mardi 22 septembre 2020

OVERO et ASTHENIA : un 7" split pour rendre 2020 un peu moins exécrable.


Je pense que même si des fafs passent par ici, nous serons absolument tou•te•s unanimes sur le fait que 2020 est une bonne année de MERDE : le coronavirus qui a globalement annulé nos vies pour les 5 prochaines années si ce n'est plus, les personnes noires tuées et blessées par les flics aux USA, l'extrême droite qui continue à grappiller des points de pouvoir dans le monde et à tuer ses opposant•e•s, les catastrophes climatiques en cascade, les anti-masques et anti-vaccins (si j'en ai parmi mes lecteurices : arrêtez de lire/écouter de la merde, portez vos masques et lavez-vous les mains, vous êtes les mêmes qui croient que la Terre est plate), les Ouïgours qui subissent un génocide dans l'indifférence totale, Riley Gale (chanteur du groupe maître du crossover thrash moderne POWER TRIP et politisé à gauche, fait rare dans le milieu) qui meurt à 34 ans dans son sommeil (si quelqu'un•e sait pourquoi, mon anxiété vous remerciera), un mec qui habite 2 étages au-dessus de chez moi qui balance du SNIPER et du PSY 4 DE LA RIME au point de réussir à faire trembler nos murs quasi TOUS LES JOURS... En fait, la fin du monde annoncée en 2012 arrive avec 8 ans de retard je pense. 

Mais dans les terres texanes et la métropole de Tokyo, s'est préparé à l'abri des plus dangereux fascistes de ce monde un disque d'une dizaine de minutes faisant renaître l'espoir tout en extériorisant l'inverse, un axe salvateur traversant le plus grand océan de notre planète, ouvrant de son tracé tranchant un continuum espace-temps duquel on peut apercevoir ce qu'il se passait il y a 20-25 ans quand Discogs et TikTok n'existaient pas, et qu'on racontait déjà l'apocalypse mais sur des zines ou des inserts de cassettes. Ce temps que d'innombrables millenials et de kids qui sont pourtant né•e•s bien après l'an 2000 regrettent sans même l'avoir vécu. Moi, j'aimerais vraiment que les scènes emo et hardcore se reconnectent vraiment, j'ai l'impression qu'il y a encore pas mal de scissions aujourd'hui. Mais à jouer la carte de la nostalgie, on peut basculer dans le conservatisme et refuser d'accepter le fait qu'il faut se sortir de ce giga-merdier (ce serait cool que ça ne finisse pas en guerre civile comme aux USA, cependant). BREF, deux très chouettes groupes d'emo tendance hardcore 90's sortent un split ensemble : OVERO et ASTHENIA. Les texan•e•s devaient faire une tournée au Japon cette année, occasion pour laquelle ce split a été imaginé, mais évidemment le coronavirus en a décidé autrement.

OVERO est composé de deux membres de FOOTBALL ETC., et du batteur de PERFECT FUTURE et IT ONLY ENDS ONCE. Rien que l'évocation du nom de FOOTBALL ETC. me file la chair de poule, car c'est tout simplement l'un de mes groupes préférés du "emo revival" dont on entendait beaucoup parler sur Tumblr y'a 10 ans, alors que l'emo n'a jamais disparu. Et justement, c'est via une amie qui m'avait motivé•e à rejoindre Tumblr à l'époque (Elisabeth, si tu me lis, ce Tumblr existe encore haha !) que j'ai découvert ce groupe, et dont je suis encore fan aujourd'hui. OVERO, c'est la parfaite fusion entre la sensibilité et la douceur de l'univers musical très typé "midwest emo" de FOOTBALL ETC. et les influences clairement screamo/hardcore de chacun•e. Iels ont sorti un superbe album éponyme en Juin 2019 qui synthétise parfaitement cela : c'est comme si YAPHET KOTTO avait composé un album inspiré par du youth crew, avec tout ce qu'on aime dans THE SADDEST LANDSCAPE : cette voix si empreinte d'émotions, pleine de rage... Ce disque, c'est vraiment tout ce que j'aime dans le screamo en termes de mélodies, de rythmes, de dynamiques, de puissance. Aucune surenchère, pas besoin d'en faire des caisses, de suivre la trend du moment : s'accorder super bas pour montrer que "nous aussi on aime le metalcore 90s" ou de faire des dissonances bizarres parce que "nous aussi on aime DAUGHTERS". C'est juste simple, efficace, touchant, percutant.



