● Ah bah oui, il était temps que je vous propose le #4 d'une série d'articles qui était sensée m'alléger la tâche d'écriture et vous permettre plein de découvertes en même temps. Résultat, y'a un considérable paquet de groupes à linker sur cet article, désolé si ça fait ramer votre smartphone. Je vais vous linker mes incontournables de cette année jusqu'à maintenant (car hey, il reste encore deux mois !), que ce soit du screamo, du d-beat, de l'indie, ou que sais-je encore... Tout plein de chouettes trucs, engagés ou plus ego-centrées, qui valent de tendre l'oreille, pour se vider, pour rêver, se révolter.
Oh yes, it was time for me to offer you the #4 in a series of articles that was supposed to ease the writing task and allow you plenty of discoveries at the same time. As a result, there is a considerable amount of bands to talk about and bandcamp widgets to link to this article, sorry if it makes your smartphone lag. I will link my essentials of the year until now (because hey, there are still two months!), in 2 articles (so yes, #5 soon!), Whether it's screamo, d-beat, indie, or whatever... Full of cool stuff, politically engaged or more ego-centered, worth listening, to empty ourselves with, to dream with, to revolt with...
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OSTRACA - LAST
Pour commencer, on va évidemment commencer par l'un des disques de l'année sur la scène screamo. Un groupe que je n'ai pas apprécié de suite, que j'ai pris le temps de découvrir, et qui m'a mis une énorme claque au final. Last est probablement l'un des disques les plus forts et éprouvants de ces dernières années dans leur catégorie, dans cette vibe qui croit dur comme fer que Neil Perry voyait juste dans son alchimie screamo et metal. Le groupe continue de jouer une musique très sombre, désespérée, parfois chaotique, violente notamment grâce aux influences metalcore qui ponctuent l'ensemble, mais se veut moins brouillon et "arlequin" que Deathless, il y a plus de cohérence dans le tout, on ne s'y perd plus. Le titre d'ouverture "Waiting For The Crash" est une bouleversante décharge de désespoir, avec un texte parlant cash du suicide, de ces idées sombres qui nous viennent parfois en tête et qu'on ne veut expliquer à personne, sinon à soi-même qu'on a juste envie de disparaître sans faire de mal à personne. Et je sais pas si c'est flatteur pour le groupe (pour moi ça l'est), mais sérieux, ces premières secondes, on dirait du Deftones non ? Tout est assez exceptionnel sur ce disque, que ce soit la boule d'anxiété que semble être "The Orchard", le très riche "Childlike", les ambiances presque volées à This Will Destroy You que l'on peut entendre sur le magnifique "Nausea" et "Worn Away"... C'est un disque qui prend aux tripes, qui les retourne, qui nous chante des textes fatalistes, qui nous mettent face à la réalité et à sa dureté (je vous renvoie notamment aux paroles de "Confronting Imagism")... On ne sort pas indemne de Last et c'est tant mieux.
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To start, I'll obviously begin by one of the records of the year on the screamo scene. A band that I didn't liked immediately, I took me time to fully appreciate their sound, and it gave me huge slaps in the end. Last is probably one of the strongest, ambitious, anxiety-driven records of the last years in their category, in this whole movement that believes hard that Neil Perry was right in their choice to mix screamo and metal(-core). The band continues to play very dark music, desperate, sometimes chaotic and violent through the metalcore influences that punctuate the whole thing, but is less rough and "harlequin" than Deathless, there is more consistency in everything, we don't get lost anymore. The opening title "Waiting For The Crash" is a shocking discharge of despair, talking explicitely about suicide, of those dark ideas that sometimes come to mind, those we don't want to explain to anyone : it says that sometimes we just want to disappear without hurting anyone, and that's true for lots of people, that's true for me. And I don't know if it's flattering for the band (for me it is), but seriously, these first seconds sounds like fucking Deftones?? Everything is quite exceptional on this disc, be it the ball of anxiety that seems to be "The Orchard", the musically very rich "Childlike", the dronegaze-ish ambiances almost stolen from This Will Destroy You that we can hear on the wonderful tracks " Nausea "and" Worn Away "... It's a record that takes guts, turns them over, suggests us fatalistic songs, that put us in front of reality and its hardness (I refer you in particular to the words of "Confronting Imagism") ... We don't come out unscathed from Last, and that's good in my opinion. A new friend and usual reader of the blog will understand, that was a special hello.
