le twinklegaze.




Ce mois-ci, je vous ai saoulé avec ce groupe. Mais honnêtement, si t'aimes la musique émotionnelle, le shoegaze et l'emo, tu peux pas passer à côté. Sore Eyelids, c'est ce side-project de membres de Suis La Lune et Trachimbrod qui a sorti il y a deux ans un album formidable, qui faisait le parallèle parfait entre le background emo/screamo des membres de la formation, et leurs amours pour le shoegaze et le post-punk. D'ailleurs, Sore Eyelids et Trachimbrod ont sorti un split en 2013, et "Next To Nothing" semble avoir été composée par Dieu. Cette alchimie magique se concrétise à nouveau sur For Now, un disque que le groupe a annoncé avec la plus grande des sérénités à peine un mois avant sa sortie, sûrs d'eux. Seul le label qui les distribuent aux USA, Protagonist Music (le même que pour Sed Non Satiata, desfois que des français résidant là-bas qui passerait sur ce blog souhaitent se procurer leur dernier album et le split avec Carrion Spring à venir sans dépenser le double du prix du skeud en frais de port), teasait un peu dessus. Mais je pense qu'ils sont loin d'être naïfs et savaient que l'attente était très grosse pour le peu de personnes qui connaissent ce trio. Et cette attente est aisément comblée avec ce disque tout beau.

En soi, For Now n'est pas très différent de ce qu'ils font depuis le début, mais la mélancolie semble être montée de plusieurs niveaux dans leurs compositions. Ces 6 morceaux se veulent toujours super entraînants, ça pourrait presque se nommer du twinklegaze t'sais, et y'a quelques internautes qui hésitent pas à employer ce terme pour parler du disque sur les emo-Internets d'ailleurs. Mais t'as aussi le mort quand t'écoutes ça, c'est du spleen psychédélique : Henning (chant/guitare) narre sur ce disque l'histoire d'un mec qui subit des blessures intérieures, des friendzones (mes éternelles copines !), le tout à cause d'une fille qu'il aime à la déraison et dont il se rend compte qu'elle ne ressent absolument pas pour lui ce qu'elle lui laisse croire, et dont il aimerait se détacher pour ne plus souffrir. Et c'est raconté avec une telle peine que tu croirais que c'est le frontman lui-même qui a directement vécu tout ça... Notamment sur le texte de la formidable "Apart", tout en dissonances, en mélodies aussi frissonnantes qu'entraînantes...

"This won't end well, I knew that from the start. I wish this could be something that would last, but then it, it all falls apart and it breaks me in two. My heart's been broken so many times before. Just patch it up and try to move on, try not to think of you."

Sur "Waste", les trois suédois s'amusent à pousser à l'extrême leur délire : toujours plus de riffs sautillants, toujours plus de fuzz, de riffs, de réverb... Faut faire gaffe à l'overdose ! Mais le groupe s'essaie aussi avec le morceau "For Now" à des presque-ballades qui ont plus le bourdon qu'autre chose (histoire d'aller de pair avec les effets de gratte tiens), qui d'ailleurs raconte avec une mélancolie toujours aussi puissante que le dude qui souffre depuis le début du disque veut en finir avec cette fille, pour de bon, pour guérir ses plaies. "I'm so sorry I called you this late, all I wanted to say is goodbye for now. What I tried to explain was so hard. Didn't want a reply just you know that it's over now"... Un titre dont le riff de transition avec le morceau final du disque, "En Plats I Ditt Hjarta" me fout toujours les gros frissons. Un titre qui d'ailleurs nous gratifie d'une outro très calme et ambiante, qu'aurait pu composer Hammock. Des effets de guitare hypnotiques qui sonnent comme du LSD façon Kevin Shields, t'en as toujours, et heureusement, nourrissant avec gourmandise un album déjà riche en mélodies et en explosions.