ASTHENIA évolue dans l'ombre depuis quelques années, mais c'est pourtant l'un des meilleurs groupes japonais en termes de true screamo, si je puis dire. Pour beaucoup, le screamo japonais c'est nécessairement des groupes qui composent des pièces monolithiques de 5 à 10 minutes ou alors du math-rock crié, mais il existe bien une scène plus o.g, plutôt riche, très inspirée par la scène française et américaine des années 90 et 2000 entre autres. ASTHENIA en fait partie, et comme OVERO, ils synthétisent screamo et hardcore avec brio, en lorgnant un peu plus vers les groupes qui étaient à cheval entre metal/hardcore et emo 90's, genre GROUNDWORK, TURNING POINT ou JASEMINE. Leurs morceaux sortis jusqu'à présent auraient pu sortir au milieu des années 90, ça n'aurait choqué personne tant leurs influences sont ancrées dans cette époque. Même si effectivement, il y a des éléments plus "modernes" dans leur son qui pourraient notamment évoquer le top de la scène européenne. C'est également un groupe politisé, n'hésitant pas à soulever les problèmes sociaux qui prédominent au Japon, tels que le racisme, les problèmes liés au culte du travail ou à la situation économique du pays.

Ce split 7" entre ces 2 formations fait donc parfaitement sens, chaque groupe étant complémentaire dans leurs intentions, leurs idéaux et leurs influences. OVERO propose sur ce disque un brûlot de quelques secondes, "Near The End", où Lindsay et Brendan scandent et crient : "She told me that love is not enough". Il semble que cette phrase se rapporte aux relations humaines et comment elles peuvent faire courir à notre perte. Mais que répondre à cette affirmation ? Est-ce que notre amour n'est plus assez puissant pour détruire ce monde, comme me le promettait METRONOME CHARISMA ? Si l'amour est politique, qu'il est désobéissance et défiance, comme le rappellent BIRDS IN ROW, est-ce vraiment un sentiment vain ? Moi je pense toujours qu'il peut nous sauver. L'amour, dans toutes ses formes, est ce lien qui nous permet de tenir bon face à celleux qui voudraient nous diviser dans ce monde si trouble. Mais je comprends que l'amour peut nous faire souffrir à un moment de nos vies, qu'il ne peut pas être suffisant pour nous faire tenir debout. Effectivement, quelquefois c'est pas assez. Parfois, c'est des choses plus matérielles qui t'aident, parfois les médicaments... Le second morceau d'OVERO qui figure sur ce disque, "Haunted By Heat" ressemble à un double-sens. Il parle concrètement du rapport qu'on peut soudainement avoir avec le fait d'être mortel•le, d'y laisser son innocence. Un thème qui me touche énormément, car le trouble anxieux qui a empoisonné mon existence cette année a principalement été influencé par cette peur de mourir, de disparaître, des symptômes physiques qui pourraient amener à cette mort, dont les bouffées de chaleur caractéristiques aux crises d'angoisses... Puis ce titre peut aisément faire référence aux catastrophes climatiques en chaîne, aux feux de forêts qui détruisent des milliers d'hectares aux Etats-Unis, presque dans l'indifférence générale, surtout de leur gouvernement.




- "All I can see are the flames.
Where am I from?
I'm afraid. I'm afraid.
I can't breathe, but I scream, and I scream.

