lundi 29 septembre 2014

Valley : DANS LA VALLEE OOOH OH, DE L'EMOOO LA LI LA LAAA !!



Je mérite sérieusement la guillotine pour avoir pondu un titre aussi naze et cliché pour illustrer cet article mais bordel, la tentation était trop forte. Mesdames messieurs, je vous présente (ou vous fait re-découvrir pour ceux qui suivent la page Facebook du blog) Valley. Derrière ce nom aux allures d'élément naturel chiant à gravir se cache quatre dudes : Rémy, Julien (ex-Nine Eleven), Julian (Man Is Not A Bird), et Philippe (Lost In Kiev, Monica Crystal, et accessoirement Internet). Un line-up solide donc. Sur leur premier EP sorti aujourd'hui même, on retrouve 7 titres. 7 morceaux aussi frais qu'ensoleillés, qui oscillent quelque part entre emo, punk rock et post-rock. Les garçons sont bien rodés dans chacun de ces domaines et le montrent avec cette alchimie sacrément bien foutue.

Le groupe qui te vient directement à l'esprit en écoutant Valley, c'est Sport. La même patate, des idées semblables, la même sensibilité. Mais chez les parisiens, y'a une légère touche post-rock supplémentaire qui fait la différence. Parce que ce serait con que ce soit une bête copie... Mais ouais, ça te reste en tête, t'as envie de le relancer encore et encore, puis ça m'a personnellement enlevé un mood presque suicidaire que j'avais choppé en écoutant en boucle Caspian durant la journée morne et longue qui a précédé la rédaction de cet article. Merci les gars, en plus il fait un temps de merde en ce moment, Valley c'est l'été indien en musique en quelque sorte. Puis ça bounce à fond, la fin de "Brownie" te donne envie de te lever et de stage-diver (Et vos gueules avec Joyce Manor, merci), même dans ton salon avec tes vieux et ton chat. "Asteroïd" et ses riffs d'intro à la Totorro, "Jungle Kids" et ses sing-along à la punk... Tout est catchy là-dedans, rien à jeter. Et pourtant, il ne s'agit la que de leur toute première release.

Après une heure de streaming, les commentaires remplis de love et de blagues pourries se sont accumulés, ce qui est plutôt bon signe pour eux. Ça risque d'être dans ma playlist de fin d'année pendant pas mal de temps, et ça fera patienter jusqu'à la sortie de l'album de Man Is Not A Bird. Allez, je te laisse savourer cette vingtaine de minutes de bonheur, tu me diras merci ou tu diras que Sport c'est mieux. Mais j'm'en fous, t'auras au moins écouté le skeud et c'est tout ce qui compte.

Bisous.


mardi 23 septembre 2014

The next skramz things.

C'est pas un secret, le screamo est une scène assez productive. Trop parfois ? TROP de nouveaux groupes à suivre, c'est infernal, haha ! Mais bon, la passion l'emporte toujours, et j'en arrive à la, à pondre des pavés pour vous faire découvrir les groupes qui tirent leur épingle du jeu et qui font vibrer mon cœur de babtou fragile et mes oreilles...  Prépare tes valises, cet article va vous emmener en Malaisie, à Singapour, au Japon (l'un des meilleurs pays au monde en terme de musique alternative) aux USA (pour changer), et en Allemagne. On va commencer avec Singapour, et Paris In The Making


Paris In The Making


C'est un peu beaucoup un Envy-like période Recitation, mais c'est bien exécuté, et honorable sachant que la scène locale est peu conséquente, à écouter si vous aimez le post-rock qui gueule. Direction la Malaisie désormais, avec des garçons qui jouent un screamo également proche d'Envy, mais plus proche de la sainte période All The Footprints [...] : Yumi. Ça plaira aussi aux fans de Killie, c'est à la fois très puissant et cathartique et également saccadé et expérimental. Voire même intriguant. Tu sens la colère des jeunes malaisiens un peu isolés dans leur mouvement, dans un pays que l'on entend peu, qui t'hurle leur message le plus fort possible pour qu'on puisse les entendre dans la masse. Leur premier LP Epicureans a récemment été mis en streaming sur la page Bandcamp de leur label européen Dog Knights Productions, et c'est un très bon début... Toujours chez DKP, mais cette fois-ci au Japon, on a Blue Friend. Eux, je les ai longtemps attendus sur un LP, après avoir écouté en boucle un split sorti il y a 2 ans et en ligne sur Bandcamp, réunissant 5 groupes de la scène post-insérezlamentionutile nippone, avec notamment Suis La Lune... Euh pardon, cofun. Bon je trolle, mais cofun c'est vraiment cool, ils fourmillent d'idées et de riffs mémorables, et j'attends qu'eux aussi sortent de leur anonymat... Pour revenir à Blue Friend, leur premier LP I Will Be Your Blue Friend est une petite bombe éthérée et violente, proche d'un Raein old school entre autres. Il est vrai que je pensais être bien plus surpris, mais il reste tout même un bel album pour se faire un petit coup de mélancolie ! Et c'est également en streaming par ici !