C'est cette richesse, la spontanéité, la sincérité du truc, et le côté brut de décoffrage de l'ensemble, aussi brut que les sentiments qui en découlent, qui donne toute sa splendeur à ce kaléidoscope musical, qui arrive à point nommé pour faire se décoller les oreilles des emokids de leurs albums de Whirr et Nothing et qu'ils puissent découvrent ce dont ils rêvent tous secrètement sans qu'ils sachent que ce groupe existe. Je ne sais pas si ce disque buzzera plus loin que dans la sphère des fans de Suis La Lune et des sessions d'un soir d'écoutes de groupes obscurs, mais en tout cas je trouverais ça dommage que ce disque tombe dans l'oubli, tant c'est un témoignage de vie fort et un essai musical consistant et intense. Viens donc pleurer un bon coup en écoutant un mec te raconter ce que t'as vécu au moins une fois dans ta vie, histoire de te rappeler que t'es pas seul mon copain, et que le shoegaze, tout à fait paradoxalement pour le coup, peut être joyeux... Au même titre qu'un bon disque d'emo moderne.

Notons le superbe travail de Stéphane Tartelin, illustrateur français s'il vous plaît, qui a réalisé l'artwork de For Now. Il a entre autres travaillé sur les artworks de Riala, et sur le design du meilleur t-shirt du monde.

Bisous.


mardi 23 décembre 2014

OK, Man Is Not A Bird se met maintenant à gazouiller, et veut me tuer d'impatience.



Je l'aime bien cette photo d'eux, ça fait un peu thug gentillet, puis Valentin (guitare/chant) te fait le logo de son groupe avec ses mains, me rappelant un petit instant de rigolade que j'ai eu à ce propos avec lui et une pote qu'on a en commun lors de leur dernier concert à Paris avec Bien À Toi et un groupe de black metal/coldwave plutôt cool en soi mais ou une nana jouait avec des lunettes de ski, un élément de style qu'on appelle "steam punk" chez les kids, mais qui ne doit pas se porter plus bas que les yeux une fois passé le cap des 16 ans et de ta période visual kei. Genre vraiment.

Tu as connu le Man Is Not A Bird enjoué, ensoleillé, ces dudes tout timides qui te jouaient un post-rock mathy dans les petits bars-concerts parisiens en première partie de groupes de hardcore ou d'emo ? Bon, eh bien maintenant tu vas connaître le même groupe timide dans les mêmes concerts, mais jouant quelque chose de bien plus obscur et avec bien plus de professionnalisme qui finalement vise bien plus haut que de jouer dans un bar au milieu de clients paumés qui cherchent les chiottes. Mesdames et messieurs, voici désormais un nouveau groupe de shoegaze français !... Enfin presque.

D'entrée, je vous rassure sur un point : non les petits potes, Man Is Not A Bird n'a pas perdu son âme, je vous le promets, on ne passera pas non plus de l'hirondelle au corbeau. Le premier album Survived The Great Flood sera une parfaite alchimie entre un shoegaze pesant, mélancolique et rêveur inspiré de la nouvelle vague du style que représentent Nothing et Whirr, et leur post-rock anguleux et spatial lui inspiré entre autres par And So I Watch You From Afar et leurs amours issus de la scène emo (histoire d'appuyer cela, le second guitariste Julian joue également chez Valley). Le soleil brillera encore sur leurs compositions même si des averses vont s'inviter. Ce disque sort en Mars 2015 via Splendid Records, les pré-commandes commenceront début Janvier 2015, et J'EN AI MARRE DE L'ATTENDRE. Sérieux, déjà avec le single "The Sounds Of Spring" et le petit bout de "La Tendresse" dévoilé il y a peu, y'avait de quoi être impatient. Puis à chaque fois que j'entends les nouveaux morceaux en live, ils me rendent fous, les garçons ont franchi un nombre de niveaux incalculables depuis leur EP Restlessness. Mais chaque mois, l'album est justement repoussé d'un mois... Dites-vous qu'à la base, il devait sortir en Octobre dernier le bordel... Mais là normalement, ça sort VRAIMENT en Mars. MARS PUTAIN. Et puis info utile, pour ceux comme moi qui ont participé au projet Ulule qu'a lancé MINAB pour aider au financement de l'album, les disques sont partis au pressage, et on devrait recevoir ça un peu plus tôt comme c'était convenu. Mais histoire de nous faire patienter, il y aura bien des choses qui sortiront avant, mais chut, je ne dirais rien, c'est aux petits gars de faire le boulot. :)

