Je parle d'en voir de toutes les couleurs, et voilà une photo en noir et blanc... COMPLOT. Mais non, ce n'est pas une musique uniquement sombre et désabusée que vous découvrirez avec PASTEL ! Ce duo nous provient d'Italie, et est actif depuis 2013. Après un split avec Merridew où figure le titre "Laminal", qui m'avait fait comprendre que le groupe avait un quelque chose de plus que les autres groupes n'ont pas, les italiens reviennent cette année avec leur premier album, L'Acchiappanuvole.
Et sur ce LP, les garçons nous délivrent un panel explosif de couleurs musicales. Aussi euphorique que vivace. Au premier titre, "Il Lancio Kàrmàn", on se croirait sur un album de Nine Eleven, avec cette instrumentation punk hardcore énervée et frontale et ce chant dur et vindicatif. Mais le final plus éthéré fait comprendre que le but des italiens est pas de faire du hardcore politique. En effet, tout le long de L'Acchiappanuvole, on navigue quelque part entre post-hardcore, post-punk, post-rock... Un métronome sonore aux riffs généreux et cristallins, croisés avec des saccades et des instants plus "méchants" (je pense notamment à l’enchaînement "I Love You, Tempesta" et "L'Alchimista"), donnant ainsi à l'univers de ce disque toute sa profondeur. Il faut s'imaginer Raein croisant The Tidal Sleep, et parfois Suis La Lune. D'autant plus que jamais ça ne s'essouffle, on ne finit pas par se lasser, car il y a toujours un élément qui nous fait sursauter, qui aiguise notre curiosité, notre sensibilité... Ceci dit, vous aurez peut-être un peu de mal à rester attentif au chant, dont l'intonation n'est pas celle que je préfère. C'est ce qui m'a toujours empêché d'apprécier pleinement le Rêve de Cassandre de 9/11...
Mais justement, ils semblent s'être penchés sur le problème, en proposant une version totalement instrumentale de cet album. Une riche idée, qui fait ainsi apprécier l'album d'une toute autre manière, sans la colère et la tension du chant, mais avec toute la fougue de l'instrumentation ainsi libre de s'exprimer et de nous enivrer. En dehors de ça, il y a de toute manière une piste dénuée de chant sur ce LP, "La Macchina Cantastorie", au ton bien plus lancinant et pesant que le reste du disque, qui fera plaisir aux plus barbus d'entre vous, bien qu'un glockenspiel et quelques notes de piano prennent soin d'attendrir le bout de gras. Quoique il en soit, c'est ici une très grosse démonstration de force que propose PASTEL avec ce premier long-jeu solide, varié et équilibré. On se plaira à divaguer dans leur univers sucré/salé... Ouais, ça se déguste, et c'est justement aussi coloré et contrasté qu'un arlequin.
Bisous.
English translation :
I speak of seeing all the colors, and that's a picture in black and
white ... CONSPIRACY. But no, this is not only a dark and disillusioned music you
will discover with PASTEL. This duo comes from Italy, and is active since 2013.
After a split with Merridew which contains the title "Laminal", which
made me understand that the band had something more than other bands don't
have, the Italian boys are back this year with their first album,
L'Acchiappanuvole.
And on this LP, the boys deliver us an explosive array of musical
colors. As euphoric as perennial. On the first track, "It Lancio
Karman", it's like a Nine Eleven album, with this frontal and edgy
hardcore/punk instrumentation, and the vindicative and rude singing. But the
ethereal final made it clear that the purpose of the duo is not to make
political hardcore. Indeed, throughout L'Acchiappanuvole, we navigate somewhere
between post-hardcore, post-punk, post-rock ... A metronomic sound with generous
and crystalline riffs, crossed with jerking and tormented moments (I’m thinking
of the duo "I Love You, Tempesta" and "Alchimista"), Thus
giving to the universe of this record its depth. You have to imagine Raein
crossing roads to The Tidal Sleep, and sometimes Suis La Lune. Especially since
it will never ran out of breath, we can't be tired because there is always
something that makes us jump, which sharpens our curiosity, our sensitivity...
That said, you may have a little trouble to remain attentive to the song, whose
intonation is not the one I prefer. This is what has always prevented me from
fully appreciate le Rêve de Cassandre of 9/11...
But precisely, they seem to have studied the problem, proposing acompletely instrumental version of the album. A great idea, which allow us to
appreciate the album in a totally different manner, without the anger and
tension of the singing, but with the enthusiasm of an instrumentation free to
express herself and take us away. Apart from that, there are anyway a track
devoid of vocals on the LP, "La Macchina Cantastorie", a more
throbbing tone and heavier than the rest of the record, which will please to
the most bearded of you, while a glockenspiel and a few piano notes carefully soften
the end of fat. This is a very large show of force that offers PASTEL with this
solid and varied LP. You'll enjoy to wander in their sweet / salty universe...
Yeah, this record is savorous, as colorful and contrasting as a harlequin.
XOXO.
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