Noël nous réserve toujours de belles surprises. Je croyais ne plus avoir à découvrir d'albums avant l'année prochaine, 2012 étant fini dans quelques jours. Mais c'était sans compter Keys & Promises... Leur premier essai éponyme est sorti le 7 Décembre dernier, dont il est question aujourd'hui. Eh bien cocorico, non seulement c'est bien cool, mais en plus c'est français.
Dès la première piste, "Thirty-One", on est embarqué dans un rock alternatif brut de décoffrage, nourri au post-hardcore, puissant et atmosphérique, à la manière d'un Young Guns sur l'album "All Our Kings Are Dead". Le gros point fort de cet opus, c'est la voix. Une voix rauque, puissante, virile, à l'image des caractéristiques des compositions des français, justement proche de celle du chanteur de Young Guns. C'est loin d'être une insulte, mais je sens que je vais me faire moi-même insulter : j'ai même pensé à du Three Days Grace, pour la comparaison vocale... J'ai aussi bien apprécié le rendu des guitares sur le premier titre. L'une, très présente, apporte la lourdeur et la puissance, et l'autre, plus éloignée, apporte les mélodies. Sur l'ensemble de l'album, on retrouve à peu près ce schéma. On reconnaît par-ci par-là quelques influences, on ressent du Saosin dans tout ça, dans cette atmosphère lancinante, puissante, rythmée. Je suis sûr que certains auront le doux souvenir de "Seven Years" (titre présent sur l'EP "Translating The Name", lorsque Anthony Green était encore dans le groupe), en écoutant la superbe "Nowhere But Here"... Bon, sans les cris bien sûr. Ce qui surprend, c'est la qualité d’exécution de l'ensemble, alors qu'il ne s'agit là que du tout premier disque proposé par la bande, et que c'est une auto-production, le groupe n'ayant pas de label. Les influences sont parfaitement digérées, c'est cohérent, carré. Nous avons le droit en guise de final à une belle reprise acoustique du deuxième titre de l'album, "There's No January Without A Real Cold War". Avec une atmosphère encore plus mélancolique que le morceau d'origine, cette ballade se veut très sympathique, envoûtante, et marche d'autant plus avec la force de la voix de Valentin, et les choeurs. C'est rare qu'une ballade acoustique soit utile, dans un album. Ici, elle l'est.
Conclusion : Le mot qui revient le plus souvent dans ma chronique est celui qui caractérise le mieux cet opus : "Puissant". Aussi bien instrumentalement, vocalement que émotionnellement. Keys & Promises nous livre un premier album rondement bien mené, livrant une musique sans artifices, honnête, enivrante. Il aurait cependant vraiment dû s'agrémenter d'au moins un titre en plus pour se révéler réellement consistant, je reste sur ma faim avec cette petite demi-heure, moi. Bon, je suis sans doute un peu tatillon sur le coup, m'enfin bon, ayant été transporté et totalement conquis par leur univers, j'aurais bien aimé y rester au moins 10 minutes de plus moi, héhé ! Avec ce premier effort solide et plein de passion, Keys & Promises a toutes les chances de s'imposer parmi le haut du panier des valeurs sûres françaises de 2013.
Tracklist :
01. Thirty-One
02. There's No January Without A Real Cold War
03. Nowhere But Here
04. See You On Tuesday
05. Jinx
06. Sparkling Voices
07. Wasted Youth
08. Divine Comedy
09. There's No January Without A Real Cold War (acoustique)
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