"D.I.P", premier titre extrait de cet album tant attendu, dévoile donc une face carrément plus mystérieuse et fantomatique de la musique des parisiens, qui se laissent ici complètement absorber par le fuzz et des atmosphères lancinantes, aussi planantes qu'un bon trip (ce qui constitue un peu l'une des bases du shoegaze jeu à la base), qui laissera se découvrir dans ton paysage imaginaire et dans ton train des couleurs violacées tirant vers le noir et le blanc. Et surprise, il y a du chant sur ce morceau. Il y aura par-ci par-là quelques parties chantées de la sorte sur l'album, mais MINAB restera avant tout instrumental. Allez, laissez vous vous noyer en attendant de découvrir des cieux plus lumineux vers lesquels les oiseaux n'oublieront pas de voler, papa Noël viendra te tirer des eaux parisiennes façon Alerte à Malibu avec sa belle combinaison et son corps grassouillet tout mouillé, sexy non ?

Bisous, et un chaleureux "joyeux Noël" à toutes et à tous, soyez heureux, passez tous un beau moment avec votre famille, vos potes, faites attention avec l'alcool, restez dormir sur place si vous êtes raides, c'est plus drôle de vomir dans les WC des autres que de mourir. <3


dimanche 21 décembre 2014

Killeur Calculateur : ce nom ne veut rien dire mais on s'en fout, leur musique est incroyable.


J'adore ce genre de moments ou tu découvres au plus grand des hasards un groupe qui te parle pas du tout rien que par son nom et l'artwork de son disque, et qu'en fait tu te prends une putain de mandale. C'est ce qui m'est arrivé avec ce putain de groupe qu'est Killeur Calculateur, sorti du trou de cul de l'Asie : la Malaisie, soit le pays que tu connais seulement parce que y'a la Formule 1 qui y passe chaque année.

Je les ai découvert il y a une semaine avec leur premier album nommé Book Of Flags, dont les vinyles édités en 300 exemplaires sont déjà sold-out après un mois de vente. Mais apparemment, c'est voué à être repressé... J'espère, parce que j'en veux un. Leur musique est totalement atypique, elle se veut dansante, les pieds sur des braises ardentes. Pour se faire une idée de comment ça sonne, faut s'imaginer une fusion entre Interpol, Fugazi, et Raein dans leur période "Sulla Linea". Et puis voilà, t'as ton album de folie. Ça commence avec tendresse et mélancolie sur "Red Marquee", qui te fait tout d'abord croire que tu vas entrer dans un album de skramz à la Lonely Animals ou Suis La Lune. Mais en réalité, ça va aller beaucoup, BEAUCOUP plus loin que ça. Déjà, dès "Golden Triangle", des mélodies intelligentes entre math et indie pop se glissent dans le screamo saccadé et éthéré de la bande. Des iinfluences qui vont aisément s'installer au fil du disque... Mais attends, tu sais quoi ? Ces mecs sont également capables de faire une track mêlant post-punk et funk, sur la justement nommée "Funk Facts" sans que ça devienne du The Gossip et que ça perde de son feeling emo. Et ça rend hyper bien ! Sur des morceaux comme  "Ghost Of Regret" ou "Mess History", on tombe sur un post-hardcore un peu plus traditionnel, mais pas moins original et tendu comme un string, et qui pour le second que j'ai cité fait d'ailleurs pas mal penser à Daniel Striped Tiger. D'autres comme le détonnant final "Good Things Don't Last Forever" sont de véritables arlequins, naviguant entre diverses humeurs, diverses influences musicales,  diverses émotions. Avec derrière tout ça, des messages forts, teintés de colère, d'envie de changement, de besoin de révolte.

Is it a crime to rule out the standards? Is it a standard to be ruled? From hate to migrate, disrupt normal perspective or common alternative. No instigator, no belief to reason. The world is calling at the doorstep, departing, leaving, come what may, the ghost of regret lives forever!

