Vous connaissez toutes et tous le fameux festival Groezrock, la grand-messe du punk et du hardcore en Europe. Vous connaissez probablement le Fluff Fest, a.k.a le lieu de culte de toute la scène screamo et des sous-genres extrêmes du punk. On peut aussi citer le New Noise Fest, le Cry Me A River, le Ieperfest... Mais connaissez-vous le Miss The Stars Fest ? Lancé il y a 3 ans à l'initiative d'Alex, jeune allemand fondateur et rédacteur du blog (We Built The World And) Miss The Stars, spécialisé dans le domaine de l'emo/screamo, il commence sérieusement à se faire une belle place au sein des grands rassemblements punk du vieux continent. La sélection pléthorique et pointue du blog se retrouve sur chaque line-up depuis la première édition, le tout avec une organisation exemplaire. La 3ème édition qui s'est tenue cette année le 6 et le 7 Mai, toujours à Berlin, a tenu toutes ses promesses, et bien plus encore, même si je suis ultra-frustré que Sport ait annulé sa venue et que je sois maudit avec eux. Esprit DIY, 100% vegan, 0% préjugés, soleil de plomb et ambiance maison : bienvenue dans le nouveau petit paradis annuel du festivalier punx !
C'est quelque part au fin fond de Berlin, derrière ce qui semble être un terminus de la société locale de bus, assez glauque de par sa vétusté et son aspect "parking sauvage", dans un quartier qui semble être relativement prisé du milieu punk/hardcore berlinois et quelque peu équivalent à nos banlieues parisiennes, la ghettoïsation en moins, qu'il fallait se rendre pour assister à cette 3ème édition du petit festival. Plus précisément au Tiefgrund et au Zunkunft am Ostkreuz, deux petits locaux formant une charmante friche aménagée en lieu d'échange culturel (à l'image de ce qu'était la Miroiterie à Paris), ou se déroulent concerts, animations, projections, théâtres, avec même un petit bar/restaurant ouvert au tout-Berlin. Un lieu on-ne-peut-plus approprié pour un rassemblement punk, d'autant plus lorsque il s'agit de mouvements tels que le screamo, où la plupart des acteurs du milieu, le public comme les musiciens et les organisateurs, essaient d'aller au-delà de la musique dans leurs actions quotidiennes pour faire évoluer notre monde. Mais le Miss The Stars Fest n'a aucune portée revendicatrice et politique en tant que tel, c'est un rassemblement peaceful au possible, et c'est génial. Et c'est bien dans un esprit purement familial dans lequel j'ai eu la joie et l'honneur de me plonger pour vivre intensément ces 2 jours d'émotions fortes, de musique épique, de partage et de découvertes.
(n'hésites pas à zoomer pour mieux voir les images, y'a une pixellisation dégueulasse sur les miniatures.)
Soyons franc d'emblée, le public du MTS Fest est clairement un microcosme bien établi : 98% du public partage exactement la même culture, les mêms éthiques, est quasi-exclusivement vêtu de noir, avec des t-shirts de groupes (au strict minimum un patch sur un vêtement), des moustaches savamment travaillées et un éventail de coloris capillaires assez vaste. Il faut avouer que ce fût un excellent repère pour trouver la bonne adresse, et pour ne pas vous perdre au LIDL ou aux concessions automobiles d'en face. Mais attention, aucun esprit d'élitisme : ce fût réellement une ambiance bon enfant qui régnait sur ces lieux. Des embrassades chaleureuses (le monde de l'emo/screamo est extrêmement petit en Europe, tout le monde connaît au moins une personne dans ce genre de rassemblement), des fous rires, des centaines de noms de groupes qui se baladaient dans l'air... Une vraie réunion de passionnés ! La plupart venaient d'Allemagne, représentant fièrement des groupes locaux tels que PAAN, The Tidal Sleep, Lingua Nada... Mais d'autres venaient de beaucoup plus loin : Suède, Autriche, Belgique, Angleterre, Espagne... Et bien évidemment la France, pardi ! Mais en nombre très restreint. En ne comptant pas les membres de Mort! Mort! Mort! et Potence qui jouaient sur ce fest, nous devions être 5 français au total (dont moi et 2 amis)... Allez, on prévoit plus de covoiturages pour l'année prochaine !