Blue Friend


Allez, on retourne à Singapour pour plonger encore plus loin dans la violence avec un nom d'une classe suprême : FLOWERSxOFxCARNAGE. Putain, t'as 30 ans de sous-genres de hardcore synthétisés en un seul blaze, c'est de la folie, tu te sens tellement puissant quand t'énonce ce nom à tes potes ! Derrière ce pseudo qui dégage un swag non négligeable se cache une formation hardcore/emoviolence qui envoie du lourd. Ils ont sorti deux démos à ce jour, la dernière en 2013, et c'est celle ci qui a émergé du trou du cul de l'Internet asiatique il y a quelques semaines grâce au site allemand (We Built The World And) Miss The Stars. Aussi bien visuellement que musicalement et lyricalement, c'est très travaillé, ça castagne et ça cisaille. Je les verrais bien ajouter une légère touche de hardcore un peu "bonhomme" à leur son tout en gardant leur animosité, façon Punch ou Code Orange, ça collerait parfaitement rien qu'à leur univers visuel ! Puis bon, j'attends vraiment avec impatience de découvrir LE groupe qui saura mixer screamo arrache-cœur et hardcore à la bien avec des passages 2-step, du toukatougouda et du mosh de grand garçon...

Ensuite, on continue notre périple aux Etats-Unis avec le supergroupe qui a excité toute la screamosphère dont moi-même pour vous en avoir un peu parlé ces derniers temps : Ritual Mess. Concrètement, ce groupe, il faut se l'imaginer comme la meilleure suite logique à une reformation d'Orchid mais en plus variée, pour un groupe qui contient 3 membres sur 5 de la légende du hardcore émotionnel moderne, et 2 membres d'Ampere au passage. Evidemment, le résultat ne pouvait être que palpitant ! Quelque part entre la furie emoviolence/skramz du fameux groupe de Jayson Green, et des influences plus chaotiques, cet album est l'un des gros catharsis de cette fin d'année. Si tu aimes l'intensité et la tension en continu, ne manque pas leur premier LP, Vile Art ! Pour finir, on va rester encore un peu aux States et finir notre course en Europe, car il s'agit ici d'un split qui pourrait à lui seul causer l'annihilation totale de notre planète si quelqu'un venait à le faire tomber par terre. Car il réunit ni plus ni moins que Lord Snow et Afterlife Kids. Sorti le jour-même ou je vous poste cet article, il contient 7 chansons de chaque groupe. Et bon sang que ça envoie du bois. Le premier nous envoie un son toujours aussi étourdissant et atypique qu'à son habitude (le LP Solitude m'avait bluffé l'an dernier), mais peut-être plus métronomique encore, des influences mathcore se font davantage ressentir. "Attrition" serait presque jazzy... Le second, c'est du germain pur jus. Ça poutre, c'est rauque, c'est violent, brut, mais JAMAIS bébête (les hardcore boys germaniques ont très souvent une éthique punk et DIY très forte). Afterlife Kids, ils se décrivent eux-même comme du 90's hardcore/emo terror.  Ça correspond plutôt bien ! Il y a même de temps en temps quelques explosions black... Leurs 7 morceaux font très mal, il y a autant de mosh-parts lourdes que d'envolées mélodiques, et c'est jamais trop, ni trop peu. Une alchimie dure à manier sur le papier, mais très bien appliquée ici. A savoir qu'en live, c'est souvent un abattoir. Ce split est un bien beau disque au final.

Bon allez, quitte à être passé par l'Allemagne, je peux pas ne pas vous parler de Rebarker. Ils illustrent un peu ce mélange screamo/hardcore bagarre que je cherche... Ça rappelle un peu Reversal Of Man, c'est tout aussi intense que leurs compatriotes de Afterlife Kids, mais avec un cri plus perçant. ils ont sorti un LP éponyme en Mai dernier, et ça non plus ça ne se loupe pas...

Rebarker

samedi 20 septembre 2014

Bâton Rouge - Totem : french way of dream-o.


Et voilà, encore un. Encore un disque qui poutre cette année. C'est pas possible hein, on en verra jamais le bout. Oui, parce que ce disque de Bâton Rouge est vraiment, vraiment bien, tout comme leur premier disque Fragments D'Eux-Mêmes. Je vous avais déjà dis l'an dernier que je le sentais bien, ce LP. Et j'ai eu raison. Je sais, ça fait déjà quelques mois qu'il est sorti. Mais j'aurais jamais pu finir l'année sans vous en parler et m'en vouloir. Totem montre une évolution dans le son des Lyonnais, qu'il est dur de comparer à d'autres groupes. Emo ? Post-punk ? Indie ? On ne sait plus vraiment... Et tant mieux. 

Plus d'ambiances, plus de longueur, mais toujours aussi mélodique et catchy, on les reconnaît toujours bien (il y a par exemple toujours ce effet "yoyo" dans les guitares qui les caractérisent). C'est toujours un disque qui contient de beaux moments de sing-along, des paroles tantôt engagées, tantôt abstraites, qui restent dans la tête (le morceau "Côte du Py" te colle autant à la cervelle qu'un chewing-gum collé sous tes pompes), qui font réfléchir, voyager, qui rappelleront des souvenirs d'enfance, qui nous créeront des histoires dans la tête. Certaines de ses paroles sont d'ailleurs tout simplement issues du vécu direct des membres du groupes... Le tout est peut-être légèrement moins punk dans l'ensemble d'un point de vue purement musical, mais c'est pour mieux nous faire s'évader.