Cet opus n'est pas vraiment facile à décrire au final, mais il est aussi intense que complexe, aussi varié que consistant, il n'y a jamais un seul putain de moment ou tu t'ennuies, c'est impossible. C'est sans blaguer l'un des meilleurs disques de 2014 sur la scène alternative, et je le découvre à deux semaines de la fin de l'année, va falloir chambouler ma end-of-the-year list, tsssss. Mais vraiment, c'est l'une des grosses sensations de cette fin d'année, et même au-delà. J'espère sincèrement que le groupe va se faire connaître plus loin qu'en Asie, car ils apportent un vent de fraîcheur qui fait du bien sur cette scène. Et j'espère également que vous accrocherez à ce disque autant que moi.

Bisous.


jeudi 18 décembre 2014

Des traits partout et une référence nordique : UTØYA c'est soit hipster, soit forcément bien.


Pour répondre au titre de l'article, je pense que les deux possibilités se rejoignent avec ce groupe. Laissez-moi vous présenter messieurs dames UTØYA. Ce quintet se contente tout simplement de jouer une musique à l'image de leur Bretagne : triste. Mais nous (par nous, entends moi et toi), comme on est maso, on aime la musique triste, et encore plus quand c'est du post-rock. Donc voilà, ce groupe vous plaira forcément.

Issus de formations tels que les Furs, Kaiwone et notamment Dead Sailors dont vous connaissez pour certains mon dévouement, les musiciens nous délivrent ensemble une musique instrumentale pesante, lancinante, mais qui veut tout de même nous permettre de voyager, sûrement jusqu'à cette petite île norvégienne d'où le groupe tire son nom et qui illustre en elle-même les contrastes sonores qu'offre la formation Vannetaise : elle se veut autant être un petit havre de paix glacé qu'un sinistre autel, soit l'un des lieux clés de la fusillade du 22 Juillet 2011 perpétrée par Anders Breivik, tu sais, ce blond qui aime pas les arabes et qui aime Burzum, le beauf raciste de base en fait, je comprends pas qu'il se soit pas encore fait buter lui.

Un premier EP doit sortir début 2015, et pour teaser cela, le groupe a décidé de sortir une session live d'une de ses pièces illustrant relativement bien ces caractéristiques, un morceau nommée "III". Ça plaira notamment à ceux qui aiment Mogwai ou This Will Destroy You. C'est tout débutant et y'a des choses à travailler et du relief à grossir, mais c'est déjà suffisamment bien exécuté pour nous transporter...

Vous pouvez écouter et visionner cela juste en-dessous, c'est juste de l'amour et du bon son. Et puis comme ça vous pourrez entendre autre chose que des trucs en rapport avec des bateaux, des poissons et Nolwenn Leroy, venant de leur bled. Faut les soutenir, c'est pas facile pour eux d'être bretons t'as vu.

J'allais dire "bisous au caramel salé", mais j'en ai plus.


lundi 15 décembre 2014

Avec Corbeaux, attends-toi à un vol en rase-mottes qui raclerait les montagnes.


J'ai découvert Corbeaux y'a pas si longtemps que ça avec Terrain Blanc. Ça sonnait bien, ça oscillait entre post-rock tranquille, math-rock coolos, relents metalliques qui alourdissait l'ensemble, et des quelques envolées de rigueur dans le post-rock jeu. Mais c'était leur premier disque : ça manquait de puissance, ça aurait pu être plus captivant encore, ça se sentait du travail devait être apporté sur la composition en règle générale. Un travail qui a commencé à porter ses fruits sur leur split avec Volte Face, que m'avais sur-vendu un pote. Là, leur son avait commencé à prendre de la bouteille, à gagner en force et en singularité, et d'ailleurs, ils y ont fait une bien belle interprétation du "28 jours plus tard"... Et puis il y a Hit The Head, ce nouveau disque sorti trois ans plus tard. BADABOUM, les jeux sont faits, changement total de la donne ! Corbeaux porte désormais mieux son nom que jamais... Explications.