I didn't stay long, but now
I'm still haunted by heat."



ASTHENIA propose quand à eux deux morceaux qui me semblent un peu plus durs que ceux que l'on a l'habitude d'entendre avec eux, je vous renvoie notamment à leur excellent 10" 4 titres. Très marqués par leurs influences les plus hardcore et "Ebullition Records", ils sont à l'image du chouette single sorti sur une compile japonaise nommée "My Fellows" et parue cet été (pour la petite histoire, le titre de travail du morceau fût "Groundwork", car l'un des membres d'ASTHENIA, Hiroshi, trouvait que le morceau sonnait beaucoup comme du GROUNDWORK), un emo/hardcore nerveux, puissant. "Humans" nous propose un screamo assez classique, mais la patte du groupe est reconnaissable. "Ghosts" nous emmène dans le vif du sujet d'ASTHENIA, là où peu d'emokids s'aventurent aujourd'hui à mon grand regret, dans des influences hardcore claires, même si on reste toujours bien évidemment dans un registre emo 90's. Ce morceau nous parle de nos routines qui nous assomment d'ennui malgré le fait que l'on se conforte en elles, à cause du mode de vie dans lequel on a été conditionné•e•s depuis l'enfance.

Pendant que je rédige ce post, je suis en train de longuement discuter avec Hiroshi, sur la situation politique et sanitaire au Japon. Leur gestion de crise est encore pire qu'en France, ils investissent des millions dans de la propagande, font des défilés militaires pour remercier les soignant•e•s, mais n'aident pas du tout le personnel soignant ni le système hospitalier. Il me semble que la politique japonaise est (sans surprise) trop conservatrice malgré l'illusion d'un pays très ouvert et progressiste que l'on peut avoir via nos visions brouillées par les animes, les mangas, la J-pop et la culture rock / punk / metal locale, ce qui fait écho aux revendications et aux frustrations d'ASTHENIA.





"Morbid jealousy
Sorry symptoms
Two light sources, towards the approaching house
 
Consider life with the feeling of having a good dialogue with an office worker:
A gruesome situation that is compressed and shrinks
Sensitivity to rot on the verge of madness
I want to escape without being compressed."

-「 病的な嫉妬
気の毒な症状
二つの光源、近づいていく家の方へ向けて
 
会社員と上手く対話する感じで生活を考察:
圧縮されて小さくなっていく、陰惨な状況
死に腐る感受性 発狂寸前
圧縮されず脱出したいんだけど」

C'est un chouette split qui nous est proposé par ces deux formations que j'aime beaucoup, sous plusieurs aspects, que je vous recommande chaudement si vous voulez écouter de l'emo/hardcore qui soit fidèle à ses origines, sans verser dans les superlatifs, qui est concerné par son époque, et sans avoir peur de tomber sur un énième plagiat d'ORCHID ou de DAÏTRO. Il est disponible via Forge (JPN), Count Your Lucky Stars (USA), Middle-man Records (USA), Pundonor (ESP), strictly no capital letters (UK), Lilac Sky (NOR), Polar Summer (RUS), et Scully Records (USA). 



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ENGLISH TRANSLATION :

I think that even if fascists pass by here, we will all be absolutely unanimous on the fact that 2020 is nothing but SHIT: the coronavirus which has globally canceled our lives for the next 5 years if not more, black people killed and injured by cops in the USA, the far-right which continues to grab power points in the world and literally kills its opponents, cascading climate disasters, anti-masks and anti-vaccines  people (if I have any among my readers: stop reading / listening fake news, wear your masks and wash your hands, you are the same people who believe the Earth is flat, we don't need your advice), Uighurs who are suffering from genocide in total indifference, Riley Gale (singer of the best modern crossover thrash band POWER TRIP and which was politicized, something rare in this scene) who dies at 34 in his sleep (if anyone knows why, my anxiety will thank you), a guy who lives 2 floors above my flat who blasts the same annoying late 90's / early 00's french sexist/machist rap almost EVERYDAY to the point of succeeding in making our walls tremble... In fact, the end of the world announced in 2012 arrives 8 years late I think.

