Décidemment, aujourd'hui, c'est le jour des grosses sorties françaises ! Après "La Confrérie" de Tess, je m'attaque maintenant au 1er album de Holding Sand, "Some Things Are Better Left Unsaid". L'artwork magnifique laisse présager que nous aurons affaire à du voyage, de la noirceur, et du bon post-hardcore comme on l'aime.
Dès le 1er titre, "Only the Infants Shall Live", on entre dans le vif du sujet : une intro à la basse (NDLR : chapeau à Coralie pour son boulot sur cet album, qui devrait inspirer ma copine ^^), suivi du flow déchaîné de Clément, fortement inspiré par Daryl Palumbo, chanteur de Glassjaw, qu'il aime beaucoup. Le tout sur un post-hardcore catchy, avec les backing vocals féminins qui vont bien sur le refrain. "Bound to Go Wrong" enchaîne sur cette lignée, tout en devenant plus aérien sur le refrain et plus sombre dans l'ensemble. On sent les influences Deftones, et surtout Devil Sold His Soul. Rien que la fin du morceau nous l'indique. "Happy Endings" nous embarque ensuite dans un morceau Glassjawien à souhait (Clément, quel flow et quelle voix !!), en continuant sur une partie posée à la DSHS au mileu du morceau, toujours eux, voire même à la Thrice niveau voix, et sur l'enchaînement qui suit. Ce morceau nous montre toute l'étendue du talent du groupe, les progrès de chacun des membres depuis les deux EP's précédents. Holding Sand sait marier parfaitement post-HxC planant, travaillé, crasseux, et post-HxC plus rentre dedans, catchy. On s'en rend compte de plus en plus avec le morceau "Lidocaine", entre refrain direct et crié (le cri me rappelle Thomas de Doyle), et couplets planants, toujours aux relents DSHS. Clément se démène comme un diable au chant clair, arrivant presque à la cheville de Ed Gibbs (un des seuls mécheux crédibles de la scène, quelle chance il a). Le morceau s'achève avec un petit break, mené par une basse crasseuse à souhait. "An Early Grave" démarre doucement, avant de partir limite en funk-metal déchaîné et toujours crasseux (quelques influences nu-metal traînent de ci de là). Au niveau chant clair, un truc m'a marqué, Clément nous délivre une performance vocale qui me rappelle Escape The Fate (comme sur quelques autres morceaux du CD) au niveau du chant clair, mais ca marche vraiment pas mal, et c'est loin d'être un reproche ! Parce que bon, Ronnie Radke a pas non plus un chant dégueulasse. C'est le côté catchy d'Holding Sand qui fait simplement surface, et c'est l'un des rares à manier la recette avec classe, à souligner !! "It's All Gone to Nothing" nous embarque dans un breakdown osé (car tellement de groupes l'utilise à tort et à travers), posé derrière le chant de Clément décidémment génial, qui devient fantomatique (nu-metal rules) sur le refrain magnifiquement executé par l'ensemble du groupe. Des breakdowns reviennent saupoudrer l'ensemble du morceau, mais ceux-ci sont loin d'être inutiles, car ils ne marquent aucune coupure, ils ont partie intégrante du morceau, du chant. Et mon Dieu, quelle surprise de retrouver un solo vers la fin ! Nous voilà avec "Float", un morceau dans la pure lignée DSHS. Le chant est toujours aussi bien maitrisé, et la modulation entre chant clair, braillé, et crié est parfaite. D'ailleurs, Clément nous rappelle ici le chanteur de Branson Hollis ;) Le morceau suivant, "The Future Belongs to Heartless Whores" est clairement orienté nu-metal à la Deftones, c'est direct, entraînant, bourrin, mélodique quand il le faut, les bases post-HxC sont la, ca marche du feu de Dieu ! "As From Brazen Trumpets", le morceau suivant, démarre sur de superbes notes de guitares, ténébreuses, atmosphériques. Atmosphérique, tel est ce morceau, un des meilleurs de l'album assurément ! Le groupe s'est permis, pour les deux derniers morceaux, de faire du remix. Ils nous offrent un réenregistrement de "On Sleepness Nights", toujours aussi efficace que sur l'EP du même nom, et un remix de "Superman", dans la veine trance/electro. Et même pas dubstep, d'abord ;)
Conclusion : Quelle réussite ! Les membres d'Holding Sand ont réussi, sur cet album, à faire un condensé d'influences diverses pour toutes les réunir dans une entité qui ne ressemble à rien d'autre qu'à du Holding Sand ! Bien sûr, les noms de Glassjaw, Devil Sold His Soul, Deftones, Thrice nous viennent en tête, mais le tout est travaillé, personnifié (à l'image de leurs collègues de Tess), et surtout dans le progrès constant (On reste dans la lignée de l'EP "On Sleepness Nights"). Chapeau à Clément pour sa prestation vocale, Coralie pour son jeu de basse qui fera des émules (et qui tournera longtemps dans la chambre de ma copine ;) !), aux guitaristes pour leur boulot fabuleux, et à la batterie, certes pas aussi technique qu'on aurait pu le vouloir, mais qui reste simple dans le bon sens et très efficace. Un peu de sobriété, c'est pas plus mal ! "Some Things Are Better Left Unsaid" est un vent de fraîcheur et d'inventivité dont la scène post-hardcore avait bien besoin !
Tracklist :
01. Only The Infants Shall Live
02. Bound To Go Wrong
03. Happy Endings
04. Lidocaine
05. An Early Grave
06. It’s All Gone To Nothing
07. Float
08. The Future Belongs To Heartless Whores
09. As From Brazen Trumpets
10. On Sleepless Nights
11. Superman (Remix)
02. Bound To Go Wrong
03. Happy Endings
04. Lidocaine
05. An Early Grave
06. It’s All Gone To Nothing
07. Float
08. The Future Belongs To Heartless Whores
09. As From Brazen Trumpets
10. On Sleepless Nights
11. Superman (Remix)
L'album, sorti chez M & O Music, est disponible à la FNAC, à Virgin, etc... Et ici.