Corbeaux est désormais devenu ce qu'il a toujours été dans son état naturel, en dehors d'un nom propre : un oiseau de mort, mystérieux, troublant, de mauvaise augure. Un animal sauvage, intrépide, ténébreux. Il nous survole de son aura sombre tout le long de ces échappées tumultueuses, le long de ces vallées périlleuses, instables, brinquebalantes. Tout ce qu'évoque Hit The Head, c'est les gravas. 6 amoncellements de roche coupante, 6 chemins graveleux, que racle l'oiseau furieux en rase-mottes, au péril de sa vie. Chaque titre sonne comme une avalanche, chaque larsen sonne comme le gravier qui se soulève quand tu trébuches sur ces chemins abruptes. Alors que le post-rock a souvent tendance à t'emmener sur les neiges éternelles avec grâce et sérénité, il s'agit ici de les rejoindre avec violence, et une certaine bravoure.

Des terres rocailleuses ouvertes par un "Cran D'Arrêt". tu te figes devant ce paysage fracassé qui semble éclairé d'un soleil blafard, te demandant ou te mènera cette escalade. Et tu fonces, tu te lances dans cette ascension qui te brûle les mains sur cette roche lourde, alors que petit à petit le ciel s'assombrit. Puis la roche s'érode violemment, t'entraînant dans une chute vertigineuse. Tu te cognes, tu trébuches. Tu te relèves, tu retombes à nouveau, la roche se fait plus coupante et friable encore. Mais en tout bon aventurier, tu es protégé, harponné, et tu veux continuer malgré tout. Mais fais attention, l'oiseau mortuaire guette tes pas, espérant pouvoir te voir sombrer au fond d'un ravin et se délecter de ta carcasse. Ton périple ne fait après tout que commencer... Plus tu avances, plus l'ascension est douloureuse. L'aventure devient "La Bagarre". Une bagarre pour tenir la cadence et la souffrance. Des éclairs explosent dans ce ciel devenu chaotique, ceux qui finiront paradoxalement par éclairer ton chemin, et te donner une force supplémentaire pour gagner la bataille. Et tu finis par cavaler, emporté par une énergie foudroyante.

Sans trop que tu saches pourquoi, te voilà désormais sur la "7th Avenue". Une allée bien plus douce, à l'atmosphère bien plus sereine. Comme si c'était une pause dans cette épopée que tu t'es lancée. Une echappée plus calme, ou la roche devient neige, ou le noir devient bleu orangé. L'aurore tombe alors que le noir poisseux des cieux orageux se meurent. La nature est reconnaissante de tes efforts pour ta survie, ton courage, te voilà désormais contemplateur d'un paysage lointain, qui te redonne encore un peu plus foi pour avancer, pour ne jamais renoncer. Les dernières érosions sismiques se font ici introspectives, faisant plus vibrer le coeur que le sol... Mais tu dois te rappeler que tout cela ne fait qu'annoncer la nuit, qui tombe petit à petit sur cette avenue...

Une obscurité qui te renverra à ta réalité, que plus que jamais, ton équilibre et ta détermination tiennent "Sur Un Fil". Un fil décousu par les frottements de la pierre au rythme de tes pas sur ces liens fragiles, que la tranquillité fourbe de la nuit semble consolider malgré tout. Malgré tout, tu sembles trouver l'équilibre, une certaine forme de sérénité, dans ce qui semble ne plus être aussi sombre, malgré les quelques bourrasques qui surgissent. Les cassures sont toujours douloureuses, mais n'empêchent pas la légèreté de s'imposer, de t'enivrer, sur quelques petites escapades ou surgissent quelques étoiles filantes dans le ciel. En regardant ces étoiles, te voilà perdu, ton esprit disparaît, transporté vers ce paysage spatial... "Where Is Dave?"

Il est dans l'espace, là ou le temps n'a plus d'emprise, la ou le poids n'est rien, ou la vie n'en est pas beaucoup plus, ou tout s'oublie, ou tout se rêve. Finalement, derrière tout cet abyme se cachait la renaissance, l'évasion. Tu sais quoi ? Tu es arrivé au sommet. Tu as gagné la bataille contre ces massifs. "Ezimpurkor" est le point final de cette quête, de cet acharnement. Au bout de laquelle tu cries toute ta rage, pour te libérer, aussi fort que l'est la montagne, histoire que l'écho de tes maux arrivent jusqu'aux astres que tu contemples une dernière fois dans cette sérénité de bout de nuit, avant d'hurler...