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CHAVIRÉ - INTERSTICES
Vous vous en doutiez, que j'allais écrire sur ce disque, n'est-ce pas ? Bah oui, parce qu'il est évidemment trop chouette, parce qu'il est important pour moi et je ne m'en cache pas (et que purée, j'aurais tellement dû écrire un article plus gros sur ce LP) : Chaviré est le groupe qui a définitivement éveillé une conscience politique que je dissimulais au fond de moi pour ne pas choquer, autant au niveau des paroles que grâce aux conversations que j'ai eu avec chacun d'entre eux. Et c'est une musique qui me touche, qui me fait vivre, qui évoque tout ce que vis et vois autour de moi, et qui me / nous propose concrètement pourquoi c'est là, et comment changer tout ça. Ça fleure bon Daïtro période Y, on y entend toujours beaucoup de Belle Epoque et je les en remercie pour ça, il y a ces backing vocals qui sonnent comme l'emo "Stonehenge Records style" (celui que personne n'appelait "screamo" lorsque qu'il était joué par ses auteur.e.s), y'a sûrement un peu de leur culture punk que je découvre aujourd'hui au gré de leurs partages sur Facebook et dans divers écrits, l'ensemble du disque est beaucoup plus mélodique que ce qu'on connaissait d'eux jusque là, peut-être même plus inspiré par le punk hardcore et indé en règle générale que par le screamo, moins cru sur la forme mais toujours aussi virulent sur le fond. Ce disque, il est principalement inspiré par l'ennui des métropoles, l'emprisonnement que constituent les murs gris ou beige pale de ces quartiers embourgeoisés, les pavés qu'on balance et qui ne nous appartiennent même plus, ces voyages qui ne servent plus qu'à alimenter des albums photos Facebook plus que pour voir des paysages. J'y ai retrouvé la fougue, la subversion, toutes ces références diverses, qui m'ont tant fait aimer les Nantais à la première écoute, mais en mieux, d'un strict point de vue musical. Ils savent déjà tout plein de choses, même si je suis définitivement meilleur à causer par écrit, alors je vais pas trop m'étaler non plus sur ce que je pense de cet album au risque que ce passage devienne encyclopédique. Seulement, si il fallait une bande-son aux têtes de cortège des manifs, Interstices en serait une très bonne. C'est une version emo de toute la rage et l'ennui exprimés sur Snapchat ou en permanence par les gamin.e.s de cités à qui on ne donne aucune tribune, c'est le "pourquoi" de ces gens vêtues de noir, dans la scène ou dans la rue, c'est pourquoi l'emo n'est pas cette égoïste complainte machiste qu'on tend à découvrir avant tout le reste. C'est Stonehenge Records qui a sorti ce disque, et ce choix prend pour moi tout son sens. Bravo et merci.
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I think you had a guess that I was going to write on this record sometime this year, right? Well yes, because he's sooooo damn cool, because he's important for me and I that I'll don't hide facts : Chaviré is the band that has definitely awakened a political conscience that I hid deep in my heart not to shock people around me (you know, those who say antifascism is terrorism, feminism is nazism, and refugees are stealing our jobs, and fortunately I don't have them anymore on my friendlist), as much with their lyrics as through the conversations I had with each of them. And it's some music that touch me, that makes me wanna live, that evokes all that I see and don't wanna see anymore around me, and who concretely proposes why bad stuff is there, and how to change all that. We can hear a lot of Daïtro's Y influences, we still hear a lot of Belle Epoque like in their demo and I thank them for that (Belle Epoque was my very local band when they were active), these backing vocals that sound like the "Stonehenge Records style" emo (the one that nobody called "screamo" back in the day), there is surely a little of their "non-emo" punk culture that I discover today with their Facebook posts or something, the entire record is much more melodic that what we knew of them so far, perhaps even more inspired by hardcore punk and indie punk than screamo, less raw on the form but still virulent on the bottom. This record is mainly inspired by the boredom of the metropolises, the imprisonment that constitute the gray walls of these gentrified neighborhoods, the paving stones that we throw and which don't even belong to us anymore, these trips which are no longer useful than to feed more Facebook photo albums than to see landscapes. I found there the fire, the subversion, all these various references, which made me love the band at first listening, but in better, from a strictly musical point of view. They already know a lot of things, even though I'm definitely better at writing, so I'm not going too far into what I think of this album at the risk that this passage becomes encyclopedic. But yeah, if a soundtrack were needed to the angriest part of the class war, Interstices would be a very good one. This is an emo version of all the rage and boredom expressed on Snapchat or permanently by the kids of cities who are given no platform to express themselves, it's the "why" of these people dressed all in black, in the scene or in the streets, that's why the emo is not that selfish, not that machist shit we tend to discover before everything else. Stonehenge Records has released this record, and this choice makes perfect sense for me. Congrats and thank you.