Mais nous sommes encore bien loin d'y être, concentrons-nous sur l'édition 2016 qui nous a réservé énormément de beaux moments, voulez-vous ? Pour assister au premier concert du festival, il fallait se rendre à la Mainstage, une sorte de hangar aménagé en une salle de concert spacieuse et très chaleureuse, avec des guirlandes de couleur chaude et un lampadaire de style pagode (celui que vos grands-parents ont sûrement dans leur salon) décorant la scène. Une fois passée l'étape de la checklist (le nom des participants était inscrit sur une liste, pas besoin de tickets !), nous empruntions un petit sas ou étaient disposées des superbes sérigraphies en l'honneur du fest et d'autres dessins, artworks et flyers, tous crées par Christian Brix, guitariste de Reason To Care. Et nous voici prêts à assister au set de Years Passing. Plus précisément Henning Runolf, guitariste et chanteur de Suis La Lune et de Sore Eyelids. Sous ce pseudonyme, le suédois nous propose une alchimie tendre, cristalline, presque insouciante, entre emo, shoegaze et ambiant. Quelque part entre les travaux de Hammock et de Astrobrite, nous étions emportés par des nappes sonores tantôt envoûtantes, tantôt bourdonnantes. Musicalement très loin du reste de la programmation, Henning a eu du mal à convaincre l'ensemble du public. Plusieurs personnes sont sorties assez prestement de la salle, quand d'autres sont tout de même restés mais sans avoir été convaincu par ces ambiances douces. Heureusement, certain.e.s se sont volontiers laissés emporter par ce qui sonnait en cette chaude fin de journée comme une brise d'été rafraîchissante et revigorante, quelquefois virant à la tempête... On pouvait y voir une manière d'annoncer la suite des événements : le ton ne fera que monter crescendo au fur et à mesure que la timetable s'écoulera.
Les Singapouriens de The Caulfield Cult ont succédé au suédois, balançant avec entrain leur emo-punk sombre mais enjoué, malheureusement assez faiblard sur disque, mais très efficace en live. D'autant plus que monsieur Runolf est venu déclamer les quelques mots qu'il a enregistré sur l'un des titres du premier album de la bande. Après s'être restauré auprès d'un des stands de restauration vegan présents sur place et avoir goûté à des tacos au seitan tout simplement délicieux, retour dans la grande salle : Shirokuma va nous jouer son skramz typiquement suédois, à savoir jeu de guitare proche du tricot, mélodies lumineuses et atmosphériques, le tout transpercé par le cri arraché, à fleur de peau de Jonathan. Le tout executé avec une énergie et une passion débordante, sous les yeux attentifs d'Henning, en quelque sorte le mentor de la scène screamo suédoise, qui a sensiblement influencé la musique des garçons... Que celui qui ne trouve aucune ressemblance entre Shirokuma et Suis La Lune lève la main ! Par ailleurs, la présence suédoise est forte sur ce festival : un tout nouveau groupe a été invité à ce festival, Det är därför vi bygger städer, formé par quelques visages connus de la scène locale, mais que je n'ai malheureusement pas pu voir. En revanche, pour ce qui est des deux autres groupes nordiques présents sur le line-up, je fus au premier rang, et j'ai eu la chance d'assister dans des conditions idéales à des sets proches de l'héroïsme. Et cela a commencé par Vi som alskade varandra sa mycket. Avec eux, on se prend en pleine face un screamo teinté de dramatisme et de romance, avec des envolées post-rock relevant encore plus la densité de l'ensemble. Malgré des difficultés techniques tenaces pour l'un des guitaristes, le groupe ne s'est en aucun cas découragé pour son deuxième passage sur ce festival, se donnant corps et âme, mettant à dure épreuve la sensibilité du public, qui fût dans sa grande majorité conquis par cette prestation.