"Les yeux bien ouverts on mate d'année en année des gens s'en aller.
Nous on reste la à mater le défilé. S'en aller.
L'odeur de la ville ou le silence des rues, à choisir l'errance."

Je m'en lasse pas de cet album... En fait, tout comme avec le premier, quoi. Puis "Train De Nuit" est tellement cool à écouter quand tu prends le RER la nuit, après un concert ou quand tu rentres d'une soirée. A noter que sur l'illustration des paroles que m'a envoyé le groupe au moment ou le LP est sorti et que je l'avais pas encore, le titre était censé s'appeler à la base "Voyages En Train La Nuit". Ne pas craquer, ne pas craquer, ne pas... DES CHOSES IMPROBAAAABLES, DES VOYAGES EN TRAIN LA NUIIIIT POUR CHOMUTOOOV, AVEC DES VISAGES TENDUUUUS COMME UN CONTROLEUUUR. Voilà entre autres pourquoi ils ont changé le nom, à mon avis, haha ! 

Au final, on a même pas besoin de parler d'emblée de leur passé chez Daïtro pour mettre en valeur le groupe tellement il le fait bien lui-même avec ses compos. C'est évadant et entraînant au possible, les explosions rythmiques et les plages instrumentales sont harmonisées avec subtilité, et oui, il y a toujours ce fil de tension, cette cordelette qui tient, qui tient, qui ne lâche jamais. Prête à lâcher, mais toujours forte. Aussi forte qu'un Totem. 


mercredi 17 septembre 2014

Découverte : Monte Ida (screamo, Rennes)


C'est tout jeune, c'est ambitieux, mais y'a pas de photos d'eux disponibles mis à part ce superbe artwork, ils sont pas la pour poser autre chose que du spleen et de la rage, ces petits gars. Laissez-moi vous présenter Monte Ida, les petits nouveaux de la scène skramz française ! Et putain, ils envoient du lourd en pack de 36 tonnes, un peu comme leurs voisins de Calvaiire mais dans un registre différent. 

Ils viennent tout juste de mettre en ligne leur tout premier EP Devotion et ce disque est d'une force de frappe tout bonnement impressionnante pour une toute première release. Pour vous allécher un coup, je vous dirais que ce disque sonne typiquement french way of screamo... Dans l'énergie surpuissante qu'ils dégagent dans les riffs et le jeu de batterie, l'harmonie et l'alternance avec les passages plus posés, le tout qui s'étale sur la longueur, ça me rappelle fortement les premiers albums d'Envy. Ils ont aussi ce côté crasseux, ce cri piqué à vif, ces riffs saccadés qui parfois virent au brumeux, qui est caractéristique de la nouvelle scène screamo/hardcore française du style Birds In Row.

Concrètement, ce que je ressens à l'écoute de Devotion, c'est l'impression de se retrouver en plein milieu d'un volcan continuellement en éruption, des kilotonnes de colères et de catharsis sont déversés avec une puissance phénoménale, à tel point que ça en devient étouffant comme du soufre... Mais on dispose quand même de quelques instants pour respirer, pour ne pas être trop sonné par ce déluge, pour mieux le ressentir, le vivre. Ce qui est paradoxal avec ce disque, c'est qu'il se termine sans qu'on ne le voit passer, au final. "Ate", le dernier titre de l'EP, finit de nous achever avec son atmosphère troublante, tourbillonnante. Puis un silence. Un silence que tu n'as jamais souhaité, un silence pesant. Les garçons ont transformé ton environnement ambiant en fardeau, t'as envie de t'en échapper, de l'effacer, de le brûler, alors tu ravives la flamme : tu relances le disque...

Je ne m'attendais absolument pas à être autant captivé dès la première écoute, j'ai pas entendu mieux en France niveau skramz cette année depuis Ravin. Donc je vais suivre ce groupe de très près, et j'espère que vous le ferez aussi ! De toute façon je le ferais pour toi, tu n'y échapperas pas à l'avenir. Puis merde, fais pas ton chiant, c'est Amaury Sauvé qui a masterisé le truc et sublimé ces 5 brûlots, si ça c'est pas du truehipstercore bonus... Alors fais-moi plaisir et va écouter ça, veux-tu ?


mardi 16 septembre 2014

Crows An Wra - Kalopsia : Mais qui a mis du LSD dans mon screamo ?


Des disques étonnants en 2014, y'en a déjà eu une pelletée. Mais alors là, celui-ci m'a tout simplement troué le cul... On le sait déjà, la scène anglaise est réputée pour nous livrer de très bons groupes dans tout ce qui est emo/screamo : Basement, Nai Harvest, Crash Of Rhinos, Playlounge, We Came Out Like Tigers... Et maintenant, elle devra faire de la place pour Crows-An-Wra. Ce groupe est né des cendres de Ravachol et de Crocus, entre autres. Et il nous propose avec Kalopsia, leur premier full-length, un mélange atypique, qui m'a totalement surpris dès la première écoute. Imaginez du rock psychédélique faire mumuse avec du post-hardcore. Eh bien vous obtiendrez ce que je vais vous chroniquer ici même avec joie et entrain.