Ouais, je vous ai raconté ce disque d'une manière bien particulière, quelque peu abstraite, mais ce disque ne s'écoute pas, il se vit. Je ne pensais pas ressentir quelque chose d'aussi fort à l'écoute de cet album, et pourtant... La production assurée par un Amaury Sauvé dont le talent n'est plus à prouver, ainsi que le mastering assuré par la valeur sure Magnus Lindberg (Culf Of Luna), mettent tout deux en relief un disque vertigineux, jouant avec nos nerfs et notre cœur. Vous l'aurez compris, c'est le disque le sombre et le plus abouti des garçons, délivrant un post-rock torturé et sinueux au possible, aux influences hardcore punk et progressives sensibles. Cet album semble malheureusement assez court, mais est-ce qu'il aurait eu le même impact si il était plus long ? Pas sûr. Un voyage bien mouvementé, que tu aimeras sûrement si tu aimes Bien À Toi mais que tu trouves que ça manque d'explosions soniques, ou que tu aurais été curieux de savoir ce qu'aurait donné Home Alone de Totorro si il aurait été plus sombre. Il ne te reste plus désormais qu'à te lancer, à partir à la découverte de cette soundscape tumultueuse et imprévisible, mais pas moins belle. Belle dans l'audace, et belle dans sa dureté.

Bisous.


mercredi 3 décembre 2014

Sur "For Now", Sore Eyelids va encore te prouver que mélanger emo et shoegaze est une évidence.


C'est quasi-impossible de trouver une photo de Sore Eyelids sur les Internets, alors voilà leur photo de profil de leur page Facebook... Oui bon, on voit rien, c'est lo-fi, mais c'est trve shoegaze, pas vrai ?
Puis au pire, on s'en fout un peu. Le meilleur groupe d'emo shoegazé au monde va sortir un nouveau disque le 16 Décembre. Il s'appellera For Now, et fera suite au fabuleux S/T sorti deux ans avant, ainsi qu'à un split non moins génial avec leurs compatriotes de Trachimbrod. Deux titres issus de cette nouvelle galette ont été postés hier (sachant que quand je poste cet article, on est le 3 Décembre) pour teaser le bonhomme, et ça suit avec discipline et grâce le chemin tracé par le précédent disque, en un peu plus mélodique encore me semble-t'il. 

Le chant de Henning (également à la guitare) se veut parfois plus mystérieux et sombre encore qu'à l'accoutumée, à tel point qu'il devient dur d'accrocher à celui-ci, notamment sur le titre "For Now". Mais sinon, y'a pas à dire, ce sera sûrement du Sore Eyelids grand cru. On garde cette forte sensibilité noyée dans le delay et la réverb, en poussant encore un peu loin le côté mélodieux et catchy du son des suédois, et en gardant les érosions soniques arrache-oreille et arrache-cœur, autant héritées des papas de chez My Bloody Valentine, que du projet principal de Henning, ni plus ni moins que Suis La Lune, soit l'un des patrons du skramz game. Et c'est tout ce qu'on aime chez eux, au final.

J'ai pré-commandé le disque 5mn après que les liens de pré-commande ait été posté en ligne par l'un des labels qui participent à la sortie de celui-ci, et ça va être bien dur d'attendre un mois de plus pour pouvoir l'écouter. Les deux singles s'écoutent juste en-dessous, et puis tiens, For Now nous fera patienter tranquillement jusqu'à la sortie de l'EP 4 titres que Suis La Lune a déjà enregistré et qu'il va sortir en 2015 chez Topshelf Records... LA HÂTE PUTAIN.

Bisous avec des morceaux de Krisprolls.



lundi 1 décembre 2014

Je l'avais prédit : avec "Hyperview", Title Fight va faire du shoegaze.