Le Miss The Stars Fest a aussi pour vocation de faire découvrir des petits groupes prometteurs à un public généralement très curieux (à la très grande exception de la France...). C'est dans la seconde et très petite salle de ce lieu hétéroclite, nommée pour l'occasion le "Basement" (reconstituant en quelque sorte l'environnement habituel dans lesquels on a l'habitude de voir des groupes de screamo), que se produiront des jeunes formations tout autant animées par la passion que par les groupes plus "grands". Juste après le set de Vi Som Alskade Varandra Sa Mycket, en allant flâner au stand de merch et au bar, la musique virulente et ultra condensée de Rêche se faisait entendre depuis le sous-sol. Ce petit goût d'Orchid et de Beau Navire m'a flatté les oreilles, et je me suis ainsi empressé de descendre. Bien m'en a pris : Rêche ne plaisante pas, c'est court mais extrêmement concis, c'est taillé à la serpe, ça envoie en rafale des dissonances et des saccades qui viennent tailler le cœur et l'esprit, sans aucun répit, sans aucune pitié. Autant de force de frappe et de convictions que les aînés, il ne manque plus que l'originalité. Presque essoufflant à vrai dire, et pour sûr une découverte à suivre... En attendant de retourner plus tard dans ce petit lieu, nous voilà revenu vers la Mainstage pour ne surtout pas louper le groupe français du line-up, car oui, il y en a un, et pas des moindres : Mort! Mort! Mort!, a.k.a Aussitôt Mort avec un membre en moins, éternels comparés à Amanda Woodward, mais qui ne cesse pourtant de s'en différencier. Personne ne sera laissé indifférent ni épargné par leur post-hardcore aux effluves de sludge boueux et d'influences dub semant le trouble et donnant de la densité et de l'écho à l'épais brouillard que distille le groupe... Et ces vibrations, c'est toujours aussi bon.
Mais il fallait partir en milieu de set si l'on voulait être idéalement placé pour assister à ce qui s'est avéré être le meilleur concert de la soirée, sinon LE concert de cette édition 2016 du Miss The Stars Fest : Le concert de re-formation de The Hope And The Failure. Et devinez quoi ? Ils sont suédois. Je vous le dis souvent sur mes chroniques, la Suède est le nouveau meilleur pays de la scène dans le monde, en voici une preuve de plus. The Hope And The Failure fût le tout premier groupe d'Ina, qui officie depuis 2012 dans Heart On My Sleeve. Avec tout autant de force et de dévouement, mais avec une instrumentation moins vive. Ils n'ont sorti qu'une démo 6 titres absolument introuvable que ce soit en physique ou en digital, sinon via YouTube ou quelques utilisateurs de Soulseek... Et via une quinzaine de cassettes disponible au stand de merch ce soir-là. De futurs collectors ! Ainsi, le groupe fraîchement reformé nous a offert les titres de cette fameuse démo, en passant par une reprise poignante du "Love Will Tear Us Apart" de Joy Division, avec toute la rage, la force et la passion avec lesquels ces chansons ont été enregistrées (et même improvisées, selon Ina), plus de 10 ans en arrière. Ina paraissait tiraillée par ses propres paroles, les hurlant ou les racontant tel un catharsis, avec une peine visible mais un soulagement de confier tout cela face à un public réceptif, attentif, compatissant, qui a chaleureusement applaudi le groupe à la fin de son set bouleversant et mémorable.
Si vous pensiez que nous avions déjà atteint le summum des capacités émotionnelles du Miss The Stars Festival, eh bien vous vous trompez, messieurs dames. Le second jour nous a réservé bien d'autres surprises, toujours sous un franc soleil, toujours avec un état d'esprit général "détente et copains"... J'ai cependant un ÉNORME regret : celui de ne pas avoir pu voir le set de Potence, il y avait beaucoup trop de monde dans le Basement...
Everyone knows the Groezrock festival, the biggest and most famous punk and hardcore fest in Europe. You probably know the Fluff Fest, a.k.a the place of worship of screamo and extreme subgenres of punk scene. We can also mention the New Noise Fest, Cry Me A River, Ieperfest ... But do you know the Miss The Stars Fest? Launched 3 years ago at the initiative of Alex, a young German which is the founder and editor of the blog (We Built The World And) Miss The Stars, specializing in the emo / screamo scene, this fest has seriously began to be an important place to be among other big punk gatherings of the old continent. The bloated and careful selection of the blog is reflected on every line-up since the first edition, all with an exemplary organization. The 3rd edition held this year on 6 and 7 May, also in Berlin, has kept all its promises, and more. DIY spirit, 100% vegan, 0% prejudices, blazing sun and friendly atmosphere: welcome to the new little paradise of the punk scene!