Ils avaient commencé à bosser leur formule en 2013 sur un S/T, mais ça manquait encore de relief, de l'audace qu'ils voulaient délivrer mais qui était encore timide. C'est chose faite désormais. Pour redonner un coup de fraîcheur à un style qui peut vite tourner vite en rond, ils ont semble-t'il trouvé le chaînon manquant : droguer le post-HxC au LSD... 9 défonces auditives, aussi percutantes que perçantes, noyées dans la réverb'. Bah voilà, on sait pourquoi Comadre n'existe plus, c'est parce qu'il a été mangé par And So I Watch You From Afar, et voilà ce qu'il se passe dans son estomac ! Y'a de la castagne rythmique dans tout les sens, les guitares se veulent aussi incisives que légères, ça crisse et ça tricote de partout, c'est un arlequin musical, ouais, c'est vraiment psyché. Par-dessus cette atmosphère planante et glaçante, Greg (chant) s'évertue à nous hurler ses paroles pleines de réflexions et de colères d'une intensité permanente et frappante, s'amusant parfois à les chanter de manière accrocheuse (l'excellent titre "Dismay! The Seconds Slow" en est la preuve... "Wake up! And we all must learn the end is going to come..."), quand sa voix n'est pas elle aussi victime de réverbération aiguë. "We can't let this be, we are born to dream! We won't let them sleep!"

Des paroles qui concerne autant l'évolution de notre société que la complexité des relations amoureuses. "I fear silence, I fear myself. As well as the truth, I am not prepared to confront it and neither are you. I lie to you, I am a coward of course.", nous chante-t'il sur "Constraint In Secrets", un morceau saccadé, explosif, cathartique. Au milieu de tout ça, il y a tout de même un peu de douceur. De la douceur féminine, même. Une douceur troublante, mais envoûtante : "Heavy Heads (I)". Une chanson acoustique, chantée par Elizabeth Birchley, qui amène une douce brise de sa voix cristalline, de quoi nous laisser respirer un coup. "Madness is a kind escape, at least it's feeling something". Ce titre, même si il est à part de l'ensemble de l'album, c'est également l'introduction de "Blossom (II)", un titre bien plus virulent, ou Elizabeth continue de chanter, ou Greg l'accompagne de son cri plaintif.

Ce disque va vraiment chercher dans l'expérimentation et la réflexion. il fouterait presque la migraine le saligaud, une peu comme quand tu redescends d'une défonce, car aussi abstrait qu'il puisse paraître, il est aussi très réfléchi et travaillé, et ce jusqu'au final oppressant mais encore et toujours hypnotique "This Will Soon Be Forgotten", qui pose les bonnes questions au bon moment, quand tout va de travers dans notre monde, au moment ou l'apathie est légion : "We sit and watch from our home, thinking we made things go away. Do online petitions, really makes a difference?"

Décidément, vous ne trouverez pas beaucoup de disques qui ressemblent à Kalopsia, qui fait le pari d'une originalité très prononcée, une chose qu'il n'est plus si courante que ça de trouver dans la scène ou évolue Crows-An-Wra aujourd'hui. Ce premier opus est bluffant, il donne autant envie de se bouger le postérieur pour changer les choses que de bouger la tête sur ces mélodies saccadés. On se demande bien comment les garçons arriveront à faire mieux à l'avenir... En tout cas, je ne demande qu'une chose, c'est de les voir jouer ces morceaux en live, pour vivre cette expérience skramzédélique à fond ! Wow, ce terme génial que je viens d'inventer. C'est disponible chez les allemands de Adagio830 ("coffee saves my life!"), c'est 11€ pour 180g, bien plus rentable que n'importe quel pochon de dope acheté au dealer du coin, et je viens de chopper ma dose avec l'album Vile Art de Ritual Mess dont je vous parlerais bientôt, un supergroupe qui réunit juste 2 membres d'Orchid, un membre d'Orchid/Ampere, et un membre d'Ampere, t'as bien lu, oui oui...

Bon moi je vous laisse, je vais tenter de redescendre.


lundi 15 septembre 2014

Découverte : Heisenbeards, des barbus énervés qui auraient trop bronzé.



Suite à mon article sur la scène québécoise, ou j'ai malencontreusement oublié de vous parler du groupe post-hardcore Milanku (chose qui se fera bientôt pour me faire pardonner), j'ai eu de nombreux retours positifs qui m'ont fait chaud au cœur, et d'ailleurs merci à toutes et à tous ! L'un d'entre eux fût de la part de Dédé de Housebreaker Records, qui distribue notamment les EP de Bummer, et qui auparavant dirigeait Big Wheel Records, ou il distribuait ici les releases de Bonvivant. Ce monsieur m'a conseillé d'écouter Heisenbeards, un groupe tout récent, toujours issu de la scène montréalaise. Mais le petit truc cool en plus, c'est que ce dans ce groupe joue le chanteur/guitariste de Bonvivant. Sur leur premier album Memories, à paraître le 10 Octobre chez Housebreaker Records (ah bah oui, logique), et que j'ai eu la chance de pouvoir écouter en avant-première en remerciement de de mon petit écrit sur les groupes du ter-ter de Dédé (ami[e]s québécois[es], ceci est une expression propre aux banlieues françaises dont je ne vous conseille guère de chercher l'origine, c'est pour votre bien), on est happé par un pop-punk braillé et rugueux, aux guitares survitaminées, mélodieuses, accrocheuses au possible et lumineuses, aux voix qui pourraient rendre jaloux des chanteurs de sludge metal, mais avant tout : un pop-punk soleil. On est pas dans la complainte Woodwardienne des bons vivants par ici. Mais on a quand même un morceau plus sombre que les autres, "Under The Bridge", qui installe une certaine tension qui contraste avec la légèreté certaine de l'album.