Les collègues de la rédaction d'AlternativNews m'avaient charrié quand je leur avais sorti ça. Mais sérieusement, c'était quand même putain de flagrant quant tu faisais attention à tout ces trailers que Title Fight mettait en route sur son site Internet depuis un mois ! Déjà que sur Floral Green et l'EP Spring Songs le groupe montrait un amour fort pour ce style et pour le grunge (et encore, même sur les sorties antérieures y'avait des sonorités semblables de temps à autres), le nouveau single "Chlorine", issu de l'album Hyperview à paraître le 3 Février 2015 chez Anti- Records, semble nous faire comprendre que les américains se sont complètement abandonné à tout ce qui se faisait de meilleur dans le rock alternatif des 90's, bien loin de leur melodic hardcore sautillant originel, mais toujours aussi prenant... Merci les gars, grâce à vous mes talents de divination sont désormais avérés.

Ce single laisse se découvrir un chant toujours sensible mais plus vaporeux encore que sur les deux précédents opus. Jamie (chant, guitare) suivant délicatement les nappes de guitares hypnotiques et aquatiques, tout autant que le clip lié à ce titre qui se déroule en mer, un clip visible ci-dessous, avec également la tracklist de l'album. Ça sonne trouble, tu te noies sans trop que tu fasses attention dans ces effluves de riffs tantôt éthérés tantôt frontaux, bien que légèrement moins lourds que ceux de Floral Green...

Si l'album sonne ainsi, il y a fort à parier que non seulement il agenouillera les fans qui les ont suivi jusque là, mais il saura également séduire un nouveau public très difficile à convaincre : les shoegazers. Mais il ne faudrait pas que le groupe perde son identité de base, ce serait dommage. Vivement le 3 Février pour le verdict final ! Par contre les petits potes, OK ce single est très cool, OK j'ai très hâte d'écouter cet album, OK le t-shirt tie & dye est swaggé soin, mais sérieusement...


POURQUOI ??


01 Murder Your Memory
02 Chlorine
03 Hypernight
04 Mhrac
05 Your Pain Is Mine Now
06 Rose Of Sharon
07 Trace Me Onto You
08 Liar’s Love
09 Dizzy
10 New Vision

L'album se pré-commande par ici, tout comme le t-shirt tie & dye et cet horrible survêt'.

Bisous.


Ces gens qui vendent des disques de punk à 100€ doivent mourir.

zoom sur l'image pour bien voir les prix et te brûler les yeux.


Y'a quelques jours, je me balade sur Internet pour voir si il y a encore moyen d'acheter l'un des meilleurs disques de punk venu des Yvelines : À La Dérive, de Belle Epoque, également l'un des meilleurs groupes de screamo français. Ce disque a une valeur presque sentimentale pour moi, car non seulement c'est un groupe qui me touche et me fait frissonner, mais c'est aussi parce que les mecs ont enregistré leur disque dans le désormais défunt squat de la Miroiterie, et qu'ils sont originaires de Versailles et de Vélizy (à quelques kilomètres à peine de mon ter-ter), autant dire qu'ils viennent presque de chez moi. À l'époque ou c'est sorti, y'a 7 ans, tu pouvais le trouvais à 7€, au grand maximum 12€ chez les disquaires de Paname. Jusque là, c'était normal. Mais aujourd'hui (à l'heure ou j'écris cet article), quand tu veux t'acheter cet album, tu dois t'affranchir de minimum 100€ hors frais de port. Non mais sérieux... SERIEUX.

C'est quoi ces mecs qui arrondissent leur fin de mois en se servant de la passion de punxs sûrement pas beaucoup plus riches que ces revendeurs malhonnêtes ? Comment est-ce que tu peux te sentir bien en bafouant autant l'éthique de ta scène (c'est même pas une question de codes au final, mais de respect des groupes et du public) pour te remplir tes poches ? Sur quelques LP de groupes de hardcore de chez nous, les mecs disent bien que leurs disques ne doivent pas être revendues plus chers qu'une certaine somme, rarement plus de 10€, comme l'illustre ce papier lyrics d'un LP de Carther Matha. Ceux qui vont te revendre ces disques 10 fois plus cher vont te dire "ouais mais c'est ça le collector mon pote, c'est des séries limitées, c'est normal que ça prenne de la valeur". Mais attends, on parle de punk ou de beaujolais là ? Si tu revends un disque 10€ plus cher que la valeur originelle du disque, ça va encore, bien que ce soit encore discutable, mais le faire monter à desfois plus cher que les charges de ton loyer... C'est un peu beaucoup se foutre de la gueule du monde. Y'a aucune justification à appliquer un prix aussi élevé à un art aussi marginal, spontané, avec des valeurs fortes contre tout ce qui touche à l'argent, la seule que tu peux trouver, c'est assumer que tu te fais de l'argent facile et malsain. Y'a 3 ans, t'achetais l'EP Cottbus de Birds In Row à prix libre à leurs concerts. Aujourd'hui, c'est pas en-dessous de 30 balles sur les Internets. wut ?