But in Texan lands and the metropolis of Tokyo, a ten-minute 7 inches record was prepared, away from the most dangerous fascists of this world, reviving hope while exteriorizing the reverse, a saving axis crossing the largest ocean on our planet, opening with its sharp outline a space-time continuum from which we can see what happened 20-25 years ago when Discogs and TikTok didn't exist, and we were already telling about the apocalypse to come but on zines or cassette inserts. This time that countless millennials and kids who were born well after the year 2000 are regretting without even having lived it. I would really like the emo and hardcore scenes to really reconnect, I feel like there are still quite a few beefs today between both scenes, about attitudes, politics, aesthetics... But by playing too much the card of nostalgia, we can easily switch to conservatism and refuse to accept the fact that we have to get out of this big mess (it would be cool if it didn't end in a civil war like in the United States, however). ANYWAY, here's the deal: two very cool 90's-inspired emo/hardcore bands are releasing a split together: OVERO and ASTHENIA. The Texans were about to tour Japan this year, an occasion for which this split was imagined, but obviously the coronavirus decided otherwise.

OVERO is made up of two members of FOOTBALL ETC., and the drummer of PERFECT FUTURE and IT ONLY ENDS ONCE. Just the mention of FOOTBALL ETC. name give me goosebumps because it's just one of my favorite "emo revival" bands that we heard a lot about on Tumblr 10 years ago, while emo has actually never disappeared. And precisely, I discovered this band via a friend who had motivated me to join Tumblr at the time (Elisabeth, if you read me, this Tumblr still exists haha!), and I'm still a big fan of the trio today. OVERO is the perfect fusion between the sensitivity and the sweetness of the very typical "midwest emo" musical universe of FOOTBALL ETC. and the screamo / hardcore influences of all OVERO members, from classics like YAPHET KOTTO or MOSS ICON to modern hardcore like DEFEATER. They released a superb eponymous album in June 2019 which perfectly synthesizes this: it's as if YAPHET KOTTO had composed an album inspired by youth crew (not sure any of them are straight-edge tho), with everything we love in THE SADDEST LANDSCAPE: this voice so imbued with emotions, full of rage... This record contains really everything I like about screamo in terms of melodies, rhythms, dynamics. No need follow the trend of the moment: no super low tuning to show that "yeah we also like 90s metalcore" or to make weird dissonances because "yeah we also like DAUGHTERS ". It's just simple, effective, touching, impactful. Straight fuckin' skramz.





ASTHENIA is an underground and pretty much unknown band for a few years now, but it is nevertheless one of the best Japanese bands from what elitists would call true screamo, if I may say so. For many, Japanese screamo is necessarily bands that compose 5-to-10 minutes monolithic pieces or just shouted math-rock, but there is indeed a more o.g scene, rather rich, very inspired by the French and American scene from the 90s and early 2000s among others. ASTHENIA is one of them, and like OVERO, they brilliantly synthesize screamo and hardcore, eyeing a little more towards bands that were straddling metal / hardcore and 90's emo, like GROUNDWORK, TURNING POINT or JASEMINE. Their songs released so far could have been released in the mid-90s, it wouldn't have shocked anyone as their influences are strongly anchored in that time. Even if there are more "modern" elements in their sound which could evoke the top of the European scene. It's also a politicized group, they are not hesitating to raise the social issues that predominates in Japan, such as racism, issues related to the local cult of work or the country's economic situation.