Le premier morceau que j'ai écouté de ce disque, c'était "Fucking Idiot", que vous pouvez écouter par ici. Et d'ailleurs, il faisait méga beau ce jour-là, même pas fait exprès. J'ai directement accroché à ces lignes de grattes aussi lourdes que mélodiques, à ce chant catchy mais raclé du fond de la gorge. Ce titre m'a presque rappelé Sport, tiens. Et ces caractéristiques, elles s'étalent sur ces 10 titres de sing-along, qu'on gueulera tous à l'unisson en live, de préférence une bière à la main, parce que c'est juste festif et rentre-dedans, tu peux pas déprimer, même quand l'atmosphère s'assombrit un peu comme je le disais plus haut, et tant mieux. Moi je fonce le pré-commander parce que ce disque risque fort d'être l'un de ceux qui me réchauffera pour l'hiver 2015 (avec le prochain Man Is Not A Bird dans un tout autre registre, mais ça j'ai pas le droit de vous en parler pour le moment ;) !), et je vous conseille d'en faire autant si vous aimez le trve pop punx. 

"HEISENBEARDS IS FUCKING DEAD!"

...Sinon bah, y'a le nouveau Gnarwolves qui est sorti, si tu préfères du pop punk plus véloce et skatos ponctué de passages mielleux indiemachin, mais peut-être autant défoncé ?

vendredi 12 septembre 2014

Focus sur la scène québécoise.


Oui bah voilà, j'étais obligé de faire cette illustration à la con pour présenter l'article et satisfaire mon esprit tordu, laissez-moi tranquille. Récemment, j'ai découvert beaucoup de petits groupes très sympa, certains plus mélodiques, d'autres carrément violents. Mais tous on un point commun : CA POUTRE EN ESTI. Vous l'aurez compris, il s'agit là de bands québécois. Au Canada, on connaît déjà les illustres Alexisonfire et Cancer Bats, entre autres. J'avais donc envie de faire un petit zoom sur cette nouvelle scène issu de la petite contrée francophone perdue dans ce vaste pays, pour vous flatter les esgourdes...

Je commencerais avec THE claque que je me suis prise : Bummer. Ces garçons ont construit avec deux EP seulement un punk rock absolument impossible à se retirer de la tête dès la première écoute, quelque part entre Bangers et Sore Eyelids. C'est festif, braillard, et également psychédélique et brumeux. Ça aurait sûrement cartonné dans les années 90, et je ne demande qu'une chose : UN LP EN 2015. Franchement, c'est vraiment super bon. Ça s'écoute hyper facilement, et c'est hyper difficile à oublier. Ça se chante tout les matins sous la douche, tous les soirs avec tes potes. Ne passez surtout pas à côté de cette bande, ils font partie des plus doués dans le mélange punk/shoegaze, et y'a fort à parier que ça va BEAUCOUP buzzer à l'avenir. Niveau punk rock, on a aussi Bonvivant, un groupe que la Guerilla Asso décrit sur son site Internet comme un mélange entre Hot Water Music et Amanda Woodward. Quand j'ai lu ce descriptif, je suis devenu fou ! Et puis oui, je confirme, on retrouve une alchimie entre un chant déclamé aux textes engagés, sur fond de punk rock aussi saccadé que mélodique. Ils ont déjà sorti pas mal de disques, et c'est vraiment dommage qu'ils soient si confidentiels sur leur scène. J'aimerais pas mal les voir en live, pour voir si on y ressentira aussi fort l'énergie et la tension constante qui se dégage de leurs morceaux.

Bonvivant.


On va ensuite parler noirceur et poésie avec Nous Étions. Ça, c'est si vous aimez Sed Non Satiata et le sludge. Auteurs de l'EP Limbes, d'un split avec Aldo Raine et d'un LP nommé La Manière Noire, les dudes nous gratifient d'un son aussi lourd qu'accrocheur, lyricalement pas mal inspiré par les mythologies de nos anciens mondes (et je suppose par la "french way of emo"). "Sainte-Lucie" est un potentiel tube screamo ! Un peu plus de travail pour se forger une maturité et décupler leur puissance de frappe est nécessaire mais ils ont de très bonnes bases, et moi je les soutiens tout fort depuis pas mal de temps, j'ai même un grand patch que ma môman elle a cousu sur une de mes vestes. Vous vous en cognez les gosses, moi aussi t'sais. 

Nous Étions.