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FRAIL HANDS - S/T
CE. DISQUE. DÉFONCE. Y'a pas d'autres mots. C'est absolument tout ce que j'aime au niveau du screamo influencé math-rock. Frail Hands, c'est une parfaite alchimie entre Lord Snow, Mahria, et la période Dark Mountain de Loma Prieta. Ça frappe vite et fort, ça s'enchaîne sans jamais qu'on perde le fil, y'a énormément de mélodies accrocheuses délivrées avec une cadence soutenue, y'a un groove mortel, ça tient en haleine jusqu'au bout. Foncez l'écouter si vous aimez le screamo mais que vous aimez encore plus que ça vous surprenne tout le temps.
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THIS. RECORD. SLAYS. There are no other words. It's absolutely everything I like about screamo-influenced math rock. Frail Hands came out of nowhere and dropped a beast of an album, which is a perfect alchemy between Lord Snow, Mahria, and the Dark Mountain-era Loma Prieta. It hits fast and strong, there's a lot of catchy melodies delivered with a sustained cadence, there's a deadly good groove, it holds our breath to the end. Go listen to them right now if you like screamo but if you like it even more when it surprises you all the time.
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SEEYOUSPACECOWBOY - FASHION STATEMENTS OF THE SOCIALLY AWARE
Si vous traînez sur les internets du screamo, vous savez sûrement qu'un revival du "sasscore" est en cours. Vous savez, ce genre musical rempli de chaos et d’excentricité que symbolisent des groupes comme Daughters, The Blood Brothers, The Plot To Blow Up The Eiffel Tower ou encore An Albatross ? Non, ça ne vous parle toujours pas ? Alors voici de quoi vous instruire avec ce lien. En 2017, un groupe incarne parfaitement ce revival : SeeYouSpaceCowboy. On y retrouve la folie, l'intensité, l'originalité du "sasscore", avec quelques éléments plus actuels, et même de gros riffs bas-du-front. Ah, et la chanteuse est également celle de Flower Taped To Pens et René Descartes, fait des artworks superbes et tient le label Structures//Agony. "Pep Talk From A Nihilist" est l'un de mes morceaux favoris de cette année...
Et au moment où je boucle cet article, le groupe vient de sortir un nouveau single, "Atrocities From A Story Book Perspective", 1m30 de mosh en ceinture blanche.
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If you hang out on the screamo internets, you probably know that a revival of "sasscore" is in progress. You know, that musical genre filled with chaos and eccentricity that bands like Daughters, The Blood Brothers, The Plot To Blow Up The Eiffel Tower or An Albatross? Still doesn't speak to you? So here's something to discover all this with this link. In 2017, a group perfectly embodies this revival: SeeYouSpaceCowboy. We find the madness, the intensity, the originality of "sasscore", with some more recent elements, and heavy-ass breakdowns. Ah, and the singer is also the one in Flower Taped To Pens and René Descartes, makes superb artworks and holds the label Structures // Agony. "Pep Talk From A Nihilist" is probably one of my favorite songs this year...
And when I'm finishing this article, the band has just released a new single, "Atrocities From A Story Book Perspective", 1m30 of white-belt mosh.
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MARÉE NOIRE - DEMO 2017
La démo de Marée Noire, c'est tout simplement ma démo préférée de l'année, sans discussion possible. Mais genre une ULTRA-BRANLÉE. C'est un pote sur Facebook qui l'a partagé, je connaissais rien d'eux, j'ai écouté, j'ai répété le truc des dizaines de fois depuis et ça s'arrêtera jamais. Du d-beat ravageur, entêtant, ultra vénère qui sonne juste comme un pavé balancé avec un bon élan et beaucoup de patate, c'est avec Fabrice Syndrome 81 / Trashington D.C et Nicolas Amanda Woodward / Exhaustion et un tas d'autres groupes, et c'est fichtrement COOL.