This 7" split between these 2 formations therefore makes perfect sense, each group being complementary in their intentions, their ideals and their influences. OVERO offers on this record a short burst," Near The End ", where Lindsay and Brendan scream and shout: “She told me that love is not enough.” It seems that this phrase relates to human relationships and how they can lead to our fall. But what to answer to this statement? Is our love no longer powerful enough to destroy this world, as METRONOME CHARISMA promised me? If love is political, if it's disobedience and defiance, as BIRDS IN ROW reminded us on their last album, We Already Lost The World, is it really a vain feeling? I still think that love can save us. Love, in all its forms, is this bond that allows us to stand firm against those who would like to divide us in this troubled world. But I know that love can make us suffer at some times of our lives so much that is hard for us to stand up for anything. So yeah, indeed, sometimes it's not enough. Sometimes it's more material things that help you, sometimes it's medication... The second OVERO track on this record, "Haunted By Heat" sounds like a double meaning. He speaks concretely of the thoughts one can suddenly have about the fact to being mortal, leaving one's innocence there. A theme that touches me deeply, because the anxiety disorder that plagued my existence this year was mainly influenced by this fear of dying, of disappearing, of the physical symptoms that could lead to this death (something that is entirely false : we CAN'T die of a panic attack, never!), including the heat rushes characteristic of panic attacks... Then this song title can easily refer to chain climatic catastrophes, to forest fires which destroy thousands of hectares in the United States right now, almost in the general indifference, especially of their government.

- "All I can see are the flames.
Where am I from?
I'm afraid. I'm afraid.
I can't breathe, but I scream, and I scream.

I didn't stay long, but now
I'm still haunted by heat."


ASTHENIA offers two songs that seem to me a little harder than those we are used to hear with them, I refer you to their excellent 4-song self titled 10" in particular. Very marked by their more hardcore and "Ebullition Records" influences, they sound like this single released on a Japanese compilation called "My Fellows" and released this summer (for the record, the track's working title was "Groundwork", because the singer of the band, Hiroshi, thought the track sounded a lot like GROUNDWORK), a nervous, powerful emo / hardcore. "Humans" delivers a pretty classic screamo, but the band's touch is recognizable. "Ghosts" takes us along in the heart of the subject of ASTHENIA, where few emokids venture today to my great regret: in clear, real hardcore influences, even if we obviously always remain in a 90's emo register. This track tells us about our routines that crushes us of boredom despite the fact that we are strongly satisfying ourselves in them, because of the way of life in which we have been conditioned since childhood.


While writing this post, I am talking a lot with Hiroshi about the political and health situation in Japan. Their crisis management is even worse than in France, they invest millions in propaganda, they make military parades to thank the caregivers, but do not help the nursing staff or the hospital system at all. It seems to me that Japanese politics are (unsurprisingly) too conservative despite the illusion of a very open and progressive country that we can have through our occidental visions blurred by anime, manga, J-pop and local rock / punk / metal culture, which echoes ASTHENIA's claims and frustrations.


- "Morbid jealousy
Sorry symptoms
Two light sources, towards the approaching house
 
Consider life with the feeling of having a good dialogue with an office worker:
A gruesome situation that is compressed and shrinks
Sensitivity to rot on the verge of madness
I want to escape without being compressed."

-「 病的な嫉妬
気の毒な症状
二つの光源、近づいていく家の方へ向けて
 
会社員と上手く対話する感じで生活を考察:
圧縮されて小さくなっていく、陰惨な状況
死に腐る感受性 発狂寸前
圧縮されず脱出したいんだけど」


It's a very cool split that is offered to us by these two bands that I like a lot, in several aspects, that I highly recommend if you want to listen to emo / hardcore that is faithful to its origins, without falling into superlatives, who is concerned by his time, and if you don't want to listen to another plagiarism of ORCHID or DAÏTRO. The record is available via 
Forge (JPN), Count Your Lucky Stars (USA), Middle-man Records (USA), Pundonor (ESP), strictly no capital letters (UK), Lilac Sky (NOR), Polar Summer (RUS), and Scully Records (USA).