Etant copain avec l'un des guitaristes de cette formation, j'ai nommé Alexandre, et parlant souvent musique avec lui, j'ai pu découvrir deux formations qui lui sont proches. La première, c'est Lonely Animals. Alors eux, ils m'ont réellement touché. C'est un screamo extrêmement délicat, introspectif, avec quelques parties de chant féminin, mais complètement à fleur de peau. Une sorte de Suis La Lune un peu plus doux. J'en suis tombé amoureux, et c'est sûrement l'un des meilleurs EP skramz de 2014, sans blaguer. Allez écouter tout de suite "The Saddest Landscape" (si ils sont du groupe du même nom ? Sûrement, faut leur demander) et "Dead Birds Don't Sing" pour lequel le groupe a réalisé un clip poignant, c'est juste beau. Une interview avec le webzine montréalais Vakarme, histoire de les découvrir plus en détail, c'est par ici... La seconde, c'est Black Love. C'est un post-hardcore assez traditionnel, avec des ambiances, du punk hardcore cathartique et des plans complexes, j'ai un peu de mal avec le chant et la manière dont il ressort face à l'instru massive et percutante, mais y'a de l'idée, ça accroche l'oreille, et je pense qu'en live, la musique des lovers devient bien plus forte. A essayer ! Il m'aura également fait connaître Dark Circles, un truc aussi lourd que rapide et percutant. C'est crust, c'est psot-metal, ça fait très très mal, et il s'agit la d'un très bon défouloir. Ramène ton caribou dans le pit, fous-lui une veste à patchs et fais moi mosher ça crissement sale ! Je vous rassure, on peut aussi y respirer grâce à quelques instants atmosphériques qui font comme une tempête dans le déluge de pluie. Et enfin, la scène underground québécoise, c'est aussi des choses beaucoup plus douces : Gulfer. Ces dudes ont récemment tourné à travers l'Europe avec nos frenchies de Sport, c'est tout ce qu'on aime dans l'emo moderne, de l'intime et du spontané, à coups de math-rock ensoleillé. C'est un des petits trésors en dehors de toute hype à découvrir d'urgence, qui a connu un certain succès lors de son passage au Fluff Fest '14...

Gulfer.

Eh bien voilà, je pense avoir fait mon petit tour des groupes du coin à ne pas louper ! N'hésitez surtout pas à m'en suggérer, car je pense bien que j'en oublie quelques uns, à défaut de les connaître. Pour écouter tout ce que je vous ai conseillé, vous avez juste à cliquer sur le nom des groupes, vous aurez leur page Facebook, et ainsi tous les liens annexes ! Bonne écoute. :)

mardi 9 septembre 2014

Avant-première : streaming du premier album de And So Your Life Is Ruined


Mais qui sont donc ces joyeux messieurs au minois sympathique dont l'un d'entre eux est vêtu d'un K-way tout moche ? Eh bien ils constituent le groupe And So Your Life Is Ruined. Ces quatre garçons nous viennent d'Italie, et ils jouent un emo teinté de post-rock bien ficelé où justement, ça tricote pas mal. Et devinez quoi ? C'est moi qui ai l'honneur de vous faire découvrir leur premier album éponyme en premier, nananèèère euh ! Leur musique est chaleureuse, introspective, et recèle de beaux moments d'évasions. Ce n'est pas sans rappeler Prawn ou American Football ! J'ai pu découvrir ce groupe avec l'excellent single "Febbraio", que l'on retrouve sur ce disque, un titre enjoué avec des paroles simples mais touchantes, un peu à la manière de celles de Mike Kinsella...

Ancora sento il peso di tutti i miei silenzi,
e di ogni tuo sguardo spento mentre mi parli.
È inutile che dica "domani andrà meglio",
sarà soltanto un giorno nuovo al tuo risveglio.

(Je sens encore le poids de tous mes silences,
et de chacun de tes regards quand tu me parles.
C'est inutile de dire "demain sera meilleur",
Ce sera seulement un nouveau jour à ton réveil.)

Comme tout le monde ne cause pas italien (je suis pas plus doué, je vous rassure), je vous gratifie d'une traduction plus fiable que celle de Google Traduction de ces quelques phrases qui donnent le ton de l'aspect lyrical d'un disque avec lequel on voyage, un voyage aussi grave que léger. Il est d'ailleurs question de voyage au sens propre du terme sur cet opus, comme sur "Berlino". Le morceau final, "Perché non siamo dove siete voi", s'achève avec un spoken word repris en choeur par l'ensemble des musiciens, après une belle plage instrumentale au léger delay qui fera ensuite place à quelques derniers riffs incandescents, aussi forts que l'émotion ambiante...  Rahlala, la beauté. "Alla domando più importante delle nostre vite, abbiamo la risposta nei palmi delle mani !"

Tiens d'ailleurs, dans la manière qu'a parfois l'instru d'exploser en de surpuissants riffs équivalents à une supernova, et avec celle du titre "Inverno senza fueco" ("raccontaaamiiii le tue paureeee, sono sicuro che metà sono le mieeee !") j'ai cru me replonger dans l'EP d'Avion, ce groupe français très très TRÈS underrated que j'adule... À savoir que je suis tombé amoureux du riff d'introduction de "308 Negra Arroyo Lane", et de tout le morceau en fait, ouais. L'album sortira le 15 Septembre via 3 labels : le bordelais Voice Of The Unheard, l'italien V4V, et l'anglais Lonely Voyage. Ça se pré-commande ici pour le vinyle, et ici pour le CD. Et donc en attendant sa sortie, il s'écoute juste en-dessous, artwork à l'appui !


