vendredi 12 septembre 2014

Focus sur la scène québécoise.


Oui bah voilà, j'étais obligé de faire cette illustration à la con pour présenter l'article et satisfaire mon esprit tordu, laissez-moi tranquille. Récemment, j'ai découvert beaucoup de petits groupes très sympa, certains plus mélodiques, d'autres carrément violents. Mais tous on un point commun : CA POUTRE EN ESTI. Vous l'aurez compris, il s'agit là de bands québécois. Au Canada, on connaît déjà les illustres Alexisonfire et Cancer Bats, entre autres. J'avais donc envie de faire un petit zoom sur cette nouvelle scène issu de la petite contrée francophone perdue dans ce vaste pays, pour vous flatter les esgourdes...

Je commencerais avec THE claque que je me suis prise : Bummer. Ces garçons ont construit avec deux EP seulement un punk rock absolument impossible à se retirer de la tête dès la première écoute, quelque part entre Bangers et Sore Eyelids. C'est festif, braillard, et également psychédélique et brumeux. Ça aurait sûrement cartonné dans les années 90, et je ne demande qu'une chose : UN LP EN 2015. Franchement, c'est vraiment super bon. Ça s'écoute hyper facilement, et c'est hyper difficile à oublier. Ça se chante tout les matins sous la douche, tous les soirs avec tes potes. Ne passez surtout pas à côté de cette bande, ils font partie des plus doués dans le mélange punk/shoegaze, et y'a fort à parier que ça va BEAUCOUP buzzer à l'avenir. Niveau punk rock, on a aussi Bonvivant, un groupe que la Guerilla Asso décrit sur son site Internet comme un mélange entre Hot Water Music et Amanda Woodward. Quand j'ai lu ce descriptif, je suis devenu fou ! Et puis oui, je confirme, on retrouve une alchimie entre un chant déclamé aux textes engagés, sur fond de punk rock aussi saccadé que mélodique. Ils ont déjà sorti pas mal de disques, et c'est vraiment dommage qu'ils soient si confidentiels sur leur scène. J'aimerais pas mal les voir en live, pour voir si on y ressentira aussi fort l'énergie et la tension constante qui se dégage de leurs morceaux.

Bonvivant.


On va ensuite parler noirceur et poésie avec Nous Étions. Ça, c'est si vous aimez Sed Non Satiata et le sludge. Auteurs de l'EP Limbes, d'un split avec Aldo Raine et d'un LP nommé La Manière Noire, les dudes nous gratifient d'un son aussi lourd qu'accrocheur, lyricalement pas mal inspiré par les mythologies de nos anciens mondes (et je suppose par la "french way of emo"). "Sainte-Lucie" est un potentiel tube screamo ! Un peu plus de travail pour se forger une maturité et décupler leur puissance de frappe est nécessaire mais ils ont de très bonnes bases, et moi je les soutiens tout fort depuis pas mal de temps, j'ai même un grand patch que ma môman elle a cousu sur une de mes vestes. Vous vous en cognez les gosses, moi aussi t'sais. 

Nous Étions.


Etant copain avec l'un des guitaristes de cette formation, j'ai nommé Alexandre, et parlant souvent musique avec lui, j'ai pu découvrir deux formations qui lui sont proches. La première, c'est Lonely Animals. Alors eux, ils m'ont réellement touché. C'est un screamo extrêmement délicat, introspectif, avec quelques parties de chant féminin, mais complètement à fleur de peau. Une sorte de Suis La Lune un peu plus doux. J'en suis tombé amoureux, et c'est sûrement l'un des meilleurs EP skramz de 2014, sans blaguer. Allez écouter tout de suite "The Saddest Landscape" (si ils sont du groupe du même nom ? Sûrement, faut leur demander) et "Dead Birds Don't Sing" pour lequel le groupe a réalisé un clip poignant, c'est juste beau. Une interview avec le webzine montréalais Vakarme, histoire de les découvrir plus en détail, c'est par ici... La seconde, c'est Black Love. C'est un post-hardcore assez traditionnel, avec des ambiances, du punk hardcore cathartique et des plans complexes, j'ai un peu de mal avec le chant et la manière dont il ressort face à l'instru massive et percutante, mais y'a de l'idée, ça accroche l'oreille, et je pense qu'en live, la musique des lovers devient bien plus forte. A essayer ! Il m'aura également fait connaître Dark Circles, un truc aussi lourd que rapide et percutant. C'est crust, c'est psot-metal, ça fait très très mal, et il s'agit la d'un très bon défouloir. Ramène ton caribou dans le pit, fous-lui une veste à patchs et fais moi mosher ça crissement sale ! Je vous rassure, on peut aussi y respirer grâce à quelques instants atmosphériques qui font comme une tempête dans le déluge de pluie. Et enfin, la scène underground québécoise, c'est aussi des choses beaucoup plus douces : Gulfer. Ces dudes ont récemment tourné à travers l'Europe avec nos frenchies de Sport, c'est tout ce qu'on aime dans l'emo moderne, de l'intime et du spontané, à coups de math-rock ensoleillé. C'est un des petits trésors en dehors de toute hype à découvrir d'urgence, qui a connu un certain succès lors de son passage au Fluff Fest '14...

Gulfer.

Eh bien voilà, je pense avoir fait mon petit tour des groupes du coin à ne pas louper ! N'hésitez surtout pas à m'en suggérer, car je pense bien que j'en oublie quelques uns, à défaut de les connaître. Pour écouter tout ce que je vous ai conseillé, vous avez juste à cliquer sur le nom des groupes, vous aurez leur page Facebook, et ainsi tous les liens annexes ! Bonne écoute. :)

1 commentaire :

  1. ya godefroy
    http://plfeu.bandcamp.com/track/le-m-tal-du-sexe

    et faut pas oulier la maladresse!
    https://www.youtube.com/watch?v=PSYvi8rk_PY

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