Somewhere deep in Berlin, behind what appears to be a terminus of the local bus company, shabby by its antiquated and its "wild parking" in an area that seems to be fairly popular in the punk/hardcore environment, somewhat equivalent to my Parisian suburbs, minus the ghetto side, it's here that we had to go to attend the 3rd edition of the small festival. Specifically in Tiefgrund and Zunkunft am Ostkreuz, two small charming places which seems to be abandoned, converted into a place of cultural exchange, or you can often see concerts, animations, projections, theaters with even a small bar / restaurant open to all Berliners. A super appropriate place for a punk fest, more so when it comes to movements such as screamo, when most people in this community, the public as musicians and organizers are trying to go beyond music into their everyday actions to change our world. But the Miss The Stars Fest has no political and protest claim as such, it's a peaceful gathering at possible, and it's great. And it's in a purely family spirit in which I have had the joy and honor to immerse myself, to live intensely these two days of strong emotions, epic music, sharing and discovery.
(don't hesitate to zoom the image,
the quality of the miniatures are awful)
Let's be honest from the start, the audience of the MTS Fest was clearly an established microcosm: 98% of the public shares exactly the same culture, same ethicals, is almost entirely dressed in black t-shirts with bandnames (in the strict minimum, a patch on clothes), mustaches cleverly worked and a wide range of hair colors. Admittedly, it was an excellent guide to find the right address, and not to lose you at Lidl or car dealerships opposite to the place of festivities. But hey, no spirit of elitism: it really was a friendly atmosphere that prevailed on these places. Warm embraces and hugs (the world of emo / screamo is extremely small in Europe, everyone knows at least one person in this kind of gathering), laughters, hundreds of band names that were walking in air ... A real passionate reunion! Most people came from Germany, proudly representing local bands such as PAAN, The Tidal Sleep, Lingua Nada... But others came from much further: Sweden, Austria, Belgium, England, Spain ... And France, of course! But in very small numbers. Not counting the members of Mort! Mort! Mort! and Potence which were playing at the fest, we were like 5 French (including me and 2 friends) ... Come on, more carpools for next year!
But we're still far from it, let's focus on the 2016 edition that got us a lot of beautiful moments. To attend the first concert of the festival, we had to go to the Mainstage, a sort of hangar converted into a spacious place with warm color garlands and a pagoda style floor lamp (the one your grandparents surely have in their living room) decorating the stage. Once past the stage of the checklist (names of participants was on a list, no need tickets!), We borrowed a small entrance hall or were willing some beautiful serigraphs in honor of the fest and other drawings, artworks and flyers, all created by Christian Brix, guitarist of Reason to Care. And here we go, we are ready to attend the set of Years Passing, a.k.a Henning Runolf, guitarist and singer of Suis La Lune and Sore Eyelids. Under this pseudonym, the Swedish dude proposes a tender alchemy, crystalline, almost carefree, between emo, shoegaze and ambient. Somewhere between the works of Hammock and Astrobrite we were carried away by soundscapes sometimes haunting, sometimes humming. Musically very far from the rest of the setlist, Henning has struggled to convince the entire public. Many people have leave the room quite fast, while others are still remained without being convinced by these sonorous atmospheres. Fortunately, some people have been willingly carried away by what sounded on this warm late afternoon as a breeze of refreshing and invigorating summer, sometimes veering to the storm... We could see it as a way to announce the result of events: the tone will only rise gradually crescendo as the timetable will flow.