jeudi 4 septembre 2014

Chronique : This Will Destroy You - Another Language



"Dans un concert de This Will Destroy You ça se passe comment, les gens sont tous la à brandir leurs briquets ?" me demandait avec curiosité ma jeune collègue de travail étrangère à cette scène musicale en écoutant leurs morceaux. Je lui ai répondu que non, un concert de post-rock n'est sur aucun point égal à un concert de Francis Cabrel. Mais soit, j'ai bien rigolé. Voilà, c'était l'instant connerie, on peut passer au vif du sujet

"Aaaah, que la montaaagne est beeeelle" nous chantait Jean Ferrat. C'est entre autres ce qu'évoque le désormais culte EP Young Mountain de This Will Destroy You, qui compte désormais comme l'un des grands noms du post-rock, celui qui t'écrase sous des kilotonnes de delay/réverb, et qui écoute de l'emo et du black metal dans ses heures perdues. Lequel d'entre nous n'a encore jamais vécu sa part de frissons au soleil dans son jardin ou le bois de sa ville en écoutant "I Believe In Your Victory" ? Si ça n'est pas encore fait, surveille la météo et mets ça dans ton smartphone. Après être passé du côté sombre de la force en proposant dès l'EP Moving To The Edges Of Things une musique beaucoup plus influencée par le drone, le doom et le shoegaze, les américains ont perdu pas mal de fans sur leur route. Certains avaient trouvé le troisième album Tunnel Blanket carrément soporifique, quand d'autres le trouve très puissant et abouti. Moi au début il m'emmerdait, maintenant il me propulse dans des doux rêves sous weed avec du brouillard et de la neige. Avec leur nouvel album, nommé Another Language, il me semble que les avis seront également partagés. En effet, les garçons continuent à nous proposer ce qu'ils appellent de la "doomgaze", avec un peu plus de rythme il est vrai, comme le montre le single "Invitation". Cet album, si tant est que l'on aime la musique ambiante et mélancolique (j'invoque sur le terrain les fans de Hammock, de Caspian et de Jesu), c'est un superbe voyage. Aussi bouleversant que serein.


L'échappée commence avec "New Topia", un titre qui annonce bien la couleur du disque : une nouvelle utopie. Des nappes de synthé qui laisse se jouer quelques petites notes de xylophone, délivrant un bourdonnement continu, ambiant, hypnotisant, avant que n'éclate une cascade de frappes de batterie et un mur de riffs, frappant avec force pendant  deux bonnes minutes. Une montée vertigineuse, presque violente. Un abyme qui t'aspire sans que tu ne puisses rien faire. "Dustism" se charge de prendre le relais, se dessinant comme une suite du titre précédent, avec les mêmes types d'ambiances, et ces riffs impressionnants de grandeur aussi doomesques que chaleureux, qui se soulèvent comme une brise froide soulèverait la neige un soir. "Serpent Mound", "War Prayer" et "Memory Loss" ne dérogeront d'ailleurs pas à la règle. L'album n'est pas uniquement voué à se jouer dans un schéma calme/tempête comme il est coutume de l'entendre dans le post-insèretongenremusical game. Certaines pistes se veulent entièrement basés sur la tranquillité, le calme à lui tout seul, qui suffit à amener une ambiance aussi forte que des arpèges enlevés ("The Puritan", "Mother Opiate", "God's Teeth"). Les explosions rythmiques qui sonnent comme des éruptions soudaines, qui se jouent quand on les attends le moins, font la réelle force de cet opus. Un disque qui ne sombre pas dans une noirceur abyssale contrairement à son prédécesseur, il laisse ici entrevoir des lueurs, qui nous bercent doucement les yeux et le moral. On se surprend à écouter le disque jusqu'au bout sans se rendre compte qu'à un moment, on et arrivé à la fin. Cet opus a réellement un pouvoir d'hypnose. D'autant plus quand on le relance encore et encore, et qu'on se sent bien dans cette douce tristesse...

Le seul bémol que certains pourraient trouver à ce disque seraient émis par ceux qui suivent le groupe depuis leurs débuts : un schéma répétitif, essentiellement basé sur des boucles de rythmes, d'ambiances, qui pourraient assez facilement les lasser, lorsque eux sont habitués à une musique plus joviale, rythmée et lumineuse. Mais pour les autres, il sera beaucoup plus facile d'adhérer à l'album et à son univers. Le constat à établir à l'écoute de Another Language, c'est que This Will Destroy You grandit. Il se veut au final sans doute moins insouciant qu'au début, en jouant une musique plus aux couleurs du monde qui l'entoure plus que d'un monde imaginaire, plus en adéquation avec le vécu des musiciens qui composent la formation, à une époque ou l'on se doit absolument de garder les pieds sur Terre pour ne pas s'auto-détruire. Mais ils savent toujours nous tirer des frissons, des instants d'évasions forts, qui eux finiront à un moment à un autre par nous détruire, comme son nom l'indique si bien, et comme souvent dans leur carrière. Pour se reconstruire, toujours plus fort d'une expérience troublante, vivifiante.

1. New Topia
2. Dustism
3. Serpent Mound
4. War Prayer
5. The Puritan
6. Mother Opiate
7. Invitation
8. Memory Loss 
9. God's Teeth





Pas de streaming de l'album disponible à l'heure ou j'écris ces lignes, mais l'album y est à ce moment-là disponible de manière quelque peu "pirate" sur les Internets et les logiciels de peer-to-peer, et de manière bien plus glorieuse et légale par ici.

mardi 2 septembre 2014

Mono : deux soundscapes pour le prix d'une.



