Uwaga, c'est un mot polonais. Selon Google Traduction, ça veut dire plusieurs choses : "vigilance", "attention", "observation", "alerte"... Je ne sais pas quelle définition est la plus appropriée pour définir ce groupe, mais l'ensemble de ces termes peuvent coller à sa musique. Uwaga, c'est également le groupe d'un homme avec qui je partage une passion pour Rainmaker, qui joue toutes vos chansons de screamo préférées au piano, et avec qui j'ai maladroitement chanté "Never Meant" d'American Football à la Gare d'Austerlitz, grand moment de honte et d'émotion. Bon, évidemment, puisque un bon copain joue dans ce groupe, y'a des chances que cette chronique soit pas très objective. Je pense que si, faut pas déconner non plus.
Uwaga, originaire de Strasbourg, a sorti en Mai 2015 À Peine, un 5-titres profondément marqué par un certain penchant local pour la rage, la volonté d'agir et d'en découdre, qu'on retrouve également chez Another Five Minutes, Jeanne ou encore More Dangerous Than A Thousand Rioters. Sur cet EP, on sait pas trop où on va, mais on y va quand même. Bon, on sait déjà que c'est très orienté screamo. Un screamo brut et virevoltant qui évoque The Third Memory, parfois même les aînés de chez Stonehenge Records, où l'emo-violence de Danse Macabre. Ainsi, tu ne sais plus vraiment si tu as affaire à du punk hardcore tendance mélo ("Des Fourmis et des Loups"), du metal ("Sermons", quelque part entre du grind et "None More Black" d'Orchid) ou du skramz pur jus ("Bouffeur De Ferraille"), mais tu sais que tu passes un pur moment cœur-brisé ou headbang.
"Il faut croire que tout est à perte, qu'apprendre à vivre n'en finit jamais jusqu'au dernier instant, où l'on souffle à peine."
Comme je le disais plus haut, il est question d'observation du monde qui entoure les strasbourgeois, fortement teintée de fatalisme. La difficulté d'être, l'exploitation de l'humain, le quotidien au charbon suffocant, le "religion = guerre", les charognards qui dirigent nos vies : la peine, tout simplement. La peine de vivre, la peine de voir tout ce qui nous entoure et de constater que, globalement, c'est de la merde.
Pour un premier EP d'un groupe ma foi assez riche musicalement, c'est relativement bien fichu, et le niveau de charge émotionnelle et de tension est suffisant pour donner envie de revenir dessus et pourquoi de faire de la gymnastique dans la fosse lors des lives du groupe. Il ne reste plus qu'à ces messieurs à bosser un peu leur sujet et leur coordination, et le prochain disque risque d'être encore meilleur. En attendant, la version CD de la démo est d'ores et déjà vendue aux USA via des petites distros DIY dont Zegema Beach Records, vous pouvez bien entendu vous la procurer en contactant directement le groupe, et son packaging est super beau, un bonus qualité non négligeable.
Bisous.
Uwaga is a Polish word. According to Google Translate, that means several things: "vigilance", "attention", "observation", "warning"... I don't know which definition is most appropriate to define this band, but all of these words can stick to his music. Uwaga is also the band of a man with whom I share a passion for Rainmaker, which plays all your favorite screamo songs on piano, and with whom I awkwardly sang "Never Meant" by American Football in Gare d'Austerlitz, Paris. A great moment of emotion and shame. Well, obviously, as this good friend plays in this band, you can think that this review shouldn't be very objective. But hey, it will be, I swear!
The guys in Uwaga comes from Strasbourg, France. They have released on May 2015 À Peine, a 5-track EP deeply marked by a penchant for rage, the will to act and to do battle, all these things shared with local bands like local bands like Another Five Minutes, Jeanne or More Dangerous Than A Thousand Rioters. On this EP, we don4t really know where we're going, but we go there anyway. Well, at first sight, we already know that it's very screamo-oriented. A gross, twirling screamo, reminiscent of his elders at Stonehenge Records, of The Third Memory, or the emo-violence of Danse Macabre. So you don't really know if you're dealing with melodic hardcore ("Des Fourmis et des Loups"), metal ("Sermons", somewhere between grind and "None More Black" by Orchid) or pure juice skramz ("Bouffeur de Ferraille"), but you know that you spend a pure heart-broken or headbanging moment.
As I said above, it's about observing the world around them, strongly tinged with fatalism. The difficulty of being, the exploitation of the human, the suffocating thing that is daily coal, the "religion = war", scavengers who run our lives : pain, simply. the pain of living, the pain of seeing all this crap around us.
For a debut EP of a band quite rich musically, it's relatively well done, and the level of emotional and tension is enough to make us want to listen to it again and why not doing gymnastics in the pit at gigs of the band. It remains only to these gentlemen to work a bit about them and their coordination, and the next record might be even better. You can buy the wonderful physical version through Zegema Beach Records (right here) and Friendly Otter Records (right here).
XOXO.
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