DÉTRUIRE LA FRANCE, DÉTRUIRE ! DÉTRUIRE LA FRANCE, LA RÉDUIRE EN CENDRES !!!!
The Marée Noire demo is simply my favorite demo of the year, without any discussion. It's an ULTRA-BANGER. I discovered the tape thanks to a friend on Facebook who shared it, I knew nothing about them, I listened, I repeated the thing dozens of times since and it will never stop. Devastating and angry as fuck D-beat that sounds just like a civil war. it's with Fabrice Syndrome 81 / Trashington D.C at vocals and Nicolas Nicolas Amanda Woodward / Exhaustion and a bunch of other bands on guitars, and yeah, it's damn COOL.
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BLEAKNESS - RUINED TAPE
Et Nicolas Marée Noire, il semble vouloir faire pas mal de musique cette année, car on le retrouve aussi chez Bleakness, un projet qui semble crée il y a quelques années déjà, mais dont le premier disque sort finalement en cette fin d'année : Ruined Tape, c'est 4 titres d'un punk hardcore triste, gris, tendu, à forte connotation post-punk, un truc idéal pour accompagner un trajet en bus pour aller au taff. Quand il pleut hein, bien entendu. Et derrière ces lignes de basse belles comme une averse, on retrouve Phab Chaviré...
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And Nicolas Marée Noire seems to want to do a lot of music this year, because you can also find him in Bleakness, a project that was actually created a few years ago, but whose first record finally comes out at the end of this year: Ruined Tape is 4 tracks of sad, gray, tense hardcore punk, with strong post-punk connotations, an ideal thing to accompany a bus ride to go to work. When it's raining, of course. And behind these bass lines, beautiful like a downpour, you'll find Phab Chaviré...
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YOTSUYA KAIDAN - TOO SAD TO TELL YOU
Le screamo est-européen a quelque chose en plus par rapport à la scène du reste du continent, à mes yeux. Un contexte social qui leur donne un peu plus de raisons et de légitimité d'en jouer, en mon sens... Yotsuya Kaidan ne déroge pas à la règle. Jusqu'ici auteurs d'un screamo aussi mélancolique que chaotique, les ukrainiens ont décidé de faire varier un peu leur musique sur Too Sad To Tell You, un EP coproduit par A Fond D'Cale Prod et Dog Knights Productions. C'est un peu plus mélodique, les vocaux restent identiques, toujours un côté "chaos" dans leurs compositions, on prend encore plus de plaisir à les écouter, et à déprimer sur leur disque...
"it's stupid to smash against the rocks while jumping over the puddles, in the place where the waves once used to grind the rocks, (faces on our shows, I recall all of you)"
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The East-European screamo scene have something more than bands of the other parts of the continent, while being strongly influenced by early french scene. They have that social context that gives to the local bands a little more reason and legitimacy to be, in my opinion... And Yotsuya Kaidan don't deviate from the rule. So far, authors of a half melancholic / half chaotic catharsis, the Ukrainian band have decided to vary their music a little on Too Sad To Tell You, an EP co-produced by A Fond D'Cale Prod and Dog Knights Productions. It's a bit more melodic, the vocals remain the same, there's always some chaos in their compositions, then we take even more pleasure to listen to them, and to depress on their record...
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SHAKERS - S/T
J'ai reçu ce disque en cadeau avec une commande passée chez I.Corrupt Records. La cover a mal été imprimée, mais qu'importe, ça fera un collector dans le futur haha ! Les Shakers viennent d'Allemagne, et ont sorti cette année un 7" qui a en fait été enregistré en fin d'année 2015. C'est un screamo somme toute classique, mais efficace, avec des plans proches du melodic hardcore. Je les ai vu en live en cette fin d'année, ils ont de chouettes nouveaux morceaux, meilleurs encore que ceux présents sur le 7", avec une petite swedish touch qui m'a forcément énormément plu... Il me tarde de les ré-écouter ! Et de plus, ce sont de chouettes gens...
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I received this record as a gift with an order placed with I.Corrupt Records. The cover was badly printed, but I didn't care, it will be a collector item in the future haha! Shakers are from Germany, and they released this year a 7" EP which was in fact recorded at the end of 2015. It's a classic kind of screamo, but very catchy, with some melodic hardcore inspirations. I saw them live at the end of the year, they have nice new songs, better than those present on the 7 ", with a little swedish touch that I have always liked a lot ... I look forward to listen! And what's more, they are nice people ...