Y'a des groupes qui prennent leur temps avant de sortir un album, de le faire bien, de trouver l'inspiration, et c'est très bien... Chez Mono, ils ont fait tout ça, mais pour un double album. Autant dire que pour le coup, c'est du Stéréo. HOHOHOHOHOHO, QU'EST-CE QUE J'SUIS DRÔLE. Bref, c'est pas les premiers à le faire, et ce ne sera pas les derniers. Mais quand on sait qu'une sortie du groupe japonais est équivalente à une inversion des pôles (ou à un album de Kaaris dans le rap game des banlieues françaises), se dire que cette fois-ci ça sortira en double, ça fout quelque peu les frissons, voyez-vous. Grâce au beau mail envoyé par Pelagic Records et une traduction que j'ai faite avec amour, je suis en mesure de me faire bander jusqu'à la sortie de ce nouvel opus qui risque de me faire éjaculer de vous détailler ce que donnera ce nouvel opus. Il exposera en gros deux thèmes principaux, deux éléments contraires de la vie : la lumière et les ténèbres, l'espoir et le désespoir, l'amour et la perte, une joie immense et une peine indescriptible, indicible.

Alors, ce disque, il sera donc partagé en deux parties bien distinctes. La première sera nommée The Last Dawn. Ce sera un disque lumineux, l'un des plus purs qu'ait enregistré les nippons, marqué par les influences shoegaze "vintage" et le post-rock céleste que l'on connaît bien des japonais. Et c'est un single de cette partie de l'album qui est proposée en streaming pour teaser l'album. Il est nommé "Where We Begin", et puis, comme d'habitude, c'est épique.

La seconde partie, c'est la face cachée de la Lune. C'est le côté obscur de la force. C'est annoncé que l'album le plus sombre du groupe. Ce sera MonO))). Cette seconde partie s'appellera Rays Of Darkness, et misera sur des rythmiques doomesques, des riffs écorchés, et une contribution inattendue et providentielle du frontman d'Envy, Tetsuya Fukagawa. Je ne sais pas si il figurera sur une ou plusieurs chansons pour le moment... Mais une chose est sûre, ces quatre fragments de nuit promettent d'être éprouvants, oppressants, dépressifs, mais toujours avec la beauté et la virtuosité que l'on connait bien du quartet. 

Dans l'ensemble du disque, on notera un grand changement : il y aura moins, voire pas du tout d'orchestre comme ce fut si souvent le cas. Ainsi, ce disque risque d'être le plus surprenant et singulier de Mono, et je suis très impatient de pouvoir l'écouter. Ça sortira le 28 Octobre, et c'est d'ores et déjà pré-commandable par ici et par ici pour le vinyle, et par ici pour le CD. Je vous laisse consulter la tracklist/les artworks de ce double album et savourer "Where We Begin" ci-dessous, c'est du rêve, du rêve, et du rêve.

The Last Dawn

01. The Land Between Tides & Glory
02. Kanata
03. Cyclone
04. Elysian Castles
05. Where We Begin
06. The Last Dawn


Rays Of Darkness

01. Recoil, Ignite
02. Surrender
03. The Hand That Holds The Truth
04. The Last Rays


lundi 1 septembre 2014

Avant-première: Artwork, tracklist, et single du premier album de Goodbye Ally Airships



Eh oui, voilà enfin des nouvelles de ce premier album que j'attendais tant de la part de Goodbye Ally Airships,  en plus d'être une avant-première pour le dictionnaire de l'emo ! Vous savez, c'est ce quartet allemand au frontman français râleur et attachant dont je vous ai parlé quelques fois dans ces pages... J'ai aujourd'hui l'honneur de vous présenter un titre extrait de leur premier album, qui sera proposé en streaming dans quelques jours ! Nommé "Simon's Wolf", ce titre fait la synthèse de tout ce dont regorge ce premier disque qui va en impressionner plus d'un. C'est quelque part entre emo, post-rock, hardcore, shoegaze... Et encore, ça ce n'est rien ccomparé à ce que les autres titres vous réservent. Adam, le frontman, s'égosille et nous chuchote à l'oreille dans un fracas de guitares que nous assènent lui et Simon aussi torturées que mathy et catchy, le tout soutenu par la basse rondouillarde de Joachim qui ressort étonnement bien, chose peu fréquente dans ce genre de musique, et une batteuse, Karien, récemment arrivée dans le groupe qui est dotée d'une sacrée patate. Ce titre, tout comme l'album en question, est atypique, et un disque avec autant de personnalité et d'éclectisme, je dois dire que cela manquait quelque peu. Les influences musicales sont distillées avec précision et une justesse assez dingue, et le tout devient ainsi un vrai métronome de sentiments et de rythmes aussi surprenants qu'entraînants. Ça sort le 6 Septembre en digital via Sorry Girls Records, et un peu plus tard en cassette. Allez, je vous laisse savourer "Simon's Wolf" et voir la tracklist juste en-dessous !

01. Is One
02. David's Mathematical AAnxiety
03. Departures
04. Simon's Wolf
05. Mother
06. Dear Maker
07. Your Bike
08. Over The Road
09. Max Winkler's Depersonalisation