J'arrive pas à concevoir qu'un disque de punk se marchande de la sorte, alors que quel que soit les sous-genres qui ont découlé de cette scène, tous se réunissent sur un point : l'argent c'est de la merde. Enfin, du moins dans l'utilisation qu'il en est fait en règle générale, parce que tu diras moins que c'est de la merde si un mec illuminé te tend au milieu d'une gare très fréquentée un sac plastique rempli de liasses de billets de 500 palots comme ça m'est arrivé un jour ou j'allais faire mes courses, tu sais ce 21/12/2012 ou on était tous censés crever en se recevant des tonnes de trucs cosmico-religieux sur la gueule. Et tu sais quoi ? Le type me paraissait tellement chelou que j'ai refusé ses billets. Ouais. Bref, vendre des galettes de ponque aussi cher qu'une platine pour les lire, c'est les vider de leur message et de leur vraie valeur. Le pire, c'est que t'as du mal à résister, tu finiras au moins une fois dans ta vie à acheter ces disques, parce que au-delà de l'aspect financier, ben tu l'aimes ce disque devant lequel tu baves derrière ton écran, et tu sais que y'a une chance sur deux de plus jamais le retrouver en vente après... Ca m'est arrivé deux fois de céder, c'est vrai que je suis bien content d'avoir ces LP à la maison aujourd'hui, mais ça me fait toujours un peu bobo coeur d'avoir autant allongé de pépettes pour un opportuniste qui a profité de mon dévouement pour les deux groupes dont il est question avec ces albums. 

T'imagines, un jour tu croise le mec à qui t'as acheté le LP de son groupe à 10 balles, tu lui dis que tu l'as revendu à 100, tu crois pas qu'il va te tirer la gueule ? Tu remettras totalement en cause l'intégrité et les principes de son groupe avec ton avarice, et t'auras sûrement aucun scrupule, et ça, ça me débecte. C'est peut être un caprice d'un mec qui pourra jamais chopper un LP de Belle Epoque en dessous de 50€ ce que j'écris là, mais l'occasion était trop belle pour me permettre de cracher sur ces voleurs. Y'a bien des chances que des copains qui ont déjà fait ça sur quelques uns des LP qu'ils mettaient en vente passent par là, donc ouais les amis, je suis pas du tout d'accord avec cette pratique-là, même si je vous aime. Après, tu as ceux qui vendent des disques aux enchères, généralement des labels, mais dont les recettes sont reversées à des associations qui défendent les animaux, divers droits de l'homme, et j'en passe. Là, c'est un peu différent. Les mecs qui achètent ces disques savent que leur argent sera (en principe...) reversé en totalité à des structures caritatives, alors ils donnent des sous avec plaisir, car c'est du double action : T'as un skeud que t'aime d'amour, et tu soutiens une bonne cause. C'est un peu plus punx dans l'esprit, je trouve ça cool.

Malheureusement, on arrêtera jamais ce business du LP plus cher à chaque année qui passe, et ça compte pour tout les styles musicaux. Ma complainte va sûrement pas servir à grand chose, mais j'espère avoir au moins réussir à mettre mal à l'aise les quelques personnes qui participeraient à ce business qui passeraient par là, et les faire réfléchir un peu. Toi aussi, revendeur peu scrupuleux, tu as été un kid en galère de thune qui a pleuré en voyant le disque de ton groupe préféré bien plus cher que son prix de base en te disant que t'aurais pu l'avoir 5 ans plus tôt en tendant chaleureusement un petit billet saupoudré d'amour et de joie à l'un des membres de ce groupe et lui montrer que t'aimes sa musique et que tu le soutiens.


Paye le juste prix mon copain.


Non, pas bisous, que des crachats.