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SUGARTOWN CABARET - S/T
Sans qu'on s'y attende vraiment, les caennais de Sugartown Cabaret ont sorti cette année ce qui s'avère être leur ultime album. J'étais très triste en l'apprenant, j'aurais aimé les voir encore une fois, sachant que je perds la mémoire de la seule fois ou je les ai vu... Ils ont pris leur temps pour composer, ça n'a pas toujours été évident de ce que j'en sais, mais le résultat est là : une évolution subtile, naturelle, mais un son toujours reconnaissable entre mille. Avec cet excellent disque éponyme, un peu plus direct que les précédents, un peu plus "psychédélique" aussi, ils resteront encore pour longtemps l'un des meilleurs groupes de leur genre en France, inventifs, intriguants, habilement distants des postures et des étiquettes. En même temps, quand Marc Euvrie est dans le line-up, est-ce étonnant ?
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Without really letting us expect anything since a long time, Sugartown Cabaret finally released this year what turns out to be their last album ever. I was very sad when I learned it, I would've liked to see them again, knowing that I'm losing memories of the only time I saw them... They took their time to compose that eponymous album, it wasn't always easy to do from what I know, but the result is there: a subtle evolution, natural, but a sound always recognizable, very personal. With this excellent record, a little more direct than the previous ones, a little more "psychedelic" too, they will still remain for a long time one of the best bands of their style in France, inventive, intriguing, skillfully distant from postures and labels. Hey, when Marc Euvrie is in the line-up, it still surprising?
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D'AUTRES TRUCS COOL / OTHERS BANGERS :
● Cloakroom - Time Well / Un parfait dosage entre country/blues, stoner, emo et shoegaze. Un mélange improbable sur le papier mais très réussi. Un peu comme si This Will Destroy You avaient choisi de faire du True Widow. Un de mes disques favoris cette année... Il mérite beaucoup plus que ces quelques lignes, je m'en veux.
In this record, guys in Cloakroom simply perfected their country / blues, stoner, emo and shoegaze alchemy. An unlikely mix on paper but very successful in the end. It's like This Will Destroy You playing True Widow tunes. One of my favorite records this year... He deserves a lot more words than these few lines, I hate myself.
● Marée Noire - S/T / Ce qu'on a perdu avec Hérésie, Marée Noire le ressuscite. C'est du screamo profondément mélancolique, aérien, mais avec tout de même des riffs sombres, qui m'ont même parfois fait penser à ce que j'aimais dans le melodic hardcore anglais 2010-2012. Un chouette EP.
What we have lost with Hérésie, Marée Noire have resurrect it. It's deeply melancholic, airy screamo, but with dark, rough riffs, which sometimes even made me think of what I liked in the 2010-2012 UK melodic hardcore. A very nice EP.
● Deletär - S/T / C'est simple : si tu as aimé le Marée Noire de rance, tu vas forcément adorer ceci. C'est dans la lignée des demo tapes de feu sorties sur la scène hardcore locale, c'est du swedish D-beat worship à fond, c'est aussi puissant et corrosif qu'une douche du vitriol sur la gueule de la société, et du coup forcément : ça tue. LOL.
It's simple: if you liked the french Marée Noire, you'll fall in love with this. It goes straight on the line of banger demo released on the local d-beat / hardcore scene this year, it's a complete and well-executed swedish D-beat worship, it's as powerful and corrosive as a vitriolic shower on the face of society, and yeah, that's a killer tape. LOL.
● Années Zéro - Demo / Globalement la même chose que le texte plus haut, mais avec un son légèrement plus catchy avec du phaser sur la basse et de la réverb sur la voix tout partout. Ça casse toujours des têtes et les ricains peuvent être jaloux de ce groupe.
Overall the same thing as the text above, but with a slightly more catchy sound with phaser on bass and reverb all over the vocals. It's always a banger and US punx can easily be jealous of not having this band as a local one.
Overall the same thing as the text above, but with a slightly more catchy sound with phaser on bass and reverb all over the vocals. It's always a banger and US punx can easily be jealous of not having this band as a local one.