The Singaporeans in The Caulfield Cult have succeeded to Years Passing, cheerfully swinging their dark but playful emo-punk, unfortunately rather feeble on record for me, but very strong live. Especially since Mr. Runolf came reciting the few words he recorded on one of the songs of the first album of the band. After going to one of the three vegan food stands which was present on the site and having tasted simply delicious seitan tacos, it was time to get back in the Mainstage: Shirokuma will play his typically Swedish skramz, namely a guitar-playing close to knitting, bright and atmospheric melodies, all pierced by the ripped scream of Jonathan. All executed with energy and boundless passion, under the watchful eyes of Henning, sort of the mentor of the Swedish screamo scene, which has significantly influenced the music of the boys... The one who doesn't find any resemblance between Shirokuma and Suis La Lune, please raise your hand! Moreover, the Swedish presence was strong on this festival: a whole new band was invited to the festival, Det är därför vi bygger städer, formed by some familiar faces on the local scene, but unfortunately I didn't see them... However, for the two other Nordic bands, I was in the front row and I had the chance to attend in ideal conditions to these heroic gigs. And it began with Vi Som Älskade Varandra Sa Mycket. With them, we drown into a screamo tinged with drama and romance, with strong post-rock vibes giving even more density to their sound. Despite technical difficulties stubborn to one of the guitarists, the band wasn't any case discouraged for his second venue to this festival, giving themselves body and soul, putting to the test the audience sensibility, which was in his great majority delighted by this set.
The Miss The Stars Fest also aims to discover promising small bands, for a public generally very curious. It's in the second and very small room of this motley place, named for the occasion the "Basement" (reconstruct somehow the usual environment in which it's usual to see screamo band), that young bands equally animated by passion than most of the "big" bands will play. Just after the set of Vi Som Älskade Varandra Sa Mycket, during a walk through merch/distro stands and bars, while I grabbed lots of beautiful DIY band patches made by Tina of Kalmare Print (she has made hundred of patches all alone and she made it since years, respect!), the virulent and ultra-condensed music of Rêche could be heard from the basement. This small taste of Orchid and Beau Navire flattered my ears, then I was so eager to come down! And I've made a good choice, because I swear Rêche isn't kidding, it's short but very concise, it sends burst of dissonance and jerks who come carve the heart and mind, without any respite, without any pity. Much firepower, assurance and craziness like the fathers of skramz, just missing a bit of originality. Almost breathless, and for sure a discovery to follow... While waiting to return later in this little place, we're already back to the Mainstage especially not to miss the french band of the line-up : Mort! Mort! Mort!, a.k.a Aussitôt Mort minus a member, eternally compared to Amanda Woodward, but which nevertheless continues to differentiate to the famous screamo act. Nobody have been left indifferent neither spared by their post-hardcore with waves of muddy sludge and dub influences sowing disorder and giving the density and echo to the thick fog that distills the band ... And all these vibrations, it's always good.
But we had to leave the place at mid-set if we wanted to be ideally placed to attend what turned out to be the best concert of the evening, maybe THE concert of the 2016 edition of Miss The Stars Fest: The reunion show of The Hope And The Failure. And guess what? They are Swedish... I often tell you about it on my reviews, Sweden is the best country of the new emo/screamo in the world, here's one more proof. The Hope And The Failure was the first band of Ina, which sings since 2012 in Heart On My Sleeve. With equal strength and dedication, but with a less violent instrumentation. They have only released a 6-song demo absolutely impossible to found on physical or digital formats, except via YouTube or via some users of Soulseek... Fucking Soulseek. And through like 15 cassettes with handdrawing covers available at their merch table that night. Future collectors! Thus, the newly reformed group offered us the songs of the famous demo, and a poignant cover of "Love Will Tear Us Apart" by Joy Division, with all the fury, the strength and passion with which these songs were recorded (and even improvised, according to Ina), more than 10 years back. Ina seemed torn by his own words, screaming or reciting them like a catharsis, with a visible pain, although this show seems to have consoled her, especially the fact to express herself for a receptive, attentive, compassionate audience, who warmly applauded the band at the end of a heartbreaking and memorable set.
If you thought we had already reached the pinnacle of emotional capacities of Miss The Stars Festival, well you are wrong, folks. The second day got us many surprises, always under a frank sun, always with a general "relaxing and friends" state of mind... However, I have a HUGE regret: not being able to see the Potence set, there were too many people in the Basement...
XOXO.
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