● Foxtails - III / Une petite perle screamo, avec une grosse influence jazz, quelques cassures chaotiques, et évidemment ces éternelles mélodies déchirantes. Et avec une petite pique aux internets américains de la scène emo sur la tracklist, la petite nécessité qui fait plaisir dans une période où les mots adressés sont toujours trop piquants (trop edgy diront certain.e.s) dans ces milieux, voire oppressifs.
A very underground screamo gem, with a big jazz influence, some chaotic breaks, and obviously these eternal heart-wrenching melodies. And with a special little word for the American internets of the emo scene in the tracklist, that little necessity that pleases in a period where the words addressed to other people are always too sharp (some will say "too edgy") in these circles, and even oppressive.
● Lysistrata - The Thread / J'ai mis du temps avant de comprendre la hype, en vrai c'est que j'avais pas envie d'écouter un énième groupe pop-rock issu de chez Rock en Seine et sponsorisé par Ricard et la SNCF, puis je me suis rappelé que Throw Me Off The Bridge est aussi passé par un concours Ricard. Mais en fait, c'est comme Ropoporose : je pense qu'ils sonnent comme des groupes d'emo et de noise malgré eux (ou parce qu'ils jouent du At The Drive-In et du Sonic Youth mieux que les autres), et c'est fabuleux. Une magnifique découverte. Ça m'évoque pas mal La Dispute et Hot Cross au chant, musicalement c'est très riche, ça sonne comme une version emo d'And So I Watch You From Afar. J'aime de plus en plus à chaque écoute. C'est beauuuuu.
It took me a long time to understand the hype around this band in France, in fact it was mostly the fact that I didn't want to listen to another cringey pop-rock "sensation" from fucking Rock-en-Seine festival and sponsored by Ricard and the SNCF, then I remembered that Throw Me Off The Bridge has also gone through a Ricard contest and didn't became a horrible FM pop-folk artist like Ed Sheeran or something. But in fact, it's like Ropoporose: I think they accidentally sound like emo and noise rock bands (or maybe because they play At The Drive-In and Sonic Youth riffs better than others), and it's fabulous. A magnificent discovery. They remind me a lot of The Dispute and Hot Cross at vocals, it's musically very rich, it sounds like an emo version of And So I Watch You From Afar. I like more and more each time I listen. It's beautiful. And hey, they 100% don't give a fuck about all the capitalist brands that give them a stupid ass fake attention, they play big stages for beautiful people and that's all that matters for them.
● Ropoporose - Kernel, Foreign Moons / Bah du coup, vu que j'en parle juste avant, faut quand même que je développe en quoi ce deuxième album de Ropoporose est si cool. C'est une douzaine de titres tout en douceur et en énergie, un math-rock chaleureux et entraînant, aiguisé par des guitares généreuses, noisy comme il faut. La sacro-sainte scène math-pop japonaise semble enfin avoir trouvé de la concurrence avec ce duo.
Well, because I'm talking about it just before, l have to develop why this second Ropoporose album is so cool. It's a dozen tracks all in softness and energy, a warm and lively math-rock, honed by generous guitars, just a little noisy as it needs to be. The sacrosanct Japanese math-pop scene finally seems to have found some competition with this duo.
● Trachimbrod - Leda / Il fallait forcément qu'un groupe suédois figure dans mes crushs de l'année. Trachimbrod a sorti cette année un disque très attendu, nommé Leda, et qui valait clairement l'attente... Un très beau disque de screamo quasi-pop, avec des couplets-refrains-couplets, des mélodies efficaces et accrocheuses, un ensemble aussi cathartique que relaxant. Les guitares sont toujours nourries au shoegaze, ce qui permet de mettre en avant le côté chaleureux qui prédomine sur cet album. Si vous aimez le screamo suédois en règle générale, il faut absolument écouter ce disque, et tout simplement se laisser emporter.
It was necessary that a Swedish group figure in my crushes of the year. Trachimbrod has released this year a highly anticipated LP, named Leda, and was clearly worth the wait... A very nice album of what we can probably call pop-screamo (still not a phase, 100% supporting it but PLEASE DON'T THINK OF ANY SCENE RECORD PLEASE THANK YOU), with verse-chorus-verses, catchy and sugar-ish melodies, a cathartic and relaxing blend. The guitars are always fed with shoegaze, which allows to put forward the warm feelings that prevails on this album. If you like Swedish screamo, you absolutely have to listen to this record, and just get carried